C’est sous un soleil de plomb que se sont rassemblées place Bellecour plusieurs milliers de personnes samedi 5 juin à 15h, pour dénoncer l’assaut meurtrier de l’armée israélienne contre une flottille humanitaire en route vers Gaza.
Parmi toute cette foule, un Lyonnais de 38 ans, Salah Berbagui, membre du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP) était présent à bord d’un des navires de la flottille de la paix attaquée lundi à l’aube par l’armée israélienne. Il a raconté, au départ de cette manif, comment le bateau sur lequel il se trouvait a été arraisonné : « Des commandos sont arrivés par hélicoptères, en zodiacs, et ils se sont dirigés sur tous les bateaux en même temps, en jetant des grenades lacrymogènes. On s’est tous regroupés sur le pont près de la cabine de pilotage, où se trouvaient déjà des militaires israéliens, qui nous ont menacés avec des fusils M16. On a tenté de résister pacifiquement et on a reçu des tirs de taser et de flash-ball . L’attaque a été d’une grande violence. Il y aurait 8 disparus qui auraient été jetés par dessus bord, en plus des 9 morts turcs... »
Après des discours des organisateurs, la manif’ a ensuite grossi tout au long du parcours, jusqu’aux Terreaux, puis Guillotière et la Préfecture, jusqu’à compter plus de 10 000 manifestantEs.
On regrettera que la petite dizaine de ridicules d’extrême-droite, présents avec leurs drapeaux français, ne se soient pas faits raccompagner vite fait en dehors du cortège malgré les déclarations des organisateurs en début de manif. Ils n’étaient malheureusement pas les seuls fachos, la manif comptant dans ses rangs de nombreux militantEs des Loups Gris, nationalistes turcs d’extrême-droite.
Peu de militants libertaires ou d’extrême-gauche dans cette manifestation très vivante et populaire, où régnait une véritable colère dans tout le cortège à l’égard des crimes israéliens à Gaza et leur tolérance par la communauté internationale : "Israël assassin" était le principal slogan de la manif’. Et l’on a pu sentir à plusieurs reprises qu’il ne faudrait vraiment pas grand chose pour que l’indignation déborde…
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