Reformé à Lyon en septembre dernier à l’université Lyon 3 (son fief historique), le Groupement Union Défense (GUD) a déjà fait parlé de lui pour des actions violentes. C’est pour cela que la direction départementale du PCF ne prend pas « l’agression » dont son siège a été l’objet à la légère, même s’il n’y a pas eu de coups distribués.
Ce mercredi, vers les 16 heures 30, cinq militants communistes étaient en réunion à leur siège départemental. Ils préparaient la fête de l’humanité du Rhône quand un groupe de sept personnes ont tenté un coup de force, en recouvrant d’abord la porte d’autocollants du GUD et de l’organisation sœur, les Jeunesses nationalistes.
Parce qu’il entendait « gratter » derrière la porte, un des permanents de la fédération a ouvert et est tombé nez à nez avec les membres du GUD.
Les cinq communistes sont alors, en groupe, intervenus, avec à leur tête Ingrid Merlinc, une militante de l’Ouest lyonnais qui a la particularité de travailler dans la sécurité. Elle décrit sept jeunes hommes habillés tout en noir. Quatre auraient eu selon elle le visage masqué par une capuche et une écharpe.[---]
Au son des sirènes de la police, ils ont tous détalé. Sur le signalement des communistes, trois personnes ont été interpellées à quelques centaines de mètres du siège du PCF et ont été placées en garde à vue. Les communistes sont allés porter plainte. Contacté par Rue89Lyon, la Direction Départementale de la Sécurité Publique n’a, pour l’instant, pas précisé ce qui était retenu contre les trois militants d’extrême droite.
Source : Rue89Lyon
Selon plusieurs sources un des fachos arrêté serait également impliqué dans l’agression grave ayant eu lieu à Villeurbanne en Janvier 2011 [1]
Le communiqué du PCF :
Hier mercredi 26 septembre vers 17h 30, un groupe d’individus se réclamant ouvertement de l’extrême-droite a dégradé la porte principale des locaux de la fédération du Rhône du Parti Communiste Français. Vociférant des inepties anti-communistes, ils ont souillé le hall d’entrée d’autocollant de la « Jeunesse nationaliste » et du GUD, pseudo-syndicat étudiant, dont le responsable pour Lyon 3 faisait partie. Le commando a menacé de revenir brûler les locaux.
Avec sang-froid, les militants et militantes présents n’ont pas cédé à la provocation et évité l’affrontement physique. Alertées, les forces de police du commissariat du 3e arrondissement sont rapidement intervenues. Trois des sept membres du commando ont pu être interpellés. Une plainte pour menace et tentative de dégradation de biens a été déposée. Ce nouvel épisode fait suite à de nombreuses tentatives d’atteinte à l’intégrité des locaux de notre fédération : tags de croix celtiques, auto-collants et jet d’une fumigène pour lequel une plainte avait déjà été déposée. Ces attaques contre le Parti Communiste font partie d’une longue liste de violences contre les militants associatifs, perpétrées par des individus organisés sous la bannière de « l’Œuvre française » qui regroupe les tendances néo-nazies, pétainiste et antisémite.
Nous ne nous laisserons pas impressionner par les gesticulations des fascistes de tous poils. Les communistes ne se laisseront pas détourner de leur objectif, de rassembler les forces intéressées au changement contre la droite et son extrême. Nous sommes avec les salariés dans les entreprises, les populations qui souffrent dans les quartiers populaires, les jeunes pour qui l’horizon est fait de précarité. Nos combats sont ceux de l’humain contre la barbarie du capitalisme et de son chien de garde l’extrême droite.
Danielle Lebail
Secrétaire Départementale du P.C.F./ Conseillère Régionale de Rhône-Alpes
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