Bosch : après le hold-up des 36 heures payées 35, la direction annonce maintenant le retour aux 40 heures !

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À Vénissieux, la direction de Bosch a imposé en 2004 les 36 heures de travail par semaine payées 35, avec le chantage de la délocalisation. Un an plus tard, elle veut le retour aux 40 heures.

- Le président de Bosch France, Guy Maugis, a déclaré mercredi 14 décembre que la direction envisage de négocier un retour aux 40 heures par semaine afin, selon lui, de « maintenir l’emploi industriel, étant donné que l’innovation et la réduction des coûts de production par l’amélioration des procédés de fabrication ne suffisent pas ». Cette multinationale d’équipement automobile emploie en France environ 10 000 salariés. Le syndicat CGT a aussitôt réagi en qualifiant cette annonce de « provocation », d’autant plus que le chiffre d’affaires de Bosch va dépasser les 4% en 2005.

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Usine Bosch de Vénissieux
Des bandits de grand chemin...

C’est ainsi que l’on nomme ceux qui vous détroussent au coin d’une rue, en vous mettant un pistolet sur la tempe.

- Déjà

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en juillet 2004, La direction de l’usine Bosch de Vénissieux a menacé de licencier 820 salariés, et de délocaliser en Tchéquie, alors qu’elle avait 1,1 milliard d’euros de bénéfices et venait d’investir 12 millions d’euros dans une ligne de montage d’une nouvelle pompe à injection diesel.

- Bosch, le premier équipementier automobile mondial, n’est pas une entreprise en difficulté ! À Vénissieux il y a beaucoup de travail ; en effet, on y exploite près de 100 intérimaires supplémentaires ! Mais qu’importe, on a voulu imposer 12 % de baisse du « coût du travail ». D’où ce hold-up contre les salariés. Il faut bien contenter les actionnaires !

Pour cela, contre l’avis des syndicats CGT et FO, il y a eu la complicité du seul délégué CFDT pour signer ce marché de dupes :

    • les 820 salariés doivent travailler 36 heures payées 35, soit la suppression de 6 jours de Rtt sur 20,
    • les augmentations de salaire sont gelées à 1 % sur trois ans, ce qui représentera une perte supplémentaire par rapport à l’inflation,
    • la prime d’intéressement est suspendue pour les trois prochaines années (alors qu’elle est obligatoire)
    • le paiement du pont de l’Ascension est supprimé ainsi que celui du lundi de Pentecôte,
    • les horaires de nuit sont majorés à hauteur de 20 % au lieu de 25 % auparavant,
    • les primes de 13e mois sont désormais exclues du calcul de l’indemnité de congés payés.

- Ce chantage avait fait beaucoup de bruit, mais cela n’empêche pas aujourd’hui ces patrons de recommencer en annonçant cette fois le retour aux quarante heures !

- Nous sommes totalement dans un système mensonger !

Souvenons nous qu’à l’usine de Montabert, à St Priest, les ouvriers avaient accepté des baisses de salaires après un chantage aux licenciements et que cela n’a nullement empêché la direction de cette boite de licencier quand même par la suite...

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