Les présidents des partis qui forment le gouvernement de coalition (socialiste, droite et extrême droite) se sont mis d’accord pour l’application des exigences de la Troïka (FMI, Union Européenne, Banque Centrale Européenne). Un nouveau plan d’austérité à été voté au parlement grec le dimanche 12 février.
Une partie des mesures que la Troïka veut imposer pour l’aboutissement du PSI (le dit “haircut”/”la coupe” de la dette) :
22% pour le SMIC, à savoir 480 euros par mois net.
Pour les jeunes de 18-25 ans, la réduction s’élève à -32% donnant environ 430 € brut.
Les réductions vont s’appliquer de manière rétroactive à partir de janvier 2012, dans tous les salaires, retraites et allocations chômage (allocation de chômage : de 359 € à 461 € actuellement, touchable uniquement pendant une année).
La retraite minimale chute à 392 € .
Abolition des conventions collectives (par branche/métier), remplacement par des conventions individuelles au niveau de l’entreprise.
Suppression de 150.000 postes de fonctionnaires lors de 2012-2015.
Levage de permanences dans le secteur public “large” comme l’énergie.
Les pertes de salaires – s’étendant aux primes de pénibilité, à ceux pour les enfants, aux retraites, et aux allocations chômage – peuvent arriver jusqu’à -40% par rapport aux revenus actuels ayant déjà subi des réductions entre 20% et 30%.
La liste est longue… Ce nouveau plan d’austérité a évidemment provoqué des réactions…
Dimanche des centaines de milliers de personnes sont sorties dans les rues de la plupart des villes grecques, ont occupé leur lieu de travail ou des bâtiments symboliques (préfecture, mairie, etc). À l’approche de l’heure du vote, la police s’est lancée dans une répression féroce, à laquelle de nombreux manifestants, libertaires, travailleurs, syndicalistes, étudiants, etc ont répondu coups pour coups.
Parce que les États et la Troïka dont la violence frappe aujourd’hui les Grecs dictent leurs lois ici aussi, parce que nos camarades se battent chaque jour en Grèce contre l’État et ses forces répressives, parce que leur lutte est notre lutte, ne laissons pas les Grecs seuls face à l’Union Européenne, face à la Troîka.
Une, deux, trois places Syntagma !
Rassemblement de soutien aux Grecs en lutte
Jeudi 16 février à 18h30
place de la Comédie (devant l’Opéra, derrière l’Hôtel de ville)
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Vous pouvez suivre les évènements en Grèce sur le site contra-infos,
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