Vendredi 21 septembre 2012 à 18h,
les salariés du magasin Domino’s Pizza Lyon 8e se sont donnés rendez-vous pour trouver une solution face à des salaires de misère et des conditions de travail dégradées (le tract rédigé est joint à la fin du texte).
Accompagnés de nombreux syndicalistes, les salariés ont décidé de demander à rencontrer leur employeur. Celui-ci n’étant pas disponible, les salariés ont décidé de manière unanime de sortir de cette situation en exerçant leur droit de retrait pour la soirée après qu’un rendez-vous avec l’employeur ait été fixé au lendemain à 10h.
Samedi 22 septembre à 10h,
les salariés ont rencontré collectivement leur employeur et exigé le respect du code du travail et de la convention collective de la restauration rapide (ce qui représente dans ces franchises une révolution), l’embauche massive pour pallier au manque d’effectif rendant les conditions de travail exécrables et le renouvellement du matériel des livreurs (demande d’une tenue d’hiver, de pneus de qualité, de protections,...).
Après que l’employeur ait répondu à la plupart des demandes par de belles paroles et une démagogie certaine, il a été décidé qu’il convenait de laisser passer 1 semaine pour laisser le temps à ce dernier de mettre en œuvre les différentes avancées. Les salariés ont repris le travail en "service partiel", refusant de livrer sans que de nouveaux pneus de meilleure qualité aient été équipés aux scooters et que de nouvelles tenues soient arrivées, prévoyant de réutiliser leur droit de retrait si une situation de pression trop importante était ressentie.
Le prochain rendez-vous avec l’employeur est fixé à samedi prochain !
Emplois précaires, conditions de travail exécrables, salaires de misère, engageons partout la lutte !
Tract distribué le 21 septembre :
Domino’s pizza Lyon 8e,
Etudiants et travailleurs précaires, contraints à travailler pour une grosse majorité
d’entre nous, nous ne supportons plus l’exploitation dont nous faisons l’objet et
l’attitude d’une direction qui se croit au dessus des lois !
Des employés qui travaillent dans des conditions de travail exécrables :
Les membres de l’équipe d’encadrement sont rétrogradés sans entretien préalable et poussés à bout, sous une
pression constante qui en rapproche certains de la dépression.
Les emplois du temps sont notifiés souvent 2 jours avant le début de la semaine qu’ils visent.
Une absence de visite de médecine du travail.
Les heures passées au vestiaire sont obligatoires mais non rémunérées alors qu’une compensation est prévue
par la convention collective de la restauration rapide.
Les tenues et scooters sont d’une qualité pitoyable et elles ne protègent en aucun cas les livreurs du froid
hivernal, de la pluie et des accidents de la route…
… sans oublier des températures à l’intérieur du magasin qui ont pu être régulièrement au-dessus de 35°c !
Des salaires de misère pour des créneaux de travail énormes :
Des contrats de 12h hebdomadaires sont imposés à la plus grande majorité des employés : certains sont contraints à travailler 5 soirs par semaine pour exécuter ces heures alors que le salaire n’excède pas quelques 425€ net par mois !
La gestion très flexible des horaires est imposée aux salariés sans tenir compte de leur vie personnelle.
Chaque mois, les fiches de salaire doivent être vérifiées par les salariés pour éviter les erreurs. Des heures complémentaires et supplémentaires ne sont pas rémunérées. Des pratiques illégales avec la signature d’avenants au contrat de travail après les heures qu’ils ciblent sont parfois mises en œuvre.
Il faut parfois attendre des mois pour obtenir les compensations pour le transport jusqu’à notre lieu de travail, si encore cette compensation arrive un jour !
De plus, le manque d’effectifs (départs non remplacés) nous met dans une situation de danger et dans un rapport de conflit avec la clientèle qui se plaint auprès des employés de la qualité du service.
Dans ces conditions un certains nombre de salariés de Domino’s pizza Lyon 8e vont mettre en œuvre les articles 40L4131-1 du code du travail et suivants qui prévoient notamment que
« l’employeur ne peut demander au travailleur qui a fait usage de son droit de retrait de
reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent ».
Pour nous contacter : collectif-dominos-lyon8@hotmail.fr
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