Ça s’est passé le 10 avril. Je suis sorti de chez moi à 23h15, pour aller faire un jogging. Je sais que c’est un peu tard mais avec le confinement, je suis décalé. Sur ma route, j’ai croisé des amis assis sur un banc. Alors que je venais de les saluer, une voiture de police est arrivée.
Les gens qui étaient là ont fui en voyant la police. Moi, je suis resté parce que j’avais mon attestation et que j’allais faire mon footing. Je pensais que tout irait bien. À peine sorti de sa voiture, un policier a crié : « Alors vous allez où, bande de pédés ? »
Je leur dis qu’ils n’ont pas le droit de nous parler comme ça. Je sors mon téléphone pour filmer. Un policier s’approche, sort sa gazeuse et l’utilise sur moi, à moins d’un mètre. Pris de panique, je me mets à courir. Les policiers m’ont coursé. Ils ont lâché leur chien contre moi. Je suis tombé alors j’ai arrêté de courir.
Un des policiers m’a mis une droite. Là, j’ai compris que j’étais foutu.
Je leur ai dit : « Pourquoi vous m’avez gazé ? » Un des policiers m’a mis une droite. Là, j’ai compris que j’étais foutu. Je leur ai dit que j’avais l’attestation dans la poche. Mais ils m’ont frappé. Un agent a tiré ma capuche pour m’étrangler. Il m’a dit : « Espèce de sale bougnoule, tu vas crever aujourd’hui. »
L’autre agent me mettait des coups de pied. Je les ai suppliés. Je leur ai dit : « Laissez-moi, j’arrive plus à respirer. » Ils ont continué. Coups de gazeuse dans la tête. « J’ai rien fait, laissez-moi. » Un des policiers m’a relevé. Ils m’ont mis des menottes. Je ne comprends toujours pas. Je n’ai opposé aucune résistance mais ils n’ont pas arrêté de me frapper.
>L’industrie du complotisme
Vous en avez marre des conspirationnistes qui voient des lézards géants partout ? Et en même temps vous ne supportez plus la petite musique des médias qui traitent de "complotiste" chaque personne qui remet en question l’ordre établi ? Pour nourrir la réflexion des mouvements sociaux...
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