PASSAGE EN FORCE DE LA PRIVATISATION DE L’UNIVERSITÉ LYON 2 !
Ainsi, les jours précédant le vote, la présidence agitait une carotte de 250 000 euros de subventions supplémentaires "qu’offrirait" le ministère à notre Université dans le cas de l’acceptation du passage aux RCE (c’était sans préciser que près de 65 000 € de ces subventions finiraient directement dans la poche du Président..) Pour entériner ses décisions, la présidence - consciente de leur illégitimité - a du se barricader dans ses bâtiments, se faire protéger par des dizaines de vigiles privés armés, - embauchés à prix d’or pour l’occasion - par ses sécurité incendie, et faire appel à la police et aux RG au sein même de l’Université ainsi qu’à des renforts de cars de CRS.
Nous la prévenons : ils ne seront pas toujours là et nous ne les laisserons pas vendre notre Université sans réagir !
Quant aux autres organisations étudiantes cogestionnaires de la privatisation (UNEF, Cé, Fédé Lyon 2 et Fac Verte) n’étaient pas aux côtés des étudiant-e-s qui protestaient devant le CA contre le passage aux RCE, mais bien au chaud dans le conseil en train de vendre l’Université. Celles-ci n’ont pas daigné quitter le conseil, contrairement à certaines listes d’enseignant-e-s et de personnels qui ont refusé de siéger en signe de protestation (PAU, CGT).
Et c’est à grâce à ces organisations cogestionnaires que l’Université peut se targuer depuis toujours d’adopter ses décisions de manière "concertée et démocratique" dans ses conseils !
Aucun représentant étudiant n’avait d’ailleurs trouvé choquant ni anti-démocratique que l’élu FSE soit empêché de siéger, ni que les étudiants contestataires se fassent violemment refouler par les vigiles et la police au sein même de l’université.
Car c’est bien de la vente de notre Université qu’il s’agit : le passage à l’autonomie vient ainsi achever leur stratégie de privatisation de l’Université !
LE SAVOIR N’EST PAS UNE MARCHANDISE !
Le passage aux RCE laisse toute "liberté" au Président de trouver de nouveaux financements. Celui-ci sera contraint de gérer la pénurie budgétaire et donc loin de gagner en autonomie, il devient totalement dépendant des marchés ! Il devra pour cela adapter son offre de formation aux entreprises locales, devenues actionnaires de l’Université. Elles auront ainsi un "droit de regard sur le contenu pédagogique des formations"
C’est ainsi la mort annoncée de toutes les filières non rentables !
Et quand les financements extérieurs ne suffiront plus, ils augmenteront les frais de scolarité, dans la droite lignée de l’application des plans d’austérité, qui feront payer aux classes moyennes et populaires la crise du capitalisme...
Avec les RCE, la présidence a également toute marge de manœuvre pour gérer "son" personnel selon son bon vouloir. Concrètement rien n’empêchera plus l’externalisation de certains branches d’activités, jetant a la rue une partie du personnel de l’université déjà précarisé.
Ayant réussie son passage à l’autonomie, la présidence souhaite maintenant faire passer tous les décrets en cascade. Ainsi, ce vendredi, elle entend soumettre au vote les Initiatives D’EXcellence (IDEX)
Que sont les IDEX ?
- Elles sont des projets ayant pour objectif avoué la création au niveau national d’une dizaine de pôles universitaires hyperspécialisés et dotés de moyens exceptionnels (financés par le grand emprunt) en raison de leur « excellence ». - Une Université à deux vitesses qui délaisse les universités et les champs disciplinaires perçus comme non-productifs et/ou non-rentables. Il y a sélection selon les priorités économiques et industrielles des régions, et transformation en voies professionnalisantes pour des débouchés économiques.
- - Une Université du profit, soumise à la loi du marché, où il faut être compétitif à l’échelle mondiale et être reconnu dans les classement internationaux, ce qui implique une concurrence et une rentabilité. Les entreprises sélectionneront les formations et financeront les recherches dont elles ont besoin.
- - Une précarisation à tous les niveaux avec la mise en concurrence financière des chercheur-e-s entre eux, ainsi qu’une compression de la masse salariale va entrainer une précarisation accrue l’ensemble des personnel-le-s.
S’ORGANISER POUR RÉSISTER ET RIPOSTER !!
Face à ces attaques contre l’université publique et les classes populaires, il nous faut riposter. Notre camp est aujourd’hui affaiblit par la stratégie de certaines directions syndicales, qui a l’université comme dans le monde du travail, trahissent les intérêts de celles et ceux qu’elles représentent. Ces organisations « responsables » qui négocient en notre nom dans les ministères n’ont qu’un objectif, étouffer toute contestation sociale qui sortirait des clous pour mieux assurer la pérennité du système actuel.
Pour cette raison, nous devons nous organiser de façon autonome pour les déborder !
Nous refusons de participer dans leurs conseils à la cogestion de la misère et de la pénurie budgétaire ! Nous lutterons pied a pied contre toutes les attaques ! La démocratie universitaire est une mascarade ! Seule le rapport de force et la lutte feront plier leur décisions ! Contre la privatisation des Universités ! Pour une convergence des luttes entre tous et toutes les exploité-e-s ! Rejoins-nous !
RASSEMBLEMENT DEVANT LE CA VENDREDI 25 NOVEMBRE (campus des Quais, bâtiment Erato à 13h30)
AG JEUDI 1er DÉCEMBRE À 18h AMPHI FUGIER (campus des quais)
La FSE-Lyon et la CNT-Sup Recherche
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Contact pour la FSE-Lyon :
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