Les violences, toutes les femmes connaissent : elles peuvent aller crescendo, de l’insulte au meurtre, en passant par le viol, du sexisme ordinaire au crime…
C’est la main aux fesses dans le métro et les sifflets méprisants dans la rue ;
C’est la fille obligée de s’habiller en jogging pour avoir la paix ;
C’est la femme menacée d’un mariage forcé ;
C’est la femme qui rentre à 2 heures du matin et qui regarde sans cesse derrière elle pour voir si personne ne la suit ;
Ce sont les coups, injures, insultes, menaces, humiliations, viols par le conjoint ;
C’est la lesbienne qui est violée pour lui apprendre ce qu’est « un homme, un vrai » ;
C’est la copine, au travail, harcelée constamment par son chef qui veut la faire « passer à la casserole » ;
C’est la femme, travailleuse du sexe, qui se voit refuser au commissariat son dépôt de plainte pour viol parce qu’elle est travailleuse du sexe ;
C’est la voisine qu’on entend crier et pour laquelle on hésite encore à appeler la police ;
C’est la femme qui n’a jamais pu dire que son père l’a violée dans sa jeunesse et que cela a fichu sa vie en l’air ;
C’est la femme immigrée qui ne peut rien dire contre les violences de son mari quand son titre de séjour dépend de lui ;
C’est la femme violée dans un conflit armé qui réclame l’asile en France ;
C’est la femme, mère de trois enfants qui vit seule et est contrainte de se prostituer pour boucler les fins de mois ;
C’est la fille violée par plusieurs garçons, que ce soit lors d’un bizutage, dans un salon, ou dans une cave ;
C’est la femme qui meurt sous les coups d’un conjoint ou d’un ex-conjoint…
L’affaire DSK très médiatisée relève au fond de quelque chose de banal quand au traitement des violences faites aux femmes et au sexisme ambiant de notre société : la parole de la femme est systématiquement mise en doute, ses propos minimisés et décrédibilisés.
Pour rendre visible, dénoncer et lutter contre cette réalité et cette domination, pendant tout le mois de novembre des associations militantes, des organisations politiques, syndicales et des individu-e-s vous proposent de réagir collectivement :
Le 5 novembre de 15h à 17h, place des Terreaux : animations et actions de visibilité des violences faites aux femmes dans le cadre de la mobilisation nationale ;
Du 19 novembre au 25 novembre : festival « Brisons le silence » organisé par Filactions ;
Le 26 novembre : manifestation non-mixte de nuit ; départ à 19h, place du Pont (métro Guillotière).
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