Les Roboptiques

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Novembre2007-...(LRU et retraites) 5 compléments

Journaliste des médias de masse : profession menteur.

Ce vendredi 30 novembre après-midi, FR3 Rhône-Alpes et M6 ont envoyé leurs journalistes devant le TGI, caméra à l’épaule, pour couvrir la comparution immédiate des 13 étudiants grévistes arrêtés à la suite de l’action gratuité dans le Leader Price de Bron.

19/20, édition Rhône-Alpes, le Vendredi 30/11/ 2007

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Commentaires de Jacques Paté aux ordres :

« En bref, mouvement de soutien cet après-midi à Lyon devant le palais où 12 jeunes et étudiants étaient entendus par la justice. Ils ont été mis en examen pour vol avec violence en réunion et placés sous contrôle judiciaire. Ils sont soupçonnés d’avoir pillé une grande grande surface, Mercredi soir, en marge des manifestations étudiantes. »

Durée : 18-20 secondes.

Amusez-vous à analyser les durées et le choix des sujets dans cette édition.

En comparaison, voici les traitements de cette situation faite par Laurent Burlet dans Lyon capitale.fr : lire l’article
ainsi que l’article de Rebellyon paru le soir même dès 22h40 : « Intervention policière sur le campus de Bron... »

Ces journalistes de FR3 et M6 ont été questionnés devant le palais de justice. Il leur a été demandé leur avis sur leur complicité, leur collaboration aux habiles procédés techniques de manipulation de l’information afin d’influencer la sensibilité réactionnaire de masse.

Voici leur réponse :

- L’un a avoué exécuter les captations ordonnées par la hiérarchie, ne pas avoir son mot à dire dans le traitement de l’information, et risquer de perdre son boulot si la commande d’images et de témoignages n’est pas effectuée.

- Les deux autres de FR3 réfutent en bloc la manipulation et défendent leur intégrité de l’information. Or, ils ont été dans l’incapacité de pouvoir expliquer le mouvement étudiant, et prétendent ne pas être au courant du détournement médiatique de masse qui consiste à faire croire que le mouvement étudiant sort de la crise actuellement grâce aux négociations du gouvernement avec l’UNEF soi-disant syndicat majoritaire dans le mouvement.

Après cette déclaration, les roboptiques ne trouvent pas mieux de demander alors : « Quel est alors le syndicat majoritaire....l’UNI alors... ? »

Foutage de gueule, prétendus journalistes asexués incapables de subjectivité et de montrer un peu de bon sens sans avoir peur de perdre leur boulot.
Triste réalité.

Désormais, vous êtes prévenus que le culte de masse télévisuel vacille de son piédestal et peut un jour tomber et vous entraîner dans sa chute.

Quant à ceux qui préfèrent tout de même l’information tronquée à zéro information dans les médias de masse, vos ambitions vous aveuglent probablement déjà ou alors peut-être est-ce de la naïveté, un manque de lucidité qui évidemment est susceptible d’affaiblir le mouvement.

Sauf si demain un mouvement des intermittents du spectacle voit le jour derrière les optiques ou le long des câbles. Je jubile déjà.

Aux dominants conscients :

Quel bassesse, quelle traîtrise de faire croire que vous ne faîtes que répondre aux exigences des spectateurs-consommateurs. Nous savons très bien que la limitation des mentalités s’opère par d’autres moyens bien plus anciens encore : répression sexuelle sur les individus depuis des milliers d’années soudée par les considérations morales et religieuses, idées fixes calcifiées : l’amour de la nation, le respect de l’autorité patriarcale, excitation des peurs, de l’insécurité, des sentiments, contraintes matérielles, économiques etc.

Ensuite, rien de plus simple de jeter en pâture des émotions, des plaisirs consommables artificielles sur des individus cautérisés.

Nous ne voulons pas de ce putain de pouvoir d’achat.

Nous nous battrons pour le pouvoir de vie.

A. Q.

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  • Le 8 janvier 2008 à 09:14

    La sensibilité mystique fait partie de la peste émotionnelle.

  • Le 7 janvier 2008 à 22:47

    De celui qui à l’écoute de ses torts préfère chercher ceux des autres plutôt que de les reconnaître, la compagnie tu éviteras (Lao Tseu)

  • Le 3 décembre 2007 à 20:09, par zombifex

    On met déja plus de 6mois a produire un texte critiques , t’imagine bien le temps qu ils nous faut pour l action .... toujours est il qu en tant qu oraganisation on s en tien au strict respect de ce que raconte notre texte ....

    qui plus est il s’agit d’une critique ne portant pas sur l’action mais sur la réfléxion qui y est associé .... Donc efectivement de la critique a la pratique nous ne faisons aucune difference .... enfin je répond a priori, notre hebergeur nous ayant sommé de modéré notre forum nous somme pour l instant dans l incapacité de reproduire une quelquonque forme de médiation en notre sein .....

    Mais c’est bien , je vois qu un texte t appelle a l auto critique, et que tu ne trouve rien de mieu a fair que de critiqué ces auteurs ... Merci pour ton éclairage oportun ....

  • Le 3 décembre 2007 à 09:06, par

    Aujourd’hui, Lundi, journée très tendue...

    A 13h00, normalement, AG à Bron et sur les quais ou ailleurs, c’est l’un des moments encore où il serait temps de sortir le « matos de combat » dialectique...

    Alors ,Zombifex & Co, de la critique à la pratique...(???)

  • Le 2 décembre 2007 à 18:24, par zombifex

    Texte en cours de rédaction a 4 mains depuis la fin mai 2007 ...

    Les derniers développements à la superficie de la sphère politique légale en france montrent de façon éclatante les effets d’un développement plus profond des idéologies conservatrices. Mais, partant de ce constat, il est important de ne pas s’en tenir aux habituels explications s’appuyant sur la prétendue manipulation médiatique, pour rechercher les causes internes du recul des idées progressives dans leur ensemble. La critique des médias souffre du manque de signification de son objet, qui n’existe pas en dehors d’une histoire idéologique et des multiples interventions qui la fondent - les medias, comme production capitaliste, ne sont pas autonomes de leurs consommateurs.
    Ainsi, ni les envolées lyriques au sujet de la berlusconisation de la politique orchestrée par Sarko, ni les habituelles complaintes sur les méchants médias nervis du pouvoir ne peuvent expliquer à elles seules le large recul de l’audience progressiste, et devraient plus largement s’accompagner d’un questionnement sur notre rôle dans la morosité intellectuelle ambiante. Nos idées se diffusaient traditionnellement par les frustrations quotidiennes, à l’abri desquelles fleurissait une pensée indépendante de l’idéologie dominante. Cette frustration, loin d’avoir disparue durant la période des Trente Glorieuses, c’est de nouveau exacerbé durant les vingt dernières années.
    Aujourd’hui, malgré l’élévation du niveau de richesse moyen, la misère, sous chacun de ses aspects, est à la fois la propriété symbolique la plus infamante et la plus universellement reconnue. Et l’écart inter-décile qui ne cesse de progresser, laissant chaque jour des millions de pauvres contempler le spectacle obscène de la luxure capitaliste ajoute encore à l’horreur de leur misere...La bourgeoisie étale ses richesses, espérant leur redonner par l’envie de l’autre un peu d’attrait, et ne réussit qu’à en dégoutter ceux qui n’en possèdent aucune.

    Ainsi le mode de vie bourgeois qui n’a plus par lui même d’intérêt, assure sa reproduction individuelle par d’autres moteurs : l’éducation, l’idéologie, la religion, etc...Ces outils ont donc suffit à imposer le conservatisme à une large majorité de la population du pays, contre les forces progressistes.

    Mais, de manière plus insidieuse et au sein des forces progressistes ces moyens de reproduction sociale ont sut orienter les outils même de la critique. Il ne s’agit pas seulement de ces représentants (réalisés en tant que tels, ou non) qui reprennent à la suite les uns des autres des thèmes prétendument rassembleurs, comme la nation ou le pouvoir d’achat, mais d’une dérive générale, à laquelle nous pouvons intégrer, par exemple, la nouvelle exigence de démocratie corporatrice lors des Assemblées Générales étudiantes et lycéenes. Ces ’’dérives’’, dans la structuration même de la pensée en direction des cadres institués, ont pu s’observer aussi lors des soirées qui ont suivies l’élection de NS.

    Au travers, par exemple, de l’intégration, au sein de l’imaginaire des franges apparemment (ou prétendument) les plus contestataire de la population, de la cassure « gentil manifestant(pacifiste) » // « méchant manifestant(casseur) », énième déclinaison du « diviser pour mieux régner » appliqué tous les jours par le pouvoir.
    On a pu lire au matin du 7 mai, sur un site d’informations locales et alternatives : « Les gens étaient en train de danser tranquillement sur la place Bellecour quand une bande de jeunes des quartiers sont venus foutrent le bordel ». Les schémas prédéfinis utilisés par certains contestataires vont plus loin qu’une simple analyse réactionnaire d’une réalité, et engendrent d’authentiques hallucinations. Accepter ces cadres de pensée simplistes revient à assister les forces réactionaires dans leurs croisades perpétuelles pour séparer le « bon immigrant » // « mauvais immigrant », le « bon chômeur » // « mauvais chomeur », le « bon rmi-ste » // « mauvais rmi-ste » et ainsi, céder à la résignation doctrinaire implicitement pronée par le capitalisme.

    L’analyse des mouvements sociaux est aussi concernée, en appliquant à la contestation un critère explicitement tiré d’un mode de pensée capitaliste : la productivité objective, qui suppose la vision d’une entreprise, au sens organique du terme, produisant pour un marché.

    Ainsi, une fois supprimé son objectif de transformation global de la société, le message révolutionnaire se coupe de sa principal force : porter un espoir fédérateur. En s’appliquant aussi bien aux réalités sociales, qu’aux questionnements qui en découlent, les cadres de la pensé masquent leurs propres limites, et consécutivement, installent une inertie intellectuelle phénoménale pour l’individu qui les accepte. Ainsi, l’ancien questionnement : « que faire ? » devient, par l’effet de la généralisation des cadres dominants « qu’est-ce que la société m’autorise à faire ? ».
    Toute critique de la société est fragilisée, sinon désamorcée, et s’installe une tradition de la contestation, qui s’exprime de façon définie contre des catégories définies : par excellence, c’est le schéma manifestation syndicale contre la reforme d’une loi plus ou moins sociale. Mais les luttes sociales de cette manière ne perdent pas seulement l’initiative en ne servant plus qu a la conservation d acquis ,elles perdent aussi leurs aspect de rupture dans les rythmes de vie et ainsi cesse de permettre l ouverture du champ des possibles devant nous ce qui vient étayé une nouvelle fois les cadre de la pensé dominante en ne laissant voir aucune autre alternative. En acceptant les cadre institutionnel de la lutte et finalement ces mode de raisonnement , les progressistes de tous poil sacrifient la cohérence de leur discours et par là de leurs pensées en acceptant implicitement l idée du libre arbitre. Accepté ainsi ce pillé du capitalisme libéral , C est accepté l’idée que les individus détermine rationnellement leurs choix hors de toute contrainte extérieur.. ce qui inévitablement surprime tout besoin de pallié au dite contrainte extérieur et ainsi tout besoin de progrès social. C’est par un critique avancé de notre vocabulaire menant a rouvrir le champ du possible politique en permettant de nouveau une contestation total et non de porté des revendication corporatiste que nous réussiront a nous affranchir de l’idéologie dominante et ainsi la combattre efficacement.

    Jim et Zombifex
    B.A.T.A.R.

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