Une décision injuste et incompréhensible dans un contexte de crise sanitaire
Cette décision de justice intervient juste après le confinement, en pleine crise sanitaire et économique à venir. Il convient de noter que même si les salariés ne se trouvaient pas en première ligne, ils sont restés au rendez-vous, à travailler dans des conditions parfois très compliquées, notamment pour respecter les gestes barrières dans des entrepôts, des chaînes de production et des environnements clos, avec du matériel à partager (transpalette, plastiques, journaux, encre). Leur travail a permis de conserver l’accès à la presse et à l’information primordiale durant ces derniers évènements. Cependant la semaine du déconfinement la seule récompense obtenue est la suivante pour services rendus : le licenciement.
Une atteinte aux libertés de la presse et de l’information
Le redressement judiciaire du distributeur Presstalis aura notamment des conséquences dramatiques pour plusieurs médias indépendants et donc sur la liberté d’accès à la presse française en général.
Cette décision est donc une porte ouverte à la numérisation de la presse et à l’accentuation des fractures numériques territoriales et sociales en France. Se rajoute à ce contexte le vote de la loi Avia qui pourra supprimer les contenus « haineux » présents sur internet qu’elle juge nécessaire. Ainsi, en une semaine, nous pouvons constater la destruction de la distribution de la presse écrite et par la même de certains médias indépendants ainsi que le contrôle et l’atteinte à nos libertés sur internet.
Une catastrophe sociale pour des centaines d’employés
Non seulement cela provoque le licenciement et donc le chômage de centaines de salariés (512), certains ont passés toute leur carrière dans cette boîte ou ont des âges avancés rendant difficiles les recherches d’emplois par la suite. A cela se rajoutent les suppressions de postes de chauffeurs-livreurs ainsi que d’intérimaires présents sur les différents sites. Ainsi, même si effectivement ces dernières années les ventes de presse écrite ont diminué et le pouvoir du numérique a fait ses preuves, cette décision reste intolérable et incompréhensible.
De plus, celle-ci a été prise à l’encontre des salariés, et résulte d’une mauvaise gestion financière de l’entreprise par ses actionnaires et directeurs, les mêmes qui ont pris la décision de stopper l’activité. Cette décision révèle ainsi une nouvelle fois les failles d’un système capitaliste basé sur le rendement quitte à sacrifier nos libertés fondamentales et d’expression et de creuser des fractures sociales impunément pour des raisons financières.
Pour toutes ces raisons : libertés fondamentales, sociales, solidarité : Soutenons-les !
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