« Vous êtes seule ? »
Oui, et c’est mon choix . Mon corps m’appartient et je n’ai pas besoin d’un homme pour exister. Je ne marche pas dans la rue pour t’apparaître féminine, donc baisable...
« T’es qu’une sale gouine ! »
C’est à dire quelqu’une que tu ne peux pas baiser, autrement dit posséder ? Eh bien, oui.
« C’est il ou elle ? »
C’est pour savoir si ça va être rentable de me draguer ? Que ce soit « il » , « elle », ni l’unE ni l’autre , je ne t’en donne pas le droit. Bite ou vagin, votre système binaire ne me correspond pas
« Vous n’avez pas peur ? », « « T’es bonne, tu sais », « Tu pourrais être canon si tu mettais une jupe », « Tu suces ? », « Pour qui tu te prends, salope ! »
Autant d’insultes qu’on entend tous les jours en tant que femmes, gouines ou trans, qui sont des atteintes directes à nos corps et à nos personnes. Il s’agit de violence sexiste ordinaire par laquelle la société hétéro-patriarcale nous réassigne à une place sociale inférieure.
Ces insultes n’ont pas lieu que dans la rue, la violence se vit partout : dans tous les espaces, dans tous les milieux. Au sein de l’assemblée nationale on entend par exemple « habillée comme ça, il ne faut pas s’étonner de se faire violer »… Pour nous les violences c’est partout, tous les jours et toutes les nuits.
Dans l’espace public, la nuit ferait de nous des victimes. Nous devrions nous terrer. Nous devrions nous faire (r)accompagner. Mais nous n’avons pas peur ! La rue est notre espace, comme nous le voulons, quand nous le voulons - et
Je ne suis pas la femme de ta vie, parce que je suis celle de la mienne
En jupe, en jean ou en burqa, mon corps n’est qu’à moi !
Cette marche s’adresse à toutes les personnes qui se considèrent, sont considérées ou ont été considérées comme femmes.
Rendez-vous à 19h place du pont (métro guillotière) pour marcher ensemble sans étiquettes.
Cette nuit sera notre fête, et toutes les nuits encore ! RDV après la marche pour une soirée festive !
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