Si des patrons, des politiciens et certains bureaucrates syndicaux noirs ont pu partager quelques miettes du gâteau, les gouvernements successifs de l’ANC, auxquels participe le Parti « communiste » sud-africain, n’ont pas remis en cause l’exploitation capitaliste, ni même la domination de la bourgeoisie blanche sur l’économie.
La mine de Lonmin, qui appartient à une compagnie anglaise, le gouvernement, et notamment les bureaucrates syndicaux de la COSATU qui participent à ce gouvernement et ont appelé à l’intervention policière contre la grève, partagent la responsabilité du massacre, de la répression préméditée des grévistes.
Non contents de l’atrocité et de la lâcheté du massacre, la compagnie Lonmin et l’état sud-africain s’appuient sur cette politique de terreur pour briser la grève, faire plier les travailleurs/ses. Ainsi, ce n’est pas moins de 270 mineurs qui ont été arrêtés sur les lieux du massacre, enfermés et accusés d’en être responsables, en vertu d’une loi de « responsabilité collective » qui date de l’apartheid et qui servait à semer la terreur contre la population noire. Le sang n’était pas séché que l’entreprise avançait son chantage sinistre : la reprise du travail ou le licenciement de tous les grévistes !
Mais les travailleurs/ses n’ont pas cédé, et la grève s’est au contraire étendue à d’autres mines, à d’autres secteurs, ce qui a poussé le gouvernement à relâcher les grévistes. Nous devons les soutenir par des actions de solidarité, jusqu’à ce que les assassins – et donc les commanditaires – soient punis ; jusqu’à ce que toutes les poursuites soient abandonnées ; jusqu’à ce que les revendications des mineurs soient satisfaites !
Ces crimes ne sont pas simplement liés aux particularités de la situation en Afrique du Sud. Ils portent le sceau de la société capitaliste elle-même, de sa crise qui la pousse à tout pour défendre bec et ongle son économie, son taux de profit. Ils prouvent qu’au même titre que les états ouvertement oppressifs, les états qui se prétendent démocratiques, et quelques soient les partis qui composent le gouvernement, n’hésitent pas à employer la force armée contre les travailleurs/ses en lutte, dès lors qu’ils n’arrivent pas à contenir leur révolte par les méthodes de la « négociation sociale ».
Nous devons dénoncer ces crimes non seulement parce qu’ils sont insupportables, mais aussi parce que nous avons besoin de renforcer notre solidarité de classe au plan international, pour renverser demain une société qui produit périodiquement, et inévitablement, de tels massacres.
le capitalisme en crise ne recule devant rien pour défendre ses intérêts !
Rassemblement à Lyon
Samedi 8 Septembre, 15 H
Place du Pont (Métro Guillotière)
Lire aussi :
Afrique du Sud : L’ANC jette son masque ! Travailleurs assassinés ! (Déclaration conjointe publiée par : Tokologo Anarchist Collective, Zabalaza Anarchist Communist Front et Inkululeko Wits Anarchist Collective.)
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