Ce matin alors que les camionnettes de la police encerclaient le camping NoTav, des dizaines de perquisitions ont été effectuées en Val Suse et à Turin.

Le comité de Lutte Populaire de Bussoleno est la principale cible : les locaux de la Credenza, restaurant historique du mouvement Notav, ont été fouillé de fond en comble alors que 12 personnes (principalement provenant de Bussoleno, Bruzolo, Mompantero mais également de Turin) sont sous enquête pour terrorisme.

La magistrature utilise la promenade nocturne du 10 juillet, durant laquelle des barbelés ont été coupés et quelques pétards et feux d’artifice lancés, pour mener à bien cette opération judiciaire.

Durant les perquisitions, la police a principalement séquestré du matériel informatique. Un No Tav arrive à faire un peu d’humour : « ils sont venus chercher des armes et ils m’ont pris mon ordinateur et mon ipad » mais l’accusation est extrêmement lourde. En Italie l’article 280 réveille les fantômes des années 70 et début 80. Les vieux schémas sont ré-appliqués. Ce qui en dit long sur la soif de revanche de la magistrature italienne contre le mouvement No Tav. L’opération d’aujourd’hui est un acte de provocation et d’intimidation pour une lutte qu’aucune répression judiciaire, militaire et médiatique n’a réussi à arrêter…3000 personnes marchaient en Clarea samedi dernier.

Le mouvement No Tav a aujourd’hui lancé un appel de solidarité à toutes les autres luttes : le théorème de la magistrature ne doit passer, ni pour les No Tav ni pour aucun autre mouvement.

Nous sommes tou* des terroristes !
Nous sommes tou* des résistant*s !

Comité No Tav Paris

Pour contrer le "théorème terroriste de la justice d’Etat", presidio à Bussoleno, Piazza del Comune, à 21h mardi 30 juillet.