La Ville de Lyon a pris une succession de mesures afin de faire disparaître des rues de Lyon les camionnettes des personnes prostituées. Suite au dernier arrêté municipal en date du 17 mai 2010, les personnes prostituées de Gerland se sont constituées en collectif, afin de s’opposer à ces mesures qui les plongent dans la précarité et les éloignent des lieux de passage au détriment de leur sécurité.
Le collectif des personnes prostituées a alerté par une lettre ouverte,
publiée dans la presse, l’ensemble des élu-e-s de la Mairie centrale sur les conséquences de cette politique. Les femmes ont invité les élu-e-s à trouver avec elles de véritables solutions, concrètes et viables, respectueuses de leurs droits, pour régler les problèmes de cohabitation que leur présence semblait soulever.
Cette manière de « gérer les indésirables » prédit la manière dont seront expulsées les personnes prostituées travaillant à pieds dans d’autres quartiers lyonnais ou un peu partout dans les villes de France. Nous en avons déjà des exemples à Valence ou à Montargis.
Le collectif des personnes prostituées vous invite donc à les soutenir en
faisant circuler et signer cette pétition
appelant les élu-e-s de la ville de Lyon à faire cesser la politique des arrêtés municipaux et à trouver avec les personnes concernées des solutions viables.
Lettre ouverte du Collectif des personnes prostituées de Gerland à l’attention des éluEs de la ville de Lyon :
Depuis quelques années, la Ville de Lyon a pris une succession de mesures afin de faire disparaître des rues de Lyon les camionnettes des personnes prostituées. Cette politique d’arrêtés municipaux interdisant le stationnement a pour conséquences de déplacer les personnes d’un quartier à l’autre, de les éloigner des lieux de passage au détriment de leur sécurité.
Suite au dernier arrêté municipal en date du 17 mai 2010, les personnes prostituées de Gerland se sont constituées en collectif, afin de s’opposer à ces méthodes qui les plongent dans la précarité. En effet, elles ne peuvent plus exercer leur activité, qui, rappelons-le, n’est pourtant pas interdite.
Le collectif des personnes prostituées a alerté par une lettre ouverte, publiée dans la presse, l’ensemble des élu-e-s de la Mairie centrale sur les conséquences de cette politique. Les femmes ont invité les élu-e-s à trouver avec elles de véritables solutions, concrètes et viables, respectueuses de leurs droits, pour régler les problèmes de cohabitation que leur présence semblait soulever.
Un seul élu a daigné leur répondre sans pour autant leur proposer de rencontre ou de solutions. Cela montre, encore une fois, le peu de considération des élu-e-s pour les personnes prostituées. Elles ne sont pas perçues comme interlocutrices dignes d’intérêt.
Cette manière de « gérer les indésirables », prédit la manière dont seront expulsées les personnes prostituées travaillant à pieds dans d’autres quartiers lyonnais ou les personnes prostituées travaillant un peu partout dans les villes de France. Nous en avons déjà des exemples à Valence ou à Montargis.
Mesdames et messieurs les élu-e-s de la Ville de Lyon, nous soutenons la demande faite par les personnes prostituées dans leur lettre ouverte datée du 2 juin 2010. Nous vous demandons que cesse cette politique injuste des arrêtés municipaux et que de véritables solutions soient enfin trouvées, avec les personnes prostituées.
Le collectif des prostituées de Gerland, à Cabiria
Contact : cabiria [at] wanadoo.fr ou 04 78 30 02 65
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