Qui gère la dette de nos vies ? - Humeurs et analyses

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Au nom de la dette, soumets-toi ! C’est en substance la seule litanie dont nos politique-VRP sont capables. Dans cet article, (sans rentrer dans les détails de l’escroquerie réelle de la création monétaire), nous allons voir comme ce jeu de dupe peut prendre place dans les plus hautes instances nationales et européennes.

Qu’est-ce que l’AFT ?

dont voici le site : http://www.aft.fr/
On peut y lire :

L’AGENCE FRANCE TRESOR a pour mission de gérer la dette et la trésorerie de l’Etat au mieux des intérêts du contribuable et dans les meilleures conditions de sécurité.

Rien que ça... Important comme fonction, non ? Cet organisme tient juste entre les mains notre souveraineté financière et par là politique.

Mais alors qui sont les dirigeants de cette « agence » ?

De qui est-il composé ?

Dans l’organigramme reproduit ci-dessous, on peut lire que le comité stratégique « assiste » et « conseille » l’AFT dans sa mission évoquée ci-dessus

Aparté : Pour qui préférerait un style plus en phase avec son goût littéraire pour les contes de fées, on remarquera la présence de M. Requin et de Mme Mouton dans ce « comité », qui se rajoute à la liste des MM Noyer et Trichet respectivement directeur de la Banque de France et et ancien directeur de la Banque Centrale Européenne. Par Touati, dans ces conditions, le ciel ne peut que nous tomber sur la tête ! ou « Si ce n’est toi, c’est donc ton frère ! » dit le loup à l’agneau.

Pour résumer, une petite recherche rapide sur wiki permet de découvrir que la quasi totalité de l’équipe de l’AFT est constituée d’individus liés au système bancaire français et mondial.
A titre d’exemple, le président de l’agence, Jacques de Larosière, conseiller du président de BNP Paribas, monsieur Hau membre du directoire de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild, mais aussi et surtout le dénommé Peter R. Fisher dont le CV parle de lui-même : http://www.fsa.gov.uk/pages/about/who/board/fisher.shtml Ce dernier serait donc entre autres actuellement PDG de BlackRock, mais il aurait également été sous-secrétaire au Trésor américain de 2001 à 2003, après avoir passé 15 ans à la Federal Reserve Bank of New York. Faites des recherches sur BlackRock aussi... Ça décoiffe.

Notre dette, joug des peuples par la soumission des État à la Finance est, c’est un comble géré directement par cette même finance ! De la Rosière est aussi adminisrateur du NYSE (la bourse américaine).

La dette de la France est entre de bonnes mains !

Theatrum mondi

Qui aurait imaginé une semblable collusion des genres ? Un monde si théâtralement sérieux engoncé dans tous ces costumes trois pièces qui montent sur des estrades et naviguent avec importance au milieu de leurs cortèges de sécurité ? Un partie minime de la population (1% ?) peut-elle prendre à sa charge exclusive et sans contrôle extérieur le destin de tous les autres et ce en ne côtoyant jamais ces 99% autres. Entre jet-privé, îles de repos paradisiaque, résidences secondaires et sauteries dans des palais, peut-on permettre la mise en place de ghettos de riches, qui de leur tranquille environnement sécurisé décident de nos vies selon leur bon vouloir capricieux ?

L’allégorie décrite dans W ou souvenir d’enfance de Perec prend aujourd’hui tout son sens. Cet île paradisiaque publicitaire faites de loisirs et de vie harmonieuse, révèle in fine dans un zoom tout en cruauté une autre réalité : un camp de concentration.

« L’Histoire avec sa grande hache » dont parle Perec ne recouvre pas uniquement le génocide nazi de la seconde guerre mondiale mais plus globalement le progrès historique de l’Homme vers l’Humain dans son ensemble. Il faut veiller à passer le relais, à être témoin. Aujourd’hui cette Mémoire vivante est danger. ON tente de mettre la main sur le sens de notre auto-détermination en tant que simple être vivant même et parallèlement, ON tente d’effacer toute trace de notre LIBERTE perdue.

Lire à ce propos : De la Servitude volontaire, La Boétie.

Horizontales horizons ! Du couchant au levant ?

Le même scénario se reproduit partout dans le monde

On s’indignait de Mario Monti nouveau président du conseil italien à la suite de Berlusconi, de Papademos à la suite de Papandreou en Grèce, de Mario Draghi ancien de Goldman Sachs à la tête de la BCE mais déjà on voit bien que la France est elle aussi plus que bien gardée, mise sous tutelle d’une clique de traitres à la solde de l’oligarchie financière mondiale.
Il n’est même pas besoin d’évoquer les USA, où le gouvernement américain n’est qu’un service de communication externe et directe des lobbys.

Pour conclure,
Ce ne sont à mon sens que des petits échantillons visibles de la PLOUTOCRATIE (de « ploutos » riches et « cratos » le pouvoir en grec) qui se met réellement en place.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ploutocratie
Celle-ci est en train de se dévêtir de ses pseudos habits de démocratie qui étaient devenus trop serrés. Elle trouve que nos dirigeants politiques ont trop de scrupules à écraser leur propre peuple selon leur bon vouloir alors ils mettent directement leurs agents (voir paragraphe ci-dessus) à la tête des gouvernements et des instances de décisions. Il faut de l’efficacité que diable !
Cette ploutocratie veut asseoir son pouvoir détruisant s’il le faut la Mémoire des hommes même. (Lire 1984, Orwell pour décrypter les schémas totalitaires qui y sont présentés notamment le nov-langue et le présent perpétuel) —> Cela pourra faire l’objet d’un prochaine analyse : les média et l’oligarchie.

Cette corruption et tromperie généralisée n’a pu être possible que parce que l’on a trop délégué nos devoirs individuels de citoyen.
Voir le texte de travail sur la Démocratie directe élaboré sur la place Syntagma à Athènes. (Pays de naissance antique de la démocratie)
http://lyon.reelledemocratie.com/la-d%C3%A9mocratie-directe-selon-les-indi

Aujourd’hui, nos oligarques avouent publiquement que nous devons aller vers « un despotisme européen éclairé ». Par exemple M. Tommaso Padoa-Schioppa, qui dirige un important think-tank européiste, qui milita ardemment pour le reconversion du Traité constitutionnel, qui fut ministre de l’économie et des finance sous Prodi et qui fut membre du directoire central de la banque européenne , bref un des éléments moteurs de la construction européenne, est lui carrément passé aux aveux dans le numéro 87 de la revue « Commentaire » :

L’aventure européenne a également fait émerger, tout en montrant leur efficacité, des modes d’action politique bien différents de ceux qui caractérisent les démocraties contemporaines, fondées sur les partis, les élections, des procédures et structures préétablies, le cadre national et la professionnalisation de la politique. (…) A côté du politicien de métier, existent ceux qui conçoivent la politique comme une lutte dont le but est de créer un pouvoir différent, tout en sachant que, une fois créé, ce pouvoir sera, presque à coup sûr, pris par d’autres (…) La construction européenne est une révolution, même si les révolutionnaires ne sont pas des conspirateurs blêmes et maigres, mais des employés, des fonctionnaires, des banquiers et des professeurs (…) L’Europe s’est formée en pleine légitimité institutionnelle. Mais elle ne procède pas d’un mouvement démocratique (…). Entre les deux pôles du consensus populaire et du leadership de quelques gouvernants, l’Europe s’est faite en suivant une méthode que l ’on pourrait définir du terme de despotisme éclairé.

De la même façon, Nicolas Doze (chroniqueur très pertinent 5 min par semaine à BFM Business) affirme avec évidence que les marchés financiers militent non pas pas pour une « Europe démocratique ». Le choix de la perte de la « souveraineté des peuples » a-t-il été entériné dans quelque marché secondaire sans qu’on le sache ? La démocratie ça n’est pas rentable, sans doute ?
Non, les marchés militent pour une Europe certes politique mais avant tout technocratique. Qui sont les technocrates ? Des banquiers et des financiers, des opportunistes courtisans.
Vidéo de sa dernière intervention : http://www.youtube.com/watch?v=075g9E3NUX0

Qui dicte alors nos vies ?

Nous devons tous affronter cette question.

Au passage, que produisent de bon, utile ou vrai les financiers (tryptique socratique de l’humain) ? Rien.

Qu’est-ce qu’un esclave ? Si ce n’est quelqu’un qui travaille et vit durement et misérablement de façon contrainte pour permettre aux quelques uns qui gèrent et dirigent sa propre vie de ne rien faire dans le luxe ?

Que sommes-nous alors ? Des esclaves.
Nous, les indignés, refusons que l’Homme puissent être esclave en aucune manière et refusons que soit remis en cause sa dignité de quelconque façon.
Nous rejetons cette société moderne concentrationnaire et ne voulons plus y voir évoluer nos enfants présents ou à venir.

S’indigner, préalablement : opposer physiquement le refus de cet état des lieux et vouloir contribuer à mettre en germe la société de demain, une société dont l’humain et l’environnement seront les uniques préoccupations.

Résister, ensuite (une fois que l’on s’est reconnus) de façon consciente et organisée.

Créer à chaque instant dans la lutte jusque dans l’établissement de la nouvelle société.

Et ne jamais cesser d’améliorer notre outil de Démocratie directe !

La sève politique de nos vies libérées...

Quand on ouvre son esprit à l’impossible, on peut parfois découvrir la vérité...

Rendez-vous le 17 décembre à 14 h place Bellecour.
http://www.facebook.com/events/307932932561066/

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  • Le 10 décembre 2011 à 13:08, par les indignés de lyon

    Merci beaucoup !

    Je vais transférer tes documents à la commission « convergence des luttes » qui en ce moment mène une réflexion sur l’audit de la dette.
    Tant au niveau de l’analyse qu’au niveau des acteurs qui mènent cette réflexion.

    En effet, il est considéré que c’est quasiment l’unique argument politicien pour gérer nos vies et justifier les sacrifices auxquels on doit consentir tous les jours depuis 40 ans.
    Il est dont vital si l’on veut désamorcer cette propagande hégémonique, de lui opposer une analyse diagnostique de ce qu’est réellement cette dette (qui sert à nous culpabiliser et à nous maintenir dans cette condition).

    Pour exemple le dernier compte-rendu qu’ils ont publié sur le sujet.
    Je sais que ça a beaucoup évolué depuis.
    http://lyon.reelledemocratie.com/compte-rendu-de-la-commission-convergence-des-luttes-du-212

    N’hésite pas à apporter ton avis sur la question et sur la stratégie adoptée par cette commission.

  • Le 8 décembre 2011 à 10:37, par un écart...

    Le lien vers le texte sur l’homme endetté indiqué plus bas fonctionne de nouveau.

    On peut aussi lire sur ces question de dette /culpabilité « Dette objective et dette subjective, des droits sociaux à la dette »

  • Le 8 décembre 2011 à 01:14

    Tout d’abord je relativise un peu en mettant en exergue un mot du titre : « Humeurs ».

    De plus ce texte sans prétention n’a pas vocation à â se vouloir exhaustif de la réprésentation de la société. Il souhaitait au contraire déconstruire un peu l’illusion de la société que l’on nous impose, notamment en incitant le peuple à se questionner et à se ressaisir de sa réalité.

    C’est pourquoi, je m’oppose à ton commentaire « sans changement » et « tout par le haut » : cela va justement à l’encontre de l’intention qui est mise dans le texte.
    Le changement doit commencer par le bas, par la démocratie directe et l’autogestion. De façon solidaire.

    Horizontales hori­zons ! Du cou­chant au levant ?"

    PS : ton lien est pour l’instant inaccessible même si le titre semble très alléchant...

  • Le 7 décembre 2011 à 17:57, par un écart...

    pas du tout d’accord avec le texte qui précède, qui voit tout par le haut, et sans changement (fiance ne produit rien, soumission volontaire, etc.), je développe pas, signale juste un tout autre point de vue, ce n’est qu’un extrait mais il permet de réfléchir à nouveuax frais sur ces histoires

    La fabrique de l’homme endetté, essai sur la condition néolibérale

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