Cet acte fait partie de la lutte anarchiste contre les responsables de la situation actuelle de la société, c’est à dire l’état et le capital. Leurs idées suivent le soulèvement de décembre 2008. Leurs actes rentrent dans la lutte pour un monde sans exploitation et sans patrons.

La lutte des prisonniers en grève de la faim pour un souffle de liberté et contre la l’intensification de la répression punitive (de cessation d’emploi et le refus de licences, la généralisation de l’état de quarantaine, les prisons de type C) se trouve côte à côte avec la lutte de tous les opprimés contre la répression et le pillage de la vie.

Nicos Romanos a commencé une grève de la faim le 10 novembre exigeant qu’ils lui concèdent les sorties d’étude auxquelles il a droit, puisqu’il a été admis à l’intégration de l’Institut d’Education Technologique d’Athènes. Dans sa déclaration, il explique la situation en disant :

J’ai passé les examens nationaux d’entrée à l’université l’été dernier en prison et j’ai été accepté dans une faculté d’Athènes. Sur la base de leurs lois, j’ai donc le droit de commencer à prendre des permissions depuis septembre pour des raisons éducatives afin de suivre le programme de l’université. Bien entendu, les demandes de permissions que j’ai rempli ont terminé au fond d’un tiroir, fait qui me conduit à exiger ce droit avec pour arme mon corps. Il est nécessaire que je clarifie ici mes motifs politiques afin de donner un cadre autour du choix que je fais.

La suite se trouve sur le site Non Fides.

Depuis le 10 novembre de nombreux événements se sont déroulés en Grèce, entre autres des attaques incendiaires en solidarité avec l’anarchiste Nicos Romanos (plus d’infos), l’occupation de l’école Polytechnique à Athènes ainsi que plusieurs rassemblements de solidarité dans différentes villes.

Le 13 novembre, 75 prisonniers de l’aile E de la prison de Korydallos ont aussi commencé une gréve de la faim en solidarité et récemment Giannis Michailides a aussi déclaré le début de sa grève de la faim.

L’état Grec refuse toujours le droit acquis d’éducation. En conséquence le 24 novembre Nicos Romanos a été transféré en urgence à l’hôpital. Les docteurs ont lancé plusieurs fois des alertes concernant sa situation. Depuis son transfert, les actions de solidarité s’intensifient avec plusieurs rassemblements, manifestations de motardEs, et démonstrations à Athènes et Thessalonique.

Hier, le 2 décembre 2014, la manifestation à Athènes a rassemblé plus de 8000 personnes. Suite aux émeutes avec les flics, on compte 12 arrestations et 19 détentions.

L’école polytechnique a fait une déclaration suite aux manifestations et aux émeutes des dernières jours. Voici aussi le premier communiqué de l’assemblée d’occupation.

Nikos Romanos utilise l’un des rare moyens à sa portée depuis sa condition captive, se servant de son corps comme barricade pour obtenir une bouffée de liberté. La lutte du compagnon est une lutte à tou-te-s.

Feu aux prisons. Solidarité avec tous et toutes les anarchistes en prisons.