En pratique, cela signifie qu’il y a trois douches communes sans serviettes ni portes pour une trentaine de personnes. Cela signifie aussi que nos nuits sont rythmées par les pleurs des bébés des uns ou les ronflements des autres. Nous étions chez nous et tout s’est effondré en quelques heures. Au-delà d’avoir tout perdu, le silence des institutions résonnent violemment en nous. Nous ne le comprenons pas.
Aucun suivi n’est effectué, nous devons batailler pour avoir un rendez-vous avec les divers services publics et, surtout, nous sommes TOUJOURS à l’initiative de ceux-ci. L’immeuble a brûlé, nos vies avec et nous voilà laissés dans un gymnase froid et lointain sans aucune solution. Même les journalistes sont interdits d’accès, accentuant le silence quant à notre situation.
Néanmoins, depuis peu certain.e.s d’entre nous se voient proposer des appartements par la SOGEM, ou d’autres agences. Mais, la contre-partie pour ce relogement est de présenter des garanties lambda, exigées par l’ensemble des propriétaires.
>Vidéo des interpellations dangereuses de la BAC de Lyon sur le toit du squat rue Bonhomme
Après une tentative d’expulsion illégale le 3 mai dernier, des habitant-es occupaient de nouveau le 19 rue du docteur Bonhomme ce mardi 7 mai, à la surprise des vigiles au petit matin lorsque des gens leur faisaient coucou depuis les fenêtres de l’immeuble qu’ils étaient censés surveiller 24h/24.
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