Trois Roms décèdent dans l’incendie d’une ancienne usine à Lyon 8e
Le feu s’est déclaré dans une ancienne usine désaffectée rue Audibert et Lavirote dans le 8e arrondissement de la ville. La plupart des habitants ont eu le temps d’évacuer le bâtiment, mais plusieurs sont portés disparus, au moins six ou sept selon les pompiers qui ont trouvé trois corps, ceux de deux femmes et un enfant. Cet immeuble était squatté par environ 200 membres de la communauté rom. Les pompiers craignent qu’il y ait d’autres victimes. Des équipes cynophiles sont attendues sur place pour fouiller le bâtiment qui menace de s’écrouler.
Les rescapés ont été évacués et regroupés dans le gymnase d’une école près du lieu du drame.
source : MLyon
Trois personnes, deux femmes et un enfant âgé de 12 ans, selon un bilan provisoire, ont péri dans l’incendie d’une usine désaffectée qui était squattée par environ 200 Roms dans le 8e arrondissement de Lyon.
L’incendie « violent », qui a démarré un peu avant 00h30 dans la nuit de dimanche à lundi, a « totalement embrasé » ce bâtiment situé rue Audibert et Lavirotte dans le 8e arrondissement de Lyon, selon le lieutenant-colonel des pompiers du Rhône Jean-Philippe Gueugneau en charge des opérations de secours.
Lors d’un point presse organisé sur place, il a précisé que « très vite les 2 niveaux supérieurs de ce bâtiment blanc se sont embrasés et l’escalier s’est effondré ». Le toit a également brûlé.
A cette heure, on dénombre trois personnes décédées dont un jeune de 12 ans. Une cellule d’aide médico-psychologique a été mise en place.
Des équipes cynophiles fouillent les décombres du bâtiment, qui menace de s’écrouler, pour pour voir s’il n’y a pas d’autres victimes, selon le lieutenant colonel Gueugneau qui a précisé que « les trois corps des victimes sont toujours à l’intérieur ».
Selon Gilberte Renard, militante de la LDH, les enfants en bas âge et les femmes enceintes étaient nombreux dans ce bâtiment. Il s’agit d’un petit immeuble de bureaux d’une ancienne usine de fabrication de petits moteurs électroniques qui s’appelle ’Leroy Somer’. « Ils dormaient souvent dans le grenier » a expliqué Mme Renard.
source : Le progrès
Mise en accusation de l’Etat par les associatifs (Rue89Lyon)
Ce lundi matin, Gilberte Renard, accuse :
« Cet incendie est la responsabilité de l’Etat. Il y a des solutions pour héberger ces familles. Mais Manuel Valls préfère les expulser ».
Pour Jean Philippe, militant du MRAP, cité par Reuters (via lepoint.fr) : « Ce qui vient de se passer est symptomatique de la politique de la préfecture du Rhône » :
« Elle refuse d’appliquer la circulaire qui prévoit des diagnostiques médicaux, sociaux et de sécurité, sa seule réponse est l’expulsion des squatts et des campements et à chaque fois la situation s’aggrave. »
Selon lui, un homme a trouvé la mort il y a deux mois dans le même squatt, écrasé par une partie du bâtiment qui s’est écroulé.
Ce matin, le ton de l’administration concernant les Roms a quelque peu changé. Le ministre de l’Intérieur avait en effet récemment remis en cause la « volonté d’intégration » de ces populations. Après les traditionnelles formules de condoléances, la préfecture du Rhône a, cette fois, mis en avant un programme d’intégration des Roms dont elle ne souhaitait pas parler jusque là :
« Le Procureur a demandé à la police judiciaire d’ouvrir une enquête. Le préfet de la région Rhône-Alpes rappelle que chaque jour plusieurs centaines de déboutés du droit d’asile et de sans-abris sont hébergés par l’État avec l’appui des associations. Néanmoins, un certain nombre de campements et de squatts existent dans l’agglomération.
Le dispositif ANDATU mais aussi des initiatives privées permettent avec l’appui du Conseil général notamment, d’intégrer un certain nombre de ces populations. Ces efforts d’intégration se poursuivront. »
source : Rue89Lyon
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