Mise à jour du 22/03/06 soirée : incertitudes sur la gratuité des trains.
Après la manifestation nationale de samedi 18 mars, le gouvernement reste sourd. Comme dans tout l’hexagone, la jeunesse lyonnaise ne s’en laisse pas conter, ni par le gouvernement, ni par les syndicats institutionnalisés. En accord avec les assemblées générales lyonnaises et la coordination nationale étudiante, les anti-CPE lyonnais ont décidé de tout faire pour se rendre ce jeudi 23 mars à Paris, malgré la réticence initiale des syndicalistes de la SNCF qui arguaient que ce jour-là, doivent avoir lieu des élections professionnelles chez les cheminots.
Après la visite sans résultat aux syndicalistes CGT de la SNCF le 16 mars, et avant même qu’en fin de soirée du 20 les organisations syndicales de salariés annoncent finalement sous la pression des étudiants et des précaires, qu’« elles soutiennent la mobilisation du 23 mars initiée par les étudiants et lycéens, et appellent à contribuer à sa réussite » ; c’est une cinquantaine de personnes qui se sont réunies ce matin sur la place Carnot, pour réclamer à la direction de la SNCF des places de train pour monter manifester à Paris jeudi.
Escorté par la police et les CRS, le petit groupe s’est dirigé vers les bâtiments de la direction, qui a reçu la délégation élue pour réclamer des trains et/ou des cars, gratuits ou à des prix modiques.
Après une heure et demie de négociation, les délégués sortaient, un vague sourire aux lèvres, pour annoncer que la SNCF se disait prête à affréter des trains pour 3 000 personnes. En ce qui concerne le prix, les négociations sont encore en cours.
Mais ce n’est pas tout : le comité de ville des étudiants anti-CPE a envoyé des délégations demander le soutien des partis politiques. Et, bonne surprise, on apprend que le PS lyonnais s’est engagé à assurer la gratuité du voyage, en payant la différence avec le prix qui sera demandé par la SNCF. [1]
Rendez-vous donc à Perrache jeudi 23 mars à 8h00 pour aller manifester à Paris.
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