Le mélange des genres qui consiste à parler de biotechnologies aussi bien pour le personnel des hôpitaux que pour les OGM, la bio-informatique, la thérapie-génie, les vétérinaires, les laboratoires pharmaceutiques ou encore les pesticides... a pour but d’entretenir une confusion. On ne sait plus distinguer « l’utile » ou le « nécessaire » des chimères.
Le deuxième but est de faire passer les entreprises du secteur comme absolument nécessaires pour la santé et le « progrès » de toutes et tous. Cela permet aussi de « grossir » l’importance de ce secteur en terme d’employés et d’attractivité.
Cette confusion ne nous aide pas à expliquer en quoi ces entreprises sont particulièrement dangereuses et ignobles. C’est oublier que ces entreprises, sous des couverts d’engagements de « développement durable », de respect de l’environnement ou de progrès social, sont responsables de centaines de milliers de morts chaque année, d’une politique sociale agressive et indécente, de profits boursiers faramineux parmi les plus hauts taux de bénéfices.
Car il faut bien comprendre que ce sont les mêmes entreprises qui produisent des médicaments pour les hommes et les animaux, et les engrais, pesticides et autres
produits chimiques qui empoisonnent notre alimentation, notre air et notre eau.
Des groupes qui intoxiquent, mais qui se chargent de vous soigner par la suite... moyennant finance évidement.
Par un feuilleton de cinq articles je vous propose cinq bonnes raisons de lutter contre Biovision/Biosquare.
Episode n°1 : Ces groupes sont un parfait exemple de multinationales ultra-libérales !
Cotées en bourse, des chiffres d’affaires faramineux, des profits records, une politique sociale sans pitié... Les multinationnales ou les start-up qui participent à Biovision/Biosquare sont très représentatives de ce que devrait être les ennemis de toute personne pensant que la vie et la solidarité doivent passer avant le profit.
Quelques exemples... Sanofi-Aventis fait un chiffre d’affaires en 2005 de 27,3 milliards d’Euros pour un bénéfice de 6,68 milliards d’Euros. Sanofi-Aventis vient de licencier 118 employés à Neuville-sur-Saône, dans la banlieue de Lyon [1].
Ou encore mieux : Pfizer (le célébre fabriquant, entre autre, du Viagra) fait un chiffre d’affaire de plus de 50 milliards d’Euros pour 14.9 milliards de bénéfices en 2006... et décide pour améliorer sa rentabilité de se séparer de 10% de ses employés soit plus de 10.000 individuEs.
En 2004 les bénéfices de Pfizer avait déjà augmenté de 191% [2].
Bayer est célèbre en France pour avoir tenté d’imposer un règlement intérieur qui instituait, entre autres, la délation entre collègues, mais ce « code éthique » a été jugé illegal par le TGI de Lyon (voir articles sur rebellyon article1 article2).
On pourrait multiplier les exemples...
Membres de lobbies pour l’abaissement des taxes aux frontières (certaines sont membres du Transatlantic Business Dialogue), elles sont artisanes de la mondialisation capitaliste tel que nous la connaissons.
Elle sont associées au pouvoir en s’acoquinant avec l’ONU (voir Global Compact, un partenariat entre les Nations Unies et des grandes entreprises [3]), les pouvoirs nationaux et locaux (comme le
démontre bien l’exemple de Biovision).
Malgré une idéologie ultra-libérale qui prône la non intervention de l’Etat, elles ne rechignent cependant pas à grapiller de l’argent public, que ce soit pour le sommet Biovision/Biosquare ou
pour « incuber » (c’est à dire soutenir financièrement) de jeunes entreprises du secteur biotech qui seront les futurs partenaires de ces grands groupes.
Ces entreprises sont implantées sur l’ensemble du globe : leurs dégâts sont mondiaux.
Commençons par les combattre ici !
Un contre forum est prévu du 6 au 14 mars à Lyon, venez nombreux, nombreuses !
PRE-PROGRAMME
Accueil : sleeping (at) no-log.org
Contact : nonabiovision (at) no-log.org
Plus d’informations sur Biovision/Biosquare et sur la lutte qui se construit... Par ici !
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