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Rendons hommage à Isabelle, morte à cause de ses conditions de travail

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L’ami d’Isabelle, qui s’est suicidée à cause de la pression au travail au restaurant Sodexho de St-Priest, appelle tous ceux et toutes celles qui sont contre la souffrance au travail à venir se rassembler en son souvenir :
Mercredi 4 avril à 11h au métro Parilly.

Isabelle Béal, Lyonnaise de 41 ans, mère d’un jeune homme de 19 ans et d’un garçon de 9 ans, qui avait disparu le mardi 27 février, a été retrouvée morte, une semaine plus tard, dans un étang près de Chazey-sur-Ain. Elle travaillait comme responsable à l’entreprise de restauration Sodexho, au sein de l’usine Renault Trucks (anciennement Berliet) de St-Priest. Elle a laissé une lettre où elle explique ne plus pouvoir supporter les conditions de travail et la pression à son poste, elle demande pardon à ses proches pour son geste...

L’ami d’Isabelle appelle, dans le tract ci-dessous, tous ceux et toutes celles qui sont contre la souffrance au travail à venir se rassembler en son souvenir :

Mercredi 4 avril à 11h

métro Parilly

pour aller jusque devant son ancien lieu de travail

Soyons nombreux à rendre hommage à Isabelle et à dénoncer la souffrance au travail qui peut conduire à l’irréparable !!!

Isabelle faisait partie de ses salariés courageux et fragiles. De son travail de chef de
groupe à SODEXHO, elle disait à ses proches « trop de pression, trop de contraintes,
trop, trop, trop ». Elle était travailleuse, appréciée de ses collègues mais elle ne voulait
pas de "vagues", comme beaucoup. Elle était terrorisée de perdre son emploi si elle
dénonçait ses conditions de travail oppressantes. Elle nous a temoigné de sa
souffrance au travail dans sa lettre d’adieu. Comme les plus sensibles des salariés qui
ne savent se protéger ou se défendre, elle a choisi le suicide comme issue, laissant
ses deux enfants et son mari dans la tristesse et la colère…

 !! Parce qu’il est inacceptable !!
  • Que le lieu de travail devienne le théatre de violences quotidiennes.
  • Que le harcèlement moral, le harcèllement physique, la surcharge de travail, l’exigence
    d’une performance toujours améliorée, soient devenus le lot commun des salariés.
  • Que cet état de pression, de stress, de peur, d’angoisse et de dépression soit désormais
    un fléau banal et un lieu commun.

REFUSONS LA BANALISATION DE CES MÉTHODES D’ENTREPRISE,
REFUSONS LA DÉVALORISATION ET LA CULPABILISATION DES SALARIÉS,
REFUSONS LA DÉSHUMANISATION DE L’ENTREPRISE.

- Pour que ce « phénomène de société » soit pris en compte,
- Pour que l’Entreprise s’interroge,
- Pour que les politiques se saisissent de la problématique,
- Pour que les médias ne négligent pas cette triste actualité,
- Pour que ses proches se sentent entourés et soutenus dans leur deuil

Rendez-vous Mercredi 4 avril à 11h Métro Parilly pour une marche
qui nous conduira devant le restaurant SODEXHO Renault
Trucks tertiaire Saint-Priest (en face du F1)

PAR SOLIDARITÉ, SOYONS NOMBREUX
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  • Le 25 février 2010 à 09:47

    bonjour, je suis journaliste et m’intéresse aux conditions de travail dans les sociétés de restauration collective. Si certains souhaitent témoigner de leurs conditions de travail et des pressions toujours plus fortes sur les prix, vous pouvez me contacter à l’adresse suivante : marieinternaute@gmail.com

  • Le 8 avril 2007 à 22:07

    La seule chose qui fera bouger les dirigeants de ces grands groupe, c’est de menacer leur poste, leur petite vie confortable acquise grâce aux conditions inacceptables des salariés.

    Exigeons le licenciement pour faute lourde de la directrice des ressources humaines, pour qu’elle comprenne !

  • Le 8 avril 2007 à 22:00, par Petition

    Bonjour,

    Tout a fait d’accord avec ce qui a été dit : le respect des hommes et les actions humanitaires chez Sodexho ne sont qu’une vaste hypocrisie.

    Nous aussi nous pouvons agir : lancons une grande pétition pour demander le licenciement du Directeur de Ressources Humaines. En tant que dirigeant, il a une responsabilité dans ce drame, et sanction montrera à tous les autres qu’on ne peut pas laisser faire n’importe quoi dans ces grands groupes.

    Vous verez qu’une fois licencié, les dirigeants de cette société et des autres prendront conscience de leurs responsabilités.

    LANCONS UNE PETITION POUR DEMANDER LE LICENCIEMENT DU DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES !

  • Le 5 avril 2007 à 19:31, par Phil

    Je rejoins tout à fait vos propos pour avoir aussi vécu directement ou indirectement ces situations

    Salariés de ces sociétés, unissons-nous et montrons leur de quoi nous sommes capables :
    arrêtons le travail pendant 55 min entre 11h35 et 12h30
    Je suis prêt à vous rencontrer pour mettre au point une inter syndicale commune aux sociétés de restauration !!

  • Le 5 avril 2007 à 12:49

    Avant tout, une pensée à Isabelle et sa famille.Pour son mari et ses enfants, courage meme si ce que vous devez vivre actuellement est très difficile.
    Elle doit etre fiere la « Belle Entreprise » cotée en Bourse et qui remporte de gros contrats et qui s’implique dans l’humanitaire.Elle ferait mieux de s’occuper des ces collaborateurs qui, eux d’abord, lui apporte sa prospérité.
    Je suis outré de voir qu’une personne en arrive à ce geste de desespoir à cause de profiteurs.
    Personnels de cette Entreprise, ne vous laissez pas faire, je sais que beaucoup vivent ce qu’Isabelle a vécu.Battez-vous, battez-vous, battez-vous !
    Merci

  • Le 5 avril 2007 à 10:42

    Je suis de tout coeur avec la famille, mon mari responsable chez SODEXHO, est depuis plusieures années responsable d’un site, et a lui aussi rencontré des humiliations de la part de sa hierarchie, des manipulations de la part des différents gérants du site sur son équipe, des vexations, du harcèlement afin qu’il donne sa démission. Il a effectué pendant 8 ans des heures supplémentaires, que ses responsables ne lui ont jamais payés, ni fait récupérer et à partir du moment ou il a refusé de faire des heures non récupérées, sa hiérarchie n’a eu de cesse de faire pression sur lui. Il a été dans une même journée, muté dans un site qui ne correspondait pas à son poste, sans responsabilité comme homme à tout faire, et du jour au lendemain envoyé sur un autre site (qui arrive en fin de contrat) en lui faisant croire que ses responsables hiérarchiques lui donnaient une nouvelle chance de prouver ses qualités professionnelles.
    Le résultat de ces années de harcèlement l’on épuisé et il s’est retrouvé à l’hopital pendant 2 semaines.
    Son état de santé est fragile, mais démissionné serait donner raison à ces grands groupes qui se trouvent au-dessus des lois

  • Le 4 avril 2007 à 20:23, par isabelle

    je viens d’être informé du geste de désespoir d’isabelle, moi même responsable de Site au sein du groupe où l’on nous demande toujours plus, gérer tout tout et tout, budget, personnel, client, conflits etc... voilà notre quotidient. Nous devons refuser cette pression quotidienne et ne pas avoir peur de l’avenir, il faut savoir dire « NON ». Une pensée pour isabelle et sa famille.

  • Le 4 avril 2007 à 16:23, par Phil

    Bonjour,

    je prends connaissance aujourd’hui de cette nouvelle qui m’attriste beaucoup.
    Moi même maîtrise dans un autre grand groupe concurrent de Sodex, je confirme les « pressions » toujours plus grandes :
    objectifs individuels, rentabilité à 15 %, productivité, lutte contre l’absentéisme,
    tout cela ajouté à une baisse de la qualité du service, des produits...
    Toute ma sympathie à la famille d’Isabelle et ma colère aux fonds de pensions et aux petits chefs !!

    A quand une grève inter sociétés de restauration ?

  • Le 31 mars 2007 à 19:28, par BRIGITTE

    je suis de tout coeur avec les proches d’Isabelle,je fais partie du groupe en tant qu’employée,je suis moi même pas étonnée des conditions dans lesquelles certaines personnes peuvent travaillés.Toujours plus,productivité,polivalence etc..Sans rien de plus à la clé.Augmentation zéro,emploi à plein temps pas la peine d’y compter et j’en passe.Je serais là par la pensée au dernier voyage d’ISABELLE.Toutes mes pensées à son époux ,ses enfants et sa famille.

  • Le 30 mars 2007 à 17:31

    j’y serai le 4 avril. j’ai connu isabelle alors qu’elle travaillait dans une autre entreprise de restauration collective. une fille courageuse et ambitieuse. toujours prete à rendre service et ouverte aux autres. c’est inadmissible de casser ainsi des salariés qui ne demandent qu’à bien faire leur travail et légitimement, à gravir des échelons en contre partie de leur travail fourni. j’espère que nous serons nombreux.

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