La Police de l’Air et des Frontières (PAF) a exigé de la stucture ARALIS, l’Association Rhône-Alpes pour le Logement et l’Insertion Sociale, qui possède 36 foyers dans l’agglomération lyonnaise, de lui fournir la liste des résidents étrangers. La direction générale s’est exécutée et a imposé aux directeurs de foyers de répondre favorablement à ce genre de demande. Avant 1994, les foyers Aralis s’appelaient des Maisons du Travailleur Étranger...
La PAF est venue une première fois au foyer Aralis de Gerland (Lyon 7e) ce lundi 16 avril pour rencontrer la directrice et repérer les lieux avec une liste de résidents étrangers fournie par la direction générale. Puis, trois policiers de la PAF (les mêmes que ceux qui étaient venus la veille) sont arrivés au foyer Aralis le lendemain, mardi 17 avril, dès 8 heures du matin. Sans rien demander à personne, ils sont entrés directement dans le bâtiment C et ont pris la direction des étages.
Furieux de ne pas trouver les personnes qu’ils voulaient embarquer, ils ont promis de revenir. Ils ont menacé la directrice du foyer de Gerland en lui disant qu’elle faisait obstruction à leur travail. Seule, une Kazakhe, femme isolée arrivée en France en 2001, Mme Koulkarieva, a ouvert. Environ trois quarts d’heure plus tard, elle quittait le foyer avec les trois policiers pour les locaux de la PAF, avant d’être mise au centre de rétention de Saint-Exupéry.
La police s’est aussi présentée dans un foyer de jeunes travailleurs MAJO, (Maison du Jeune Ouvrier), dans le quartier du Moulin à Vent à Lyon 8e.
La PAF n’ayant pas encore de liste pour faire la rafle, a demandé au directeur de fournir la liste des résidents étrangers de la MAJO Moulin à Vent. Mais le directeur a refusé de donner cette liste. Alors les policiers lui ont donné jusqu’à la fin de la semaine pour obtempérer...
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