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Quand la police municipale harcèle les cyclistes, des associations se rebiffent

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Lettre ouverte de 4 associations de cyclistes lyonnais à Jean-Louis Touraine, 1er adjoint au maire de Lyon, à propos de l’excessive sévérité de la police municipale envers les adeptes du deux-roues qui, faute d’aménagements clairs et cohérents pour le vélo, préfèrent parfois leur sécurité au respect absurde de la Loi... et notamment sur le pont Morand.

Lyon, le 22 Juin 2007

Circulation sur le Pont Morand

Monsieur Jean-Louis Touraine
1er maire adjoint aux déplacements, à la tranquillité publique, à la décentralisation et aux affaires sociales et solidarité
(copie à MM Gérard Collomb, Gilles Vesco, Keroum Slimani)

Monsieur le maire-adjoint,

Plusieurs témoignages nous ont rapporté que vos services de police font preuve d’une
sévérité accrue envers les cyclistes roulant sur les trottoirs du Pont Morand, sur le Rhône.
Vous connaissez notre opinion quant à l’usage des trottoirs par les cyclistes : nous
condamnons fermement cette pratique, contraire au Code de la route, qui finit par exclure de l’espace public les piétons les plus fragiles et se révèle désastreuse pour l’image du vélo urbain.

Toutefois, ce problème n’est pas nouveau et nous vous rappelons que, depuis 2004, nous
alertons régulièrement vos services et ceux du Grand Lyon sur la situation des cyclistes empruntant le pont Morand : un pont aux voies de circulation et trottoirs trop étroits, où les cyclistes représentent 8 % du trafic mécanisé et beaucoup plus à certaines heures (d’après nos comptages de septembre 2004, une part modale qui a sans doute augmenté depuis la mise en service de Vélo’v), et dont un tiers utilisent malheureusement les trottoirs...

Suite à nos demandes d’amélioration de ce passage, situé sur un axe essentiel de
l’agglomération pour les modes doux (lien entre la zone 30 de la presqu’île, les Berges du Rhône et les bandes cyclables des rues Tronchet et de Sèze), les services du Grand Lyon ont étudié en 2005, dans la droite ligne du P.D.U., plusieurs scénarios d’aménagements cyclables sur ce pont, scénarios qui ont été hélas enterrés fin 2006 par décision du Maire de Lyon, Gérard Collomb.

Le recours, aujourd’hui, aux forces de police pour tenter de modifier la situation, est à la fois
- méprisant pour le travail de nos associations et des Services qui se mobilisent pour l’amélioration et le développement des déplacements en mode doux,
- et inintelligible pour les cyclistes, en particulier les utilisateurs de Vélo’v, « jetés » dans le trafic depuis deux ans, cyclistes qui, faute d’aménagements clairs et cohérents, trouvent refuge sur les trottoirs dans les passages délicats, comme Le Grand Lyon lui-même les y invite, par exemple, sur les ponts Lafayette, de la Guillotière, ou de Bourgoin (ex N7), ainsi que sur l’avenue Berthelot, ou encore rue du Dr Bouchut, etc.

Nous souhaiterions donc que vous demandiez à vos services de police, de bien vouloir tenir
compte dans leur action répressive de la confusion des esprits à laquelle certains aménagements cyclables participent, ainsi que de nos difficultés dans certains passages inadaptés.
Surtout, nous vous demandons de revenir sur la décision prise de « laisser faire » en refusant toute amélioration pour les déplacements cyclistes et piétons sur le pont Morand et pour laquelle nous sommes tout à fait disposés à vous rencontrer.

Nous vous remercions pour votre attention et nous vous prions, Monsieur le maire-adjoint,
d’agréer nos meilleures salutations.

Nicolas Igersheim, Président de La Ville à Vélo
Yves Gascoin, Président de Les Droits du Piéton [1]
Frédéric Rollet, Président de Vélos et Chemins de Traverse
Louis Ladigue, Président de Lyon Vélo

Notes

[1] Les Droits du Piéton, association départementale du Rhône
7, rue Major Martin - 69001 Lyon
Tel : 04 78 28 12 77
Mail : ygascoin(a)wanadoo.fr

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  • Le 24 octobre 2008 à 13:16, par Landel Jean

    Bonjour,
    Je confirme que la police municipale est aujourd hui dans l’excès. Je me suis fait verbaliser cette semaine pour être monté quelques metres sur un trottoire désert à proximité de la fnac.
    Ayant voulu éviter l’affluence de la rue de la republique pour rejoindre la piste cyclable, je suis passé derrière la fnac a tres douce allure..Et là, au bout du trottoire, les trois policiers m’ont arreté comme si j’avais tué quelqu ’un. J’ai reconnu ma faute et justifier ma présence sur le trottoire.
    Ils ont voulu me mettre 90 euros d ’amende !!!!...finalement apres discussion j’ai payé 23 euros..
    C’est triste de voir cela. D’un coté on incite les gens a prendre le velo pour moins polluer..de l’autre on verbalise les cyclistes pour le moindre petit ecart...qui le plus souvent est du ..au manque de pistes cyclables. Gerard Collomb devrait pratiquer un peu plus le velo et ne plus rouler dans sa grosse berline avec chauffeur pour se rendre compte de cette réalité !

  • Le 23 septembre 2008 à 13:38

    chacun doit prendre ses responsabilités et vivre en harmonie avec bagnoles et piétons. Votre commentaire est déplacé et en effet il est préférable que vous restiez chez vous devant votre écran plutôt que de risquer de vous prendre un pneu de velov à travers la figure...
    En tout cas, la police municipale de Lyon est fidèle à son image. Il faudrait peut être mettre des conditions d’admission à l’entrée dans cette fonction ce qui éviterait les abus de pouvoir quotidiens de ces frustrés de la police nationale.

  • Le 21 juillet 2007 à 11:15, par Fr4p

    Bonjour à tous

    Ancien « veloman » lyonnais, à une époque ou le velov bobo n’existait pas, je suis surpris d’une telle réaction de la part de cyclistes empruntant les trottoirs...

    Depuis l’apparition des vélos rouges de la municipalité, tous les 2 roues sans moteurs se croient permis de rouler sur ces espaces reservés aux pietons.

    Personnellement, plutot qu’une amende de la police, je vous souhaite la baffe d’un pieton mécontent.

    C’est dangereux de faire du vélo en ville avec toutes ces voitures ? Wow, quel scoop ! Ca parait évident non ? Perso ; le velov, j’y touche pas. Monter sur un vélo dont on ne découvre l’état réel qu’une fois au milieu du danger, je passe ! Il faut etre sur de sa monture, bien la connaitre et ensuite, les voitures ne sont plus qu’un détail lent et innofensif quand on sait pédaler. Mais pour ça, faut sortir du mode « ballade » car circuler en ville à vélo, désolé mais niveau santé, pollution, écologie nianiania, on trouve mieux non ? Le vélo en ville, c’est pratique, rapide, sportif mais en aucun cas récréatif, sain ou « rebelle »...

    Prenez vos responsabilités et marchez à pieds si vous avez peur pour votre sécurité ! Mais ne devenez pas à votre tour un danger pour les moins équipés que vous. Un vélo a toute allure dans la machoire d’un enfant circulant sur le trottoir ne vaut pas mieux qu’un coup de pare choc !

  • Le 11 juillet 2007 à 15:25

    Je viens d’être verbalisé sur ce même pont par un agent, qui, après m’avoir fait la morale pendant une demie heure, est parti à toute allure sur le trottoir ! Un tel comportement mériterait d’être sanctionné sévèrement.

  • Le 9 juillet 2007 à 01:18, par Alekĉjo

    Personnellement, j’ai été renversé par un véhicule motorisé habilité aux chemin escarpés de la haute morienne ou de l’himalaya, mais qui est si à la mode de conduire en ville. Du haut de sa tourelle de conduite, le fière conducteur de son beau véhicule aux gente chromées aussi brillantes que le parre-buffle qu’il nettoie tous les jours ne m’a surement pas vu et m’a fauché, moi, pauvre cycliste qui avait pour seule protection un casque, un tshirt radio canut et un jean la redoute acheté avec les points de réduction.

    Bien évidament, trop hâté d’arriver vite dans les bouchons, le véhicule s’est empressé de se jeter vers l’autoroute en omettant fortement de me laisser sa carte d’identité

    étant sorti quasiment indemne de cet accident qui aurait pu se terminer très mal, et à la suite de ce long dicours pour lequel je vous remercie si vous êtes parvenu-e-s jusqu’ici, je voudrais tirer un coup de gueule contre les infrastructures minables des villages autour de lyon. Prenons la piste cyclable qui passe en bas de chez moi : nous devons la partager avec les bus, et bien que je préfère largement les transports en commun à la voiture, il est regrettable que lorsque la piste bussocyclable croire une piste bagnolable, cette première se doive d’être recouverte de damier ska qui sont très inapte au freinage de nos deux roues. De plus, cette piste cyclable d’une longueure de 200m converge vers une sorte de voie rapide sans trotoire où les bolides prennent joie à faire des pointes à 90 km/h. Oh ! bizarrement c’est là que ce foutu 4x4 m’a mis au sol... étrange !

    en faite, ça serait cool si les mairies arretaient l’hypocrisie des pseudo pistes cyclables de 50m en alternavif. ça serait cool que chaque fois qu’on monte sur un vélo, on ne doive pas risquer sa vie, ne serait-ce que pour rejoindre une piste cyclable.

    un jour je vous parlerai de la joie des gaz d’échapement dans la gueule au feu rouge... et aussi des voitures qui passent très brusquement sur la voie de droite (pr tourner), au mépris total de la présence hypotétique d’un vélo

    toutes mes amitiés,
    Alekĉjo / Lessandro,
    vélo, espéranto, patois !

  • Le 28 juin 2007 à 23:58, par i

    Sans parler de la chasse (avec des techniques asses mesquines genre les planques) qui est faite par la police municipale (à vélo) envers les vélos qui ont le malheur d’emprunter les voies TCL notamment celle du tramway.

    L’amende et la leçon de morale sont insupportables, qu’on viennent pas me dire que la mairie socialiste fait quelque choses pour les vélos.

    C’est révoltant que la mairie préfère que l’on se blesse ou tue avec une voiture car c’est bien plus dangereux de rouler dans les voies automobiles que dans les voies tramway.

    Les seuls accidents, pour le moment c’est voiture-vélo et voiture-tram, et pas vélo-tram.

    Le retour de bâton de toute l’humiliation et l’absurdité subit au quotidien va être terrible, et même les municipaux qui se la joue grave depuis quelques mois ne va pas être épargné.

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