Vichy : récits de la mobilisation et point sur la répression

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Vichy 2008 46 compléments

Description brute des événements de cette journée du 3 novembre 2008 à Vichy, alors que commence le sommet de la honte au palais des congrès.

Au départ de Lyon...

Le départ prévu aux alentours de 13h30 se fait en très forte présence policière ! 4 ou 5 camionnettes de flics sont sur place.
Très vite l’ensemble des camarades qui ont prévu de se rendre à Vichy se voient dans l’obligation de se soumettre à des contrôles d’identités, fouilles, etc..
Le convoi est bloqué puisque toutes les personnes sur place n’acceptent pas de se soumettre à ce contrôle, dont l’objectif est de trouver des prétextes pour baillonner la constestation du sommet de Vichy !

14h30
Des journalistes sont sur les lieux... et l’ensemble des personnes sur place refusent toujours de donner leur identité.
Finalement un premier bus est « autorisé » à partir vers 14h40 avec uniquement des fouilles sans que des contrôles d’identité ne soient opérés. Et le deuxième bus part dans la foulée dans les mêmes conditions.

Au départ de Grenoble même refrain : vers 13h30, avant même que quiconque ne soit monté dans le bus, celui-ci est entouré par les flics, ainsi que toutes les personnes en partance pour Vichy. Les flics contrôlent et filment tout le monde (j’ai vu de loin, je ne sais pas s’il y a eu des fouilles, mais ça ne m’étonnerait pas). Pour une cinquantaine de personnes dans un bus, il y a une bonne vingtaine de flics, dont plusieurs membres de la Brigade Anti Criminalité (plus une voiture qui tourne avec une autre équipe de bacqueux).

17h30
Tous les bus des Lyonnais (et Stéphanois) sont arrivés à bon port, sans qu’aucun contrôle d’identité et fouille ne soit pratiqués.

A Vichy

Dès le matin tous les trains en provenance de Paris sont bloqués. Le baillon « démocratique » se met en place...

14h40
Manifestation sauvage entre la gare et l’hôtel de ville (entre 60 et 80 personnes).
Blocage des rues vers le parking universitaire de Vichy.

Les mouvements sont sous haute surveillance policière avec la présence de 3 hélicos qui quadrillent le ciel de Vichy, ainsi que plusieurs cars de CRS.

Environ 150 personnes viennent gonfler les rangs d’une nouvelle manifestation sauvage défilant dans toute l’avenue de Paris.
Cela aurait donné lieu à 8 arrestations (notamment de personnes déguisées en déportés, qui seront relâchées dans la soirée). Les sirènes des nombreux véhicules de CRS qui n’arrêtent pas de sillonner la ville, allant d’un blocage à une manifestation sauvage, et inversement, commencent à énerver sérieusement les habitants de Vichy.

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17h15
Les gens commencent à arriver. Les flics contrôlent au compte goutte.

18h15
Début de la manifestation. Environ 1 millier de personnes. Début assez calme. Quelques fumigènes sont lancés sous les slogans de « Des papiers pour tous ou tous sans papiers ! » « Sarko collabo ».

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Les bus ne sont pas encore tous arrivés. Certains sont encore bloqués par les barrages policiers.

18h50
La manif gonfle (environ 3000 personnes). Toujours quelques fumigènes rouges. Collages, graffitis, etc...
L’ambiance reste calme.

19h00
Le service d’ordre tente d’empêcher la manifestation de faire face à un barrage de police. Mais des manifestants parviennent à s’en extirper. Un cortège compact de manifestants, postés derrière une banderole, se forme et se met face aux CRS, planqués entre les barrières anti-émeutes. L’accrochage est violent. De nombreux projectiles sont lancés sur la police, dont des bouteilles en verre et des fumigènes. Une corde est accrochée à un mur anti-émeute afin de le déstabiliser, mais la tentative avorte. Alors, soudainement, la police lance des grenades lacrymogènes carrément sur la foule des manifestants qui arrivent à proximité de la zone du palais des congrès. Des grenades lacrymogènes tombent sur le dos de deux jeunes filles qui se demandent ce qui leur arrive, ainsi que d’autres à proximité d’une personne en fauteuil roulant, et d’une poussette d’enfant. L’ensemble de la foule des manifestants est alors très énervé contre la police, le gouvernement et crie contre « le retour de Pétain ». Le cortège se dissout dans les rues adjacentes, dont certaines reçoivent aussi des grenades.

19h15
Le gros de la manifestation se réorganise et se dirige vers la poste. Comme elle continue de se faire gazer, le retour se fait par la gare, pour aller à Cusset jusqu’à l’Espace Chambon, où une soirée-rencontre est prévue. Une partie des manifestants (100 à 200 personnes) prend un chemin plus direct avant de se réfugier de l’autre côté du chemin
de fer, qu’elle traverse par la passerelle - non sans avoir au passage brisé des vitres de magasins et de voitures « de riches » ainsi que des panneaux publicitaires -, afin de rejoindre le gros de la manifestation. Ce qu’elle parvient à faire à temps, puisqu’un véhicule muni d’une lance à eau était sur le point de se mettre en travers du chemin.

19h45
Le cortège remonte maintenant l’avenue de Gramont, en direction de Cusset. Des grenades lacrymogènes sont lancées par la police sur la très étendue queue de cortège composée principalement des « radicaux », qui continuent à harceler la police, à briser des vitrines et décident de monter plusieurs barricades sur le trajet. Une ou deux voitures sont incendiées à ce moment. Deux membres du SO viennent faire la morale à un manifestant qui aurait « cassé » et « n’assumerait pas ses actes » en « retournant se cacher au milieu des manifestants »...

20h00
Un hélicoptère, doté d’un très puissant projecteur, vient éclairer la foule. Le cortège, très long car extrêmement dispersé, remonte maintenant l’avenue de Vichy. A l’angle de l’avenue et de la rue Carnot, une arrestation a lieu, a priori un peu musclée. Le jeune homme s’est fait frapper si violemment qu’il ne pouvait plus marcher. Le cortège emprunte la rue Liandon afin de rejoindre l’Espace Chambon.

20h45
Les hélicoptères sont toujours là pour filmer les manifestants. Le cortège est très dispersé, éclaté en petits groupes. Certains sont déjà aux environs de l’Espace Chambon.
Et la BAC circule :
plusieurs témoignages sur l’arrestation de deux personnes qui se trouvaient dans un groupe en retrait du cortège car elles aidaient une personne handicapée. Dans le groupe deux personnes portent sur le nez et la bouche un masque blanc pour se protéger des gaz. Les flics les arrêtent pour « portage de masque ». Elles seront relâchées deux heures plus tard par le procureur.

21h15
Au moins une douzaine d’arrestations à Cusset a proximité de l’Espace Chambon. Parmi les personnes arrêtées 8 Belges, ainsi qu’une autre personne de Vichy, 2 Roannaises, un Niortais et un Lyonnais.
Les hélicoptères filment toujours.

21h30
Espace Chambon : les CRS commencent à tirer au flashball alors que le meeting était sur le point de commencer. Une trentaine de coups sont tirés. Des barricades sont formées pour se protéger des tirs.

22h15
La zone devant l’Espace Chambon se vide. Certains ont rejoint les bus. Les flics ont reculé à une centaine de mètres du portail. Deux barricades enflammées les séparent du reste des manifestants. Ils attendent... Le militant lyonnais arrêté a été relâché.


Résumé des articles parus sur rebellyon.info à propos de la mobilisation contre le sommet de la honte. Récits de la manif de lundi, point sur la répression, communiqué...

- Plusieurs récits du contre-sommet européen sur « l’intégration » :

- Vichy : récit à vif de la mobilisation...
- Vichy : la police gaze ; émeute.
- Veni, Vedi Vichy
- Vichy : CRS-SS, Lacrymogènes, Flash-balls : Réponse : BARRICADES !
- Vichy : du plomb dans l’aile des politiques migratoires
- Des photos de la manif de Vichy

- La répression lors du contre-sommet :

- Vichy : témoignage sur la violente évacuation du camping par la police
- Retour sur la tentative de fichage des militants lyonnais prenant le car pour Vichy
- L’équipe légale du contre-sommet de Vichy sur la répression policière appelle à la solidarité
- Vichy : les 17 personnes en garde à vue ont été relâchées

- Réaction sur les commentaires des forums suite à la manifestation de lundi :

- Renforcer le front commun : commentaires sur les réactions provoquées par le contre-sommet à Vichy

- Les articles de la mobilisation pour le contre-sommet de Vichy :

- Toutes et tous à Vichy !

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  • Le 8 novembre 2008 à 05:06

    « La classe des exploités devra aussi vous détruire. » qui m’a fait quand même bondir, c’est pas tous les jours qu’on voit se genre de discours haineux sur rebellyon."

    Merlin, j’ai utilisé sciemment le vocabulaire largement répandu chez certains anars/totos insurrectionnistes dans leur propagande. Tu es choqué des termes, alors comprends-tu comment la population peut entendre ce type de phraséologie ?

  • Le 7 novembre 2008 à 17:10, par merlin

    pas grave Patou, je réagissait à ça :
    « Mais je vous laisse faire entendre votre voix officielle de porte-parole autoproclamés toto anars omniprésents dans les médias alternatifs, incriticables, parfaits, astucieux, lucides. (...) La classe des exploités devra aussi vous détruire. » qui m’a fait quand même bondir, c’est pas tous les jours qu’on voit se genre de discours haineux sur rebellyon.

    le raccourci foireux « t’es pas de mon avis=t’es un faf » me débecte autant que toi, d’ailleurs ma phrase volontairement provoc est tournée dans un sens de comparaison et pô d’accusation.

    mais la prose est tellement soralienne... haha, j’arrête.

    en tout cas, si cette soirée vichyssoise n’aura pas renversé le capitalisme et son monde, elle aura eu le mérite de faire baver les militant-e-s... en espérant que chaqu’un-e fasse la part des choses et en tire du positif pour la lutte...

  • Le 6 novembre 2008 à 20:50, par Patou

    excuse moi merlin, j’ai pas vu que ça ne m’était pas adressé.

  • Le 6 novembre 2008 à 19:37, par Patou

    1/ Je fais parti des « riches » venus à Vichy en voiture de luxe et reparti à pied (voir plus bas)...
    2/ Je ne vomis pas, je discute : j’essaie de comprendre et je donne mon avis (d’ou le faite que je pose des questions, qui donc attendent des réponses).
    3/ Toto, bobo, ... les appellations d’origines contrôlées (uniquement par celui qui le dit) j’en ai rien à foutre.

  • Le 6 novembre 2008 à 17:49

    Je ne vois pas en quoi il faudrait rester « camarade » avec des individus qui n’ont rien à foutre des propositions des autres. La solidarité c’est mutuel, pas seulement dans un sens. Aussi il ne faut pas confondre universitaire et intello. Universitaire c’est un travailleur dans l’institution Education Nationale ou encore dans une moindre mesure celles et ceux qui roulent encore dans le système pour le décrochage de diplomes universitaires. A ceux-là, il faut leur dire de cesser de se prendre pour la classe des exploités, c’est juste la classe des futurs et actuel bureaucrates.

    Ce sont les mêmes qui pondent la propagande qui pousse à la connerie des compagnes et compagnons naifs ou sincères croyant bien faire. Quand on ne veut pas du monde marchand, on ne veut pas non plus de son système de spécialisation scolaire qui crée des hiérarchies à tous les niveaux. Désertez les université, auto-instruisez-vous. Les profs sont les flics du savoir, il n’y a pas à traiter ni à collaborer avec eux. Devenez des intellos sans institution, pas les moutons de quelques savants qui pensent pour vous les actions à mener.

    La solidarité, j’y reviens, est donc une question de réciprocité. Ici, c’est toujours les mêmes à qui on fait la leçon « vous êtes pas solidaires gnagnagna » simplement parce qu’ils et elles n’étaient pas d’accord en amont de l’action menée (ici Vichy), et qu’ils et elles font entendre qu’ils et elles ne sont pas plus d’accord en aval. Nous sommes tout autant des totos que vous, seulement nous ne passons pas notre temps dans l’autosatisfaction et les lauriers pourris de militants soi-disant des rues.

    Il a été proposé à de multiple reprises de ne pas aller à Vichy, parce qu’il faut être sacrément aux fraises pour ne pas comprendre le piège que cela représentait. Il avait été proposé d’agir partout où nous étions déjà afin de ne pas être canalisés comme l’avaient prévu nos adversaires.

    Mais ça les valeureux « héros » qui vont faire mumuse dans les contre-sommet parcs d’attraction de la domination ne veulent pas l’entendre, c’est tellement plus folklorique d’aller faire sa petite sortie-action sous les feux des caméras, des appareils photos des services de renseignement. La solidarité et la reconnaissance entre camarades, ce n’est pas toujours dans le même sens.
    Chez nos leader toto/héros autoproclamés, le discours est invariablement le même « Tous à vichy », « Tous à Rostock », « Tous à bidule-la-plage ».... Ce discours est de plus en plus suspect, et au regard du dispositif de flicage dans ces destinations ressemble de plus en plus à un discours d’instrumentalisation de la révolte. Ce discours est omniprésent dans les médias alternatifs et le seul qui trouve échos car il se pare des atours de la radicalité, mais il n’est absolument pas radical en réalité, il est juste aveugle ou manipulatoire.

    A merlin qui vois des fafs dès que la pensée ne va pas dans ton sens, on ne peut pas grand chose pour toi, à part répéter comme d’autres l’ont fait avant : INSTRUIS-TOI !

  • Le 6 novembre 2008 à 14:11

    Il ne s’agit pas de condamner le fait d’aller au carton avec les flics, perso je m’en fous que les robocops se prennent deux trois cannettes sur la tronche avant d’avoir le temps de nous gazer, mais d’évaluer l’utilité ou non de l’affrontement tel qu’il a été pratiqué à Vichy.
    - même si on n’attend rien des médias dominants on ne peut pas faire l’impasse sur le fait que l’action sera restitué par eux à la population.
    - la dite population, quand tu crames sa voiture, elle ne vient pas lutter à tes cotés. Et que je sache, si on se prétend révolutionnaire, c’est avec et pas contre la population. Idem pour le fait de péter un abri-bus ou une poubelle... On se retrouve à cramer les équipements "collectifs" parce que les vrais cibles sont intouchables. Et qu’on ne vienne pas me dire que ça ne gène que les bourgeois, ça braque toute la classe moyenne au sens très très large.
    - être dans l’urgence, se (dé)battre à tout prix, à 1500 contre autant de flics, ça risque peut être de raccourcir encore le temps que nous avons avant l’emprisonnement généralisé.
    - même si je ne partage absolument pas les accusations "t"es un flic" de Patricia (mais bon, on peut faire l’effort de comprendre à la lecture de son premier post qu’elle aussi ait un peu la haine) je la rejoins sur l’accusation de virilisme : voir des "anars" se déguiser en para-militaires, ça me gonfle, désolé.
    Bref, si les actions de rue restent sur ce registre, on va continuer à être de moins en moins contre de plus en plus de flics. Bon si on aime les lacrymos, les jolis effets pyrotechniques et être entre nous c’est sympa. Si on veut autre chose...

    à propos d’histoire, je colle un extrait des "anarchistes et l’organisation" de Skirda :
    Cette fuite éperdue en avant provoque une coupure nette avec les luttes sociales. Le choix de la propagande par le fait, à l’exclusion de toute autre tactique ou stratégie, creuse immanquablement un fossé avec les préoccupations immédiates des travailleurs. Pour masquer cette carence, l’Anarchie prend la forme d’une religion, propagée par des prophètes et des rêveurs exaltés. A cet élan mystique ne manquent que des martyrs ; ils ne vont pas tarder à apparaître. En effet, plus la liquidation sociale se fait désirer, plus l’affreux ordinaire du quotidien devient insupportable à certains qui recourent alors à des actes qui « font en quelques jours plus de propagande que des milliers de brochures » (Kropotkine, dans l’Esprit de révolte), sans pour autant déclencher l’insurrection spontanée des masses si attendue.

    En fait, cette pratique marque une rupture complète avec la tradition d’association, d’union et de solidarité des décennies précédentes du mouvement ouvrier, et de l’AIT fédéraliste en particulier. Au contraire, elle s’affirme comme un brusque réaction contre ces valeurs sociétaires, comme on peut le constater à travers la tendance anti-organisationnelle qui va prévaloir dans le milieu anarchiste et faciliter le dérapage vers le « bombisme ».

  • Le 6 novembre 2008 à 13:12

    En réalité ce sont 4 personnes qui ont été arrêtées dont je fait parti.

    Voilà comment se sont déroulé les faits :

    Moi (lyonnais) je rencontre un groupe de manifestants (dont je ne connais personne) dont une personne en fauteuil roulant. Il y a un escalier à monter pour rejoint une autre (nous sommes sur celle en contre-bas). Un du groupe porte la personne en fauteuil dans ses bras et monte les marches. Une autre porte le fauteuil. Arrivé en haut nous tombons sur un groupe de CRS dont on apprendra plus tard qu’ils venaient d’être caillassés donc sur les nerfs. Tout de suite ils viennent à notre rencontre et nous demande de vider nos poches. Ce que nous faisons. Deux Clermontois sont arretés pour port de masque de protection respiratoire. Quant à moi je suis arrêté pour avoir dans mes poches deux masques (assiettes cartonnées) sur lesquelles sont inscrits « Juifs » et « Roms ». Je suis donc desuite concidéré comme manifestant. Nous sommes ensuite menés au fourgon non loins de là où nous découvrons une quatrième personne inconnue de nous autre, blessé au pied gauche et qui a l’air visiblement d’avoir un peu bu te qui énerve les CRS. Nous apprenons indirectement de la part des CRS qu’il aurait fait parti de ceux qui les auraient caillasé. Nous sommes ensuite pris en charge par la police, plutôt cool dans l’ensemble qui ont semble t-il sut faire la différence entre nous trois d’un côté et la quatrième personne. Nous avons été relaché tous trois au bout de 2 h environs.

    Vala

  • Le 6 novembre 2008 à 13:07

    « 36 n’a abouti qu’à 40 ans de franquisme »... Bravo , joli raccourci , belle leçon « d’histoire » Ne retenons que cela ... Cela me donne la nausée. Je pense que les ancienEs militantEs apprécieront.
    Puis si vous connaissiez vraiment le milieu « anarchiste » vous sauriez que des actions comme celle de vichy ne font pas forcément l’unanimité dans ce milieu là.
    De plus employer des terme comme « instruisez-vous » ou « courage en réfléchissant » ne fait que confirmer votre état d’esprit « méprisant » et « bien pensant » , certaine de détenir la vérité ... Tous le monde à le droit d’intervenir sur rebellyon, mais il me semble qu’il est préférable d’être constructif, de ne pas faire d’amalgame sur les personnes (anarchistes ou autre ), d’éviter les raccourcis foireux (et insultant), bref de ne pas poster des messages dignes du progrès ou du figaro, cela ne fait pas avancer beaucoup les choses.
    T.

  • Le 6 novembre 2008 à 12:59, par merlin

    dis moi, donneureuse de leçons anonyme, tu y étais toi à vichy, pour te permettre une telle analyse de la situation ?

    donner son avis a tord et à travers n’a jamais été une preuve d’intelligence, et ton dernier paragraphe vomissant les « totos » est au moins digne d’un-e faf, sinon d’une personne bête et butée.

  • Le 6 novembre 2008 à 12:15

    deux petites choses...

    Je suis surpris qu’on se balance à la tête des : « bande de bobo » ou « casseur à la solde des flics »... Ces deux « appellations » ne veulent rien dire... On est toujours le bobo de quelqu’un d’autre, et faut peut être arrêté de croire que des qu’il y a affrontement ceux ci sont organisés par la police...

    Enfin je peux comprendre que des gens soient opposés aux méthodes radicales mais que propose-t-on à la place ? 20 ou 30 ans d’éducation populaire pour faire comprendre l’anarchie ? Pas sur qu’on ait ce temps devant nous... La situation urge, chaque jour les espaces de contestations se réduisent (fichages, vidéo, répression policières et justice de classe...) Bref on est dans l’urgence.

    Il existe une génération « d’enfant de la crise » pour qui l’avenir paraît bien sombre (pas de taf, déclassement social, sentiment d’étouffer dans un monde qui ne nous ressemble pas, des gens qui pensent qu’ils n’ont pas grand chose à perdre, etc...). Certain-es d’entre nous veulent se battre avant qu’on ne puisse plus le faire. Lancer des caillous n’est pas forcément contradictoire avec prendre le temps, tout le reste de l’année, d’expliquer ce que nous voulons et comment y parvenir... C’est quand même navrant de lire que les « autonomes » (comme on appel ça) seraient des imbéciles qui devrait lire avant de lutter (d’ailleurs c’est bien connu si tu n’es pas éduqué tu ne peux lutter correctement -faudrait dire ça au paysans sans terre par exemple-) et dans le même temps les insulter de bobos-universitaires (ah l’insulte ! A bas les intellos pendant qu’on y est).

    Enfin je ne crois pas que la parole soit spolié par « les autonomes » dans les médias libre. Ni même que le discour des « totos » soit viriliste...

    En tous cas c’est bien dommage qu’à chaque fois qu’il y a un affrontement avec la police (voir après les élections présidentielles) une bonne partie des camarades qui devraient être solidaire trashent les insoumi-es. On peut ne pas être d’accord sur les techniques et les stratégies mais rester solidaire avec toutes les composantes de la contestation me paraît très important.

    Enfin, pensez vous qu’une manif pacifique aurait fait mieux (ou moins bien) que ce qui c’est passé à Vichy ? Pas sur... La vérité c’est que sur les 3000 manifestant-es une bonne moitié avait envie de s’affronter avec la police, et que sur ces 1500 quelques un-es s’étaient (un peu) organisé-es. Finalement je crois que cette manif a ressemblé à ses participant-es.

  • Le 6 novembre 2008 à 09:41

    Et toi le « Libertad » qui dit connaître les anarchistes, tu roules pour qui ? Combien de compagnes et compagnons as-tu intérêt à envoyer au casse-pipe ? Tu parles de violence, mais tu parles de laquelle ? Parce que si tu aimes la violence, tu peux aller chez les flics (si tu n’y est pas déjà...), ils sont beaucoup plus violents que les quelques compagnons épidermiques qui ont dressé leurs malheureuses barricades à Vichy. La violence est à envisager quand elle peut nous servir, ici ce n’était pas le cas, c’était juste se tirer une fois de plus une balle dans le pied. Créer le débordement chez les soce-dem pour que la répression s’abatte aussi sur eux ? Ca ne marche pas. L’insurrectionnisme dont tu fais preuve n’est pas celui d’un petit bobo, comme tu emploies ce mot (un nouveau point Godwin du net), c’est juste un pousse à la connerie de petit bureaucrate universitaire planqué avec qui on aura des comptes à rendre un jour ou l’autre.
    Y’en a qui veulent envoyer les camarades à la castagne en restant derrière leurs petits bureaux, gare au retour de flamme, ça va chauffer ! Ca prend de moins en moins vos combines de bureaucrates et de flicards.

    Enfin, de plus en plus de compagnes et de compagnons comprennent qu’ils et elles ont été instrumentalisés pour aller se foutre dans la gueule du loup, qui les a fiché grâce à son piège Vichyste. Parce qu’une bande d’agités du bocal qui rêve d’héroïsme (ou qui font partie des flics) n’arrive pas à comprendre que ce n’est jamais là où l’on nous attend qu’il faut désormais être.

    Ils vous a bien eu Hortefeux, quinze jours auparavant les accords européens en matière d’immigration étaient déjà signé, ce sommet n’était qu’un pic nique pour ministres, rien de décisif. Par contre c’était la bonne occasion pour remplir les fichiers de la police avec de belles photos de vos gueules et puis ça leur fait toujours un petit entraînement sans risques.Ca leur a aussi permis de faire un peu de propagande auprès de la population (population ça vous dit encore quelque chose ? vous vous rappelez qu’il n’y a pas que vous ?), en vous faisant passer pour des marioles. Encore si ce n’était que vous qui passiez pour des marioles, ça serait votre affaire, mais là c’est l’ensemble des anars et autonomes qui passent pour des débiles.

    Mais je vous laisse faire entendre votre voix officielle de porte-parole autoproclamés toto anars omniprésents dans les médias alternatifs, incriticables, parfaits, astucieux, lucides. Vous êtes les chantres de la violence sans effet, impopulaire parce que ne vivant, ni dans, ni avec le peuple. Vous ne comprenez rien du haut de vos deux bouquins d’universitaires hébétés. Vous êtes la marge de la classe moyenne, vos méthodes et « stratégies » sont le reflet de votre petit embourgeoisement. La classe des exploités devra aussi vous détruire.

  • Le 6 novembre 2008 à 08:57, par Patou

    Tu vois ce qui me gêne c’est de faire « l’apologie de la violence ». Il n’y pas qu’un moyen d’exprimer la colère et la révolte. La violence n’est pas un but, une fin en soi, mais un moyen, qui donc a des conséquences.
    Tu crame des caisses, pètes des vitrines, pourquoi ? A quel société rêves tu ? Elle est contre-quoi et pour-quoi ta révolte ? Elle sert à quoi ?
    Si tu te dis anarchiste, c’est vraisemblablement que ton but est de construire une société ou chacun serait responsable des autres et de lui-même, sans état, sans domination d’un petit groupe ou d’un seul sur les autres, sans pouvoir, sans autorité.
    Qu’as tu dis au mec qui n’a pas pu aller travailler le lendemain matin de l’anarchie ?
    L’anarchie doit rassembler, pas diviser. Elle est l’affaire de tous, pas d’un seul qui détiendrait la vérité suprême et qui voudrait l’imposer par la force. Si tu réfléchis deux secondes, tu comprendras que c’est l’inverse de l’anarchie.
    C’est cela que nous sommes en train de te dire.

  • Le 5 novembre 2008 à 19:35, par Patou

    Y avait juste un cricri marocain à la portière... mais c’est vrai, on avait plein d’autocollants à slogan dans la tête...

  • Le 5 novembre 2008 à 19:12, par Patou

    Et j’ajouterais même que c’est à ça que sert l’histoire...
    Il ne me semble pas connaitre de « victoire » anarchiste. 36 n’a abouti qu’à 40 ans de franquisme.
    Comprendre pourquoi, ne pas reproduire les même erreurs, puisque ce n’est pas encore la faim au ventre que nous luttons, me semble une vrai nécessité.
    PS à l’adresse de celui qui a fait le récit introductif qu’hier je n’avais pas lu en entier : une 205 peugeot de 1995 est une voiture de riche ? Et le 4x4 garé à Vichy devant moi une voiture de prolo ?
    Courage en réfléchissant, et en étant honnête avec soi-même, on va y arriver !!!

  • Le 5 novembre 2008 à 19:10

    Merci Patricia d’essayer d’appeler à tirer de cette manif (et de tant d’autres) un bilan critique au lieu de se bercer dans le folklore insurrectionnel, comme à chaque fois qu’on a foncé tête baissée dans le scénario écrit par le pouvoir.

  • Le 5 novembre 2008 à 18:24, par Libertad

    Vous rouler pour qui ?,telle est la question qu’on ai en droit de se
    poser,au vu de vos propos.
    Il semblerais que la violence vous gene,alors vous essayer(en vain)
    en bon donneur de leçons fumeuses de criminaliser,de discriditer ceux
    qui en font l’apologie. Franchement votre démarche n’est pas claire.
    Retrancher dans vos considérations politiciennes en bon petit bobo,
    vous ne pouvait admetre la révolte et la colere de la rue.
    Quant aux anarchistes,vous les connaisait bien mal et avant de dire
    des bétises informez vous.
    A l’image de vos propos,vous friser le ridicule.

  • Le 5 novembre 2008 à 16:43

    La virgule signifie une énumération, pas un rapport, ni une comparaison (espagne 36 « , » autonomes italiens...). Et oui aujourd’hui, ce sont des mythes, et non l’Espagne 36 n’est pas un « bon exemple » aujourd’hui, c’est juste éventuellement une histoire dont on peut tirer quelques enseignements, mais en aucun cas la reproduire. Et cela tiens du mythe aujourd’hui, parce que la situation actuelle n’a rien à voir avec l’Espagne de 36, mais certains continuent à croire qu’ils vont pouvoir vivre quelque chose de la sorte. Bien à mon avis, si une révolution devait se mettre en marche un jour, cela serait complètement différent et c’est une très grosse erreur que de penser calquer le passé et même vouloir le reproduire.

    Alors oui, cela a valeur d’expérience et l’on doit en tirer des enseignements. Maintenant, si c’est pour se construire un mythe avec tout ce que cela implique sur les comportements militants (attachement aux symboles, idéalisation de la lutte armée, de la barricade, reproduction de formes d’organisations obsolètes, culte des héros de la lutte...).

    Quant à la volonté de la population pour la collectivisation des terres, cela n’a pas rencontré l’adhésion générale et bien souvent d’un village à l’autre, voisins, cela était très différent... Enfin bref, l’Espagne de 36 quoi... avec son lot d’exactions et de barbarie de la part des anars aussi, pas seulement des franquistes et des staliniens. Ca on n’en parle jamais, c’est ça aussi qui forge un mythe.

    Aujourd’hui une poignée d’autonomes et d’anars nourris à l’insurrectionisme le plus naif font quasiment office de porte-parole autoproclamés des idées libertaires, et tout le monde semble d’accord pour qu’ils continuent leur petite entreprise de sabotage inconscient. On n’entend qu’eux dans les médias alternatifs avec leur « hauts faits d’armes » et leurs « barricades héroïques » qu’ils ont dressé là où la domination les attendait depuis des mois. Jusqu’au prochain « contre-sommet », où ils nous remettrons une couche de « faut tout péter » sans en avoir jamais les moyens. C’est quoi ces types ? C’est quoi leur but ? Se construire leur propre mythe ? A qui, à quoi servent réellement leurs « actions » ? Quel enseignement en tirent-ils ? Qu’ils sont les super warriors/résistants de l’époque ? Pour moi c’est juste une version viriliste du bisounours qui croit encore naïvement que ces démonstrations sont « de force » alors qu’ils sont pilotés et/ou canalisés depuis des plombes par leurs adversaires (et non, ce n’est pas défaitiste de considérer la puissance adverse comme énorme,. Dans cette société de contrôle que nous dénonçons quotidiennement, oui l’adversaire est tout puissant et nos marges de manoeuvres faibles, et particulièrement « risibles » sur le terrain de la confrontation par la force).

    Au passage pour l’Espagne 36, il a fallu plus de 30 ans d’instruction des masses par les réseaux anars pour obtenir ce rapport de force.

  • Le 5 novembre 2008 à 10:40

    Ce n’est qu’un début, Do The riot Thing comme c’était écrit à Chambon !
    Peut etre que notre finalité était d’empecher la tenu de ce sommet, nous n’y sommes pas parvenu mais nous avons agi. Il y aura d’autres occasions, organisons nos luttes.

  • Le 5 novembre 2008 à 09:03

    Ben non, justement vous n’étiez pas assez nombreux. Faut arrêter de planer des fois...

  • Le 5 novembre 2008 à 08:18

    L’espagne « 36 » n’est pas un mythe, et n’a rien a voir avec les autonomes italien de 70... Justement l’espagne 36 est un bon exemple pour s’inspirer de ce qu’il est possible de faire avec la volonté de la population (collectivisation des terres etc...) Mais peut être tu dénigres tout et considères toute les expériences libertaires comme des mythes ? Sinon entièrement d’accord avec toi, les iddées « anarchistes » peuvent être diffusées d’ue autre manière...
    T.

  • Le 5 novembre 2008 à 07:01

    Merci Patricia pour ton intervention, j’espère que certains comprendront tes mots et remettront en questions leur manière de diffuser les aspirations anarchistes. Et avec toi je leur suggère : INSTRUISEZ-VOUS ! car nous sommes inaudibles et impopulaires à l’heure actuelle dans le fracas et le fatras de l’action impulsive. Détruire deux bagnoles et être les martyres des robocops, ce n’est rien détruire du tout de ce monde nocif et liberticide, c’est juste lui faire une piqûre de rappel afin qu’il aiguise un peu plus ses défenses. C’est aussi lui tendre le bâton médiatique qui nous revient sur le terrain social par la désaffection et le mépris de ceux et celles que nous croisons quotidiennement, incomparablement plus nombreux que nous, et à qui nous essayons de proposer de construire un monde nouveau.
    Compagnons et compagnes, sortez de vos niches militantes où l’autosatisfaction et l’autocongratulation ont remplacé la lucidité, asseyez-vous, regardez comme nous ne sommes rien parmi la masse. Abattez vos mythes, les Espagne 36, les autonomes italiens des 70’s... nous ne sommes qu’une poignée, nous ne pouvons rien détruire de cette société de la sorte. Il nous faut plus que jamais construire.

  • Le 4 novembre 2008 à 22:55, par Patricia

    Et moi je fais quoi là ?
    Je ne pleure pas la voiture qui a cramé, je pleure la confiance de celui qui me la prété.
    Je ne pleure pas l’auto-radio, je pleure la patience de mon pote à rédiger les notes de son stage d’assistant social.
    Je ne pleure plus les lacrymos, je pleure une certaine idée de l’anarchie, sur sa volonté d’instruire et de construire.
    Pas de détruire.
    "Notre idéal n’est pas de ceux dont la pleine réalisation dépend de l’individu considéré isolément. Il s’agit de changer la manière de vivre en société : d’établir entre les hommes des rapports d’amour et de solidarité, de réaliser la plénitude du développement matériel, moral et intellectuel, non pour un individu isolé, non pour les membres d’une certaine classe ou d’un certain parti, mais pour tous les êtres humains. Cette transformation n’est pas une mesure que l’on puisse imposer par la force ; elle doit surgir de la conscience éclairée et de chacun, pour entrer dans les faits par le libre consentement de tous.
    Notre première tâche doit dont être de persuader les gens. Malastesta."

    Jeune militant, lis, INSTRUIT toi, apprends et comprends !
    Où on me mener toutes les révolutions qui nous précédés ? Qui se souvient de la Commune de Berlin, qui se souvient de se qui s’est passé pendant la Commune de Paris ?
    Nous ne sommes encore qu’une poignée, un rien dans une société qui oublie que le RMI, la retraite, le droit au chomage, l’école, les soins sont issus de luttes, souvent apres et obstiné.
    Sarkozy n’a pas été élu par la grand patronnat mais par des petites gens comme toi et moi qui ont juste la possibilité de s’acheter des poubelles comme voiture en croisant les doigts pour qu’elle dure longtemps !
    Jeune militant, lis par exemple l’ouvrage de Thomas Franck « Pourquoi les pauvres votent à droite ? » (mais il y a en surement d’autre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!)
    Lutte contre leur inculture, après leur ce que signifie le mot libertaire. Mais arrête de te les mettre à dos !
    Relis ce qu’ont dis les médias, écoute ceux qui mettent un tipple verrou à leur porte. A apprends leur que l’anarchie ce n’est pas d’avoir peur, ce n’est pas l’anonie !
    Et moi je fais quoi là ?
    Et bien ce soir encore, j’ai les boules. Parce que cette voiture n’est pas la mienne, et que moi, je me retrouve face à toi, que j’ai du porté plainte contre toi !

    « La révolution n’est pas la révolution lorsqu’elle agit en despote et lorsque, au lieu de provoquer la liberté dans les masses, elle provoque la réaction en leur sein. » Mikhaïl Bakounine.

    Une vieille militante qui ne se prétend pas anarchiste, parce qu’elle encore beaucoup à apprendre.

  • Le 4 novembre 2008 à 21:51

    apparemment encore une quinzaine de personnes (d’après l’antirép) en gardav, pas encore de procès, et on ne connaît pas les chefs d’inculpation (ni s’il y en aura) non plus.

  • Le 4 novembre 2008 à 20:37, par ga’well

    Sur un tract distribué avant la manif comportant des conseils légaux il y avait des contacts de notés dont le numéro suivant : 06.43.78.77.98

  • Le 4 novembre 2008 à 20:05, par radowisky

    bonsoir nous n’arrivons pasa a avoir de nouvelles de deux camarades de la CNT ait gap
    sil ya quelqun qui a des nouvelles des detenus il sagit dun couple dune vinghtaine d’anées
    ils ont resté hier soir apres le depart de bus , qund ilne restait pas beaucoup de monde
    svp si vous avez des infos
    cnt-ait-gap@hotmail.fr
    merci
    et on se retrouvera tous a strasbourg en avril !

  • Le 4 novembre 2008 à 19:56

    Je me suis souvent demandé si l’heure n’était pas venue de me balader avec une étoile jaune ou qq chose de ce genre accrochée aux habits. Mais je ne sais pas si j’en aurai la force, ni si c’est pertinent.

  • Le 4 novembre 2008 à 17:43

    des nouvelles des personnes interpellées ?

  • Le 4 novembre 2008 à 16:01

    Précision : l’une des bagnoles cramée appartenait à un groupe de militants lyonnais qui venaient d’arriver... quelques signes auraient pourtant permis d’avoir un doute : autocollants rouges et noirs, logos libertaires et presse du même ton pourtant bien visibles sur les vitres et à l’intérieur...
    C’est le gag immuable de l’arroseur arrosé ! quand tous les coups sont permis, que l’adrénaline échauffe les esprits, on fait pas dans le détail et on frappe sans le savoir contre son propre camp... tout ça pour une barricade qu’aura même pas tenu deux minutes...
    l’action aveugle, l’initiative précipitée et la frappe sans discernement font-elles des révolutionnaires efficaces ?

  • Le 4 novembre 2008 à 15:55

    On arrive, la ville est rempli de policiers ( au moins 1000 d’après la pref avec drone et hélico, la grande classe) , des contrôles de partout, ils confisquent les drapeaux, les serums phy, lunettes de plongés etc...
    L’aprem’ : manif’ non-déclarée dans vichy à une centaine ( avec 200 flics au cul ), on tourne un peu en ville, on essai d’approcher la zone rouge (où les ministres font leur réunion), on se perd (il n’y a qu’un seul vichyssois avec nous), au passage on arrache les drapeaux d’europe, de france et d’autres pays, au final 4 clowns déguisé en costume rayé avec étoile « sans papier » (« théatre-action ») qui voulaient se faire arrêter pour symboliser la déportation se font prendre, sinon pas trop de casse parmis les manifestants, les flics voulaient juste nous éloigner.
    On se retrouve au point de départ de la grande manif’ à 18h, on apprend que la moitié des bus partis pour vichy se font bloquer avant d’arriver, ils fouilles tout, relèvent les identités de tout les passagers ; sans parler de nombreux trains supprimer ou bloquer qui empèchent pas mal de manifestant d’arriver à vichy. Au départ on est dans les 3000, il fait nuit et on avance vers vichy sous les lumières des fumigènes.
    « pétain ! reviens ! t’as oublié tes chiens ! »
    « pierre par pierre ! murs par murs ! destructions des centres de rétentions ! »
    « des papiers pour tous ou pas d’papiers du tout ! »
    La plupart des manifestants ( pas les vieux syndicalistes qui eux ont organisé un service d’ordre braqué sur les militants )sont cagoulés et dès qu’on atteint le point le plus près de la zone rouge tentent de continuer vers le lieu du congrès, là le service d’ordre s’allie avec les flics pour faire reculer les manifestants, ils aboient des ordres mais sont vite repoussé tant le nombre de militants qui veulent passé est important, on arrive devant les grilles, des cordes sont lancés pour les faire tomber, mais les tentatives échouent, les flics lancent des lacrymo de partout, flashball ... le cortèges des orgas est déjà loin, les militants qui restent, au moins 500 , se font chargés et on se dispersent dans les ruelles où les lacrymo continuent de tomber ( une bombe rentre même dans un appart’), quand on arrive assez loin, on s’entre-aide, on fait passer le serum physiologique, les bouteilles d’eau, on se remotive et on retrouve les autres dans la rue principale, les projectiles pleuvent sur les flics, les tirs de flash ball et les lacrymo sur les militants, deux voitures sont incendiées pour barrer le chemin aux crs, on monte une première barricade, mais on est tout de même obligé de reculer jusqu’à la gare, là on se sert des grilles des travaux pour bloquer à nouveau la route, mais les flics passent et chargent nous obligeant à monter sur le pont qui quitte vichy, toujours sous les lacrymo on décide de se rendre à cusset ( la ville voisine où on a établit notre « quartier général » et où à lieu le meeting des orgas), sur la route une station service est détériorée, les panneaux publicitaires détruis, une nouvelle voiture flambent devant les policiers qui nous cavalent toujours après, on continu à mettre tout ce qu’on peut sur la route pour leur barrer le chemin, on éteint les lampes de la ville, on détruit quelques rétros de 4x4 , puis plus de crs... arriver à un tournant une voiture de flics stationnent, les decks dedans nous surveillent d’un mauvais oeuil alors soudain une quinzaine de manifestants se mettent à courir sur la bagnole, lancent des projectiles, les vitres se brisent, la voitures reculent à tout allure dans la rue derrière et s’enfuit.
    On arrive à cusset, dans la salle du meeting les vieux organisateurs s’entêtent à dire à qui veut bien l’entendre que « les casseurs » étaient une très petite minorité, que la manif’ devait être pacifiste etc...la salle se vide, certain font de la musique pour perturber le meeting où seulement les gros syndicats et orgas peuvent prendre la parole ( PS, PCF, RESF...)
    Dehors les manifestant échangent leurs impressions et expériences, brulent des drapeaux français récupérés sur le chemin, recensent les arrêtés, pendant ce temps la BAC se positionne devant l’espace chambon ( notre « quartier général »), puis sans qu’on comprenne pourquoi les baqueux commencent à enfiler leurs déguisements robocop, sortent flash ball et diverses armes,puis une camera pour filmer toute nos têtes, face à cette provocation des projectiles leurs tombent dessus, ils ripostes immédiatement avec les flash ball et tentent d’arrêter une femme, alors les manifestants chargent pour la libérer, ils font reculer les flics qui la lâche mais d’autres sortent de nulle part et foncent sur la femme qui s’étale au sol et est emmenée, à nouveau tires de flash ball contre caillasses et bouteilles, on est obligé de rentrer à l’espace chambon. Certains militants de dehors nous apprennent que nous sommes encerclé par les flics. De derrière les barrières on va chercher les poubelles et on commence à récolter tout ce qui peut servir de projectiles, puis on ressort petit à petit de l’espace chambon derrière les poubelles, les arbres et les voitures pour se protéger. On arrive à faire reculer les flics, on déterre les bancs, les tables, on ramène les poubelles et on monte une super barricade à laquelle on met le feux, on dépave le trottoir et on empile les pavés pour avoir de quoi lancer en cas de charge des flics. Bien sur pendant ce temps la petite centaine de bureaucrates continu de discuter bien au chaud à l’intérieur de la salle. Nous on occupe la rue, on rigole, on mange des pommes et on attend de voir ce que les flics vont tenter. Quelques pacifistes sortent du meeting et essaient de « résonner » les émeutiers : « le plastique fondu ça pollut » « ce que vous faites c’est inutil, nous on en a après les ministres faut pas s’en prendre aux flics » , « on va envoyer une délégation »...
    On réfléchit à comment organiser un rassemblement de soutien au personnes arrêtées,mais le meeting se fini et les cars arrivent, et là tout les vieux s’en vont avec pas mal de manifestants qui n’ont pas d’autres moyens pour rentrer, petit à petit le nombre d’émeutiers derrière les barricades diminue, puis comme on se sait encerclé par les flics qui sont à présent 10 fois plus nombreux que nous, on décide de partir pour éviter de tous se faire arrêter.

    Le sommet des ministres pas vraiment perturbé, alors qu’on était bien assez si tout le monde se bougaient le cul pour pouvoir entrer dans la zone rouge et foutre le bordel à leur congrès.

  • Le 4 novembre 2008 à 15:37, par Camille Sardon

    OUI ! C’est pour cela qu’une prise de parole à été faite au début du meeting ; pour demander que tout le monde se rende au commissariat où une trentaine de nos camarades étaient détenus . La police était déjà
    devant les grilles de l’Espace Chambon et tirait au Flash Ball sur les personnes qui rejoignaient ce lieu. Devant cette situation, nous avons été plusieurs « vieux » à demander fermement que la tribune prenne ses responsabilité. Celle-ci composée de l’ancienne gauche pluriel +un membre du NPA a refusé de prendre ses responsabilités laissant de faite la situation tourner à l’affrontement avec le millier de flics (+ de 40 véhicules) arrivé en renfort ,avec hélicoptères et projecteur ...
    Ce témoignage est celui d’un homme de 59 ans écœuré par la lâcheté des partis dit respectables.

  • Le 4 novembre 2008 à 15:23, par Camille Sardon

    Il est important de dire qu’il n’y avait pas que quelques jeunes ,si non nous ne comprenons pas pourquoi la police n’a pas réussi à rester maitre de la situation . Il faut préciser les tirs de grenades à sous munitions ,ainsi que les tirs qui ont atteint les fenêtres des habitants .
    La volonté des chiens de garde du capital de casser la solidarité entre le gros de la manifestation et ceux qui ont été au contact s’est manifester lorsque les CRS ont gazés le parking devant le lycée de Cusset ,alors que la manifestation était finie. Les flics ont poursuivis les manifestants jusqu’à l’espace du Chambon loin de Vichy ... Les incidents qui ont eu lieu à cet endroit sont de la responsabilité TOTAL de la police ,aidé involontairement par une tribune de Meeting qui bien que informé de ce qui se passait dehors à refusé d’interrompre le Meeting pour demander aux flics de s’en aller. De l’aveu même des organisateurs la police n’a pas respecté les engagements qu’elle avait prise . La volonté d’en découdre était Total de la part des Autorités policières . Si cette manifestation n’a pas tournée au carnage c’est uniquement parce que le gros des manifestants à refusé de laisser massacrer sa jeunesse ,en refusant de l’isoler face aux robots Cops.

  • Le 4 novembre 2008 à 13:35

    et ou peut-on trouver le numero de la legal team. c’est pour avoir des nouvelles notamment des belges arretés et leurs noms pour prévenir les proches

  • Le 4 novembre 2008 à 11:06

    Après regroupement des deux manifs lorsque le cortege est allez a la salle du meeting il y a égalment eu une attaque contre une fourgonette de flic, le par brise est explosé est la voiture obliger de partir précipitament en marche arrière ! Ils surveillaient la fin du cortège ou se trouvaient les plus enervés pour essayer de creer un groupe pour retourner à vichy, à une seul caisse... forcément au bout de 10 mn certains n’ont pu resister.
    Sinon avec les « toto » et autres hommes en noir il y avait des mec de les quartiers du coin, ça fait plaisir de voir tout ce petit monde ensemble !

  • Le 4 novembre 2008 à 10:33

    bavure sur un mineur rue de paris
    le gamin s’est fait envoyer bouler sur un camion , j’ai vu la gifle arriver j’ai crié bavure et on s’est fait charger
    les condés étaient super énervés
    arrestation d’un type rue de paris aussi
    j’ai pas réussi à avoir son nom mais à priori c’est un vichyssois...

  • Le 4 novembre 2008 à 09:59

    C’est par

  • Le 4 novembre 2008 à 06:16

    « L’Équipe Légale » a les noms de 7 Belges, ainsi que d’une autre personne dont l’origine n’est pas connue.

    Téléphoner demain pour en savoir plus (le numéro a circulé) si vous avez des ami(e)s qui ont disparu et notamment s’il y a des comparutions immédiates.

  • Le 4 novembre 2008 à 03:35

    Alors que dans la manif il y avait des enfants les tirs de lacrymo pleuvaient carrèment dans la foule et aussi des tirs de grenades assourdissant. Les CRS ou garde mobile on chargeait au moins trois fois créant des mouvement de panique (bouculade fuit enh courant etc...

    A l’espace irréaliste les bacqueux ou autres tirent aux flash-ballet les orateurs institutionnel pc soc font leur dicours tranquille malgrès trois alertes d’évacuer la salle

    partis aminuit de Vichy

  • Le 4 novembre 2008 à 03:31

    Est-ce qu’il y a moyen d’avoir des nouvelles des belges arrêtés ? Combien ils sont exactement, leur nom, s’ils ont été inculpé etc.

    Merci

  • Le 4 novembre 2008 à 01:45

    Le lyonnais a été libéré.

    Au niveau des arrestations, au moins une quinzaine, dont beaucoup de Belges, qui ont été gazés au visage alors qu’ils et elles levaient les mains face aux flics. Violences policières, en particulier sur un arrêté.

    Deux personnes de Clermont ont été arrêtées parce qu’elles portaient des masques blancs ! Elles ont été relâchées.

    Vers 1h15 le camping du contre-sommet a été violemment expulsé par des flics bien hargneux. Les gens sont dehors dans le froid. Un hébergement sur place est en train d’être trouvé.

  • Le 3 novembre 2008 à 23:15, par JacAnnway

    Dernières nouvelles par téléphone : Les bus sont partis, certains qui n’ont pu les rejoindre à temps s’organisent avec les voitures d’autres manifestants. Le nombre des policiers est très impressionnant. Une barricade est en feu, certains manifestants ont mis feu à des poubelles, les pompiers sont en pleine intervention. Depuis les flashballs on ne m’a pas parlé de violence policière particulière mais les manifestants redoutent le contrôle des véhicules qui essaient maintenant de quitter le périmètre.....

  • Le 3 novembre 2008 à 22:44

    les seules nouvelles que j’ai vu dans les medias internet sont du genre :

    manifestation pour une « europe des droits de l’hommes », a l’initiative d’associations, de syndicats, et de partis politiques de gauches. des heurts ont eu lieu avec les forces de l’ordre, qui sont du à « des casseurs » selon les organisateurs de la manifestations.......

    on se demande de quels organisateurs ils parlent.......

  • Le 3 novembre 2008 à 22:32, par radowysky

    21 hs 48 je viens de parler avec une camarade qui est au meeting la police encercle : il y a ceux qui prennent partie aux affrontements et les gens des bus restent aux bus. Pas des nouvelles dans les médias le ministère de l’intérieur a du donner des consignes strictes.

  • Le 3 novembre 2008 à 22:23

    apparement il y a aussi des heurtes et voitures qui brulent bd deniere vers l’hopital de vichy....

  • Le 3 novembre 2008 à 20:27, par glop

    Il y a eu 8 arrestations avant le début de la manif. Pas plus d’infos sur les arrestations pendant la manif à part une arrestation il y a une vingtaine de minutes. A suivre...

  • Le 3 novembre 2008 à 20:15, par y

    Est-ce qu’il y a eu des arrestations outre les 4 cités ?

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