Au départ de Lyon...
Le départ prévu aux alentours de 13h30 se fait en très forte présence policière ! 4 ou 5 camionnettes de flics sont sur place.
Très vite l’ensemble des camarades qui ont prévu de se rendre à Vichy se voient dans l’obligation de se soumettre à des contrôles d’identités, fouilles, etc..
Le convoi est bloqué puisque toutes les personnes sur place n’acceptent pas de se soumettre à ce contrôle, dont l’objectif est de trouver des prétextes pour baillonner la constestation du sommet de Vichy !
14h30
Des journalistes sont sur les lieux... et l’ensemble des personnes sur place refusent toujours de donner leur identité.
Finalement un premier bus est « autorisé » à partir vers 14h40 avec uniquement des fouilles sans que des contrôles d’identité ne soient opérés. Et le deuxième bus part dans la foulée dans les mêmes conditions.
Au départ de Grenoble même refrain : vers 13h30, avant même que quiconque ne soit monté dans le bus, celui-ci est entouré par les flics, ainsi que toutes les personnes en partance pour Vichy. Les flics contrôlent et filment tout le monde (j’ai vu de loin, je ne sais pas s’il y a eu des fouilles, mais ça ne m’étonnerait pas). Pour une cinquantaine de personnes dans un bus, il y a une bonne vingtaine de flics, dont plusieurs membres de la Brigade Anti Criminalité (plus une voiture qui tourne avec une autre équipe de bacqueux).
17h30
Tous les bus des Lyonnais (et Stéphanois) sont arrivés à bon port, sans qu’aucun contrôle d’identité et fouille ne soit pratiqués.
A Vichy
Dès le matin tous les trains en provenance de Paris sont bloqués. Le baillon « démocratique » se met en place...
14h40
Manifestation sauvage entre la gare et l’hôtel de ville (entre 60 et 80 personnes).
Blocage des rues vers le parking universitaire de Vichy.
Les mouvements sont sous haute surveillance policière avec la présence de 3 hélicos qui quadrillent le ciel de Vichy, ainsi que plusieurs cars de CRS.
Environ 150 personnes viennent gonfler les rangs d’une nouvelle manifestation sauvage défilant dans toute l’avenue de Paris.
Cela aurait donné lieu à 8 arrestations (notamment de personnes déguisées en déportés, qui seront relâchées dans la soirée). Les sirènes des nombreux véhicules de CRS qui n’arrêtent pas de sillonner la ville, allant d’un blocage à une manifestation sauvage, et inversement, commencent à énerver sérieusement les habitants de Vichy.
17h15
Les gens commencent à arriver. Les flics contrôlent au compte goutte.
18h15
Début de la manifestation. Environ 1 millier de personnes. Début assez calme. Quelques fumigènes sont lancés sous les slogans de « Des papiers pour tous ou tous sans papiers ! » « Sarko collabo ».
Les bus ne sont pas encore tous arrivés. Certains sont encore bloqués par les barrages policiers.
18h50
La manif gonfle (environ 3000 personnes). Toujours quelques fumigènes rouges. Collages, graffitis, etc...
L’ambiance reste calme.
19h00
Le service d’ordre tente d’empêcher la manifestation de faire face à un barrage de police. Mais des manifestants parviennent à s’en extirper. Un cortège compact de manifestants, postés derrière une banderole, se forme et se met face aux CRS, planqués entre les barrières anti-émeutes. L’accrochage est violent. De nombreux projectiles sont lancés sur la police, dont des bouteilles en verre et des fumigènes. Une corde est accrochée à un mur anti-émeute afin de le déstabiliser, mais la tentative avorte. Alors, soudainement, la police lance des grenades lacrymogènes carrément sur la foule des manifestants qui arrivent à proximité de la zone du palais des congrès. Des grenades lacrymogènes tombent sur le dos de deux jeunes filles qui se demandent ce qui leur arrive, ainsi que d’autres à proximité d’une personne en fauteuil roulant, et d’une poussette d’enfant. L’ensemble de la foule des manifestants est alors très énervé contre la police, le gouvernement et crie contre « le retour de Pétain ». Le cortège se dissout dans les rues adjacentes, dont certaines reçoivent aussi des grenades.
19h15
Le gros de la manifestation se réorganise et se dirige vers la poste. Comme elle continue de se faire gazer, le retour se fait par la gare, pour aller à Cusset jusqu’à l’Espace Chambon, où une soirée-rencontre est prévue. Une partie des manifestants (100 à 200 personnes) prend un chemin plus direct avant de se réfugier de l’autre côté du chemin
de fer, qu’elle traverse par la passerelle - non sans avoir au passage brisé des vitres de magasins et de voitures « de riches » ainsi que des panneaux publicitaires -, afin de rejoindre le gros de la manifestation. Ce qu’elle parvient à faire à temps, puisqu’un véhicule muni d’une lance à eau était sur le point de se mettre en travers du chemin.
19h45
Le cortège remonte maintenant l’avenue de Gramont, en direction de Cusset. Des grenades lacrymogènes sont lancées par la police sur la très étendue queue de cortège composée principalement des « radicaux », qui continuent à harceler la police, à briser des vitrines et décident de monter plusieurs barricades sur le trajet. Une ou deux voitures sont incendiées à ce moment. Deux membres du SO viennent faire la morale à un manifestant qui aurait « cassé » et « n’assumerait pas ses actes » en « retournant se cacher au milieu des manifestants »...
20h00
Un hélicoptère, doté d’un très puissant projecteur, vient éclairer la foule. Le cortège, très long car extrêmement dispersé, remonte maintenant l’avenue de Vichy. A l’angle de l’avenue et de la rue Carnot, une arrestation a lieu, a priori un peu musclée. Le jeune homme s’est fait frapper si violemment qu’il ne pouvait plus marcher. Le cortège emprunte la rue Liandon afin de rejoindre l’Espace Chambon.
20h45
Les hélicoptères sont toujours là pour filmer les manifestants. Le cortège est très dispersé, éclaté en petits groupes. Certains sont déjà aux environs de l’Espace Chambon.
Et la BAC circule :
plusieurs témoignages sur l’arrestation de deux personnes qui se trouvaient dans un groupe en retrait du cortège car elles aidaient une personne handicapée. Dans le groupe deux personnes portent sur le nez et la bouche un masque blanc pour se protéger des gaz. Les flics les arrêtent pour « portage de masque ». Elles seront relâchées deux heures plus tard par le procureur.
21h15
Au moins une douzaine d’arrestations à Cusset a proximité de l’Espace Chambon. Parmi les personnes arrêtées 8 Belges, ainsi qu’une autre personne de Vichy, 2 Roannaises, un Niortais et un Lyonnais.
Les hélicoptères filment toujours.
21h30
Espace Chambon : les CRS commencent à tirer au flashball alors que le meeting était sur le point de commencer. Une trentaine de coups sont tirés. Des barricades sont formées pour se protéger des tirs.
22h15
La zone devant l’Espace Chambon se vide. Certains ont rejoint les bus. Les flics ont reculé à une centaine de mètres du portail. Deux barricades enflammées les séparent du reste des manifestants. Ils attendent... Le militant lyonnais arrêté a été relâché.
Résumé des articles parus sur rebellyon.info à propos de la mobilisation contre le sommet de la honte. Récits de la manif de lundi, point sur la répression, communiqué...
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Vichy : récit à vif de la mobilisation...
Vichy : la police gaze ; émeute.
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Vichy : CRS-SS, Lacrymogènes, Flash-balls : Réponse : BARRICADES !
Vichy : du plomb dans l’aile des politiques migratoires
Des photos de la manif de VichyLa répression lors du contre-sommet :
Vichy : témoignage sur la violente évacuation du camping par la police
Retour sur la tentative de fichage des militants lyonnais prenant le car pour Vichy
L’équipe légale du contre-sommet de Vichy sur la répression policière appelle à la solidarité
Vichy : les 17 personnes en garde à vue ont été relâchéesRéaction sur les commentaires des forums suite à la manifestation de lundi :
Renforcer le front commun : commentaires sur les réactions provoquées par le contre-sommet à Vichy
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