Agitation en soutien aux inculpé-e-s de l’antiterrorisme et à tou-te-s les embastillé-e-s

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Du 23 janvier au 7 février à Lyon, en écho à ce qui se passe un peu partout, des rendez-vous pour saboter ensemble l’anti-terrorisme.

- Vendredi 23 janvier concert de soutien avec LKDS, Lexomyl, Pizza OD, Damn’dynamite, jo Staline, la Peau et les Os...
plus d’infos sur soutienlyontarnac.blogspot.com

- Samedi 24 janvier, rassemblement à 15h devant le palais de justice des 24 colonnes (voir l’appel ci dessous).

- Samedi 31 janvier, manifestation nationale à Paris, départs collectifs possibles, contacter solidaritelyontarnac [at] riseup.net

- Mercredi 4 février, rencontre-débat avec Eric Hazan, 18h, Lyon 2 quais (4 bis rue de l’université).

- Samedi 7 février, info-tour de Dissent, Sommet de l’OTAN : politique de défense et antiterrorisme.
Suivi d’un repas à prix libre.

L’atelier des Canulars, 91 rue Montesquieu, 7e.

+ d’infos :

soutienlyontarnac.blogspot.com

soutien11novembre.org

solidaritelyontarnac[at]riseup.net


Rassemblement à Lyon en soutien aux otages du terrorisme d’Etat !

L’état d’exception larvé qui en France s’affirmait déjà entre justice d’abattage en comparution immédiate et garde-à-vue à tout va, a repris récemment les vieux habits de l’antiterrorisme.
Des flics cagoulés qui descendent à 150 pour embarquer des paysans communistes à Tarnac. Des jeunes en taule depuis plus d’un an et sans jugement parce qu’on les a attrapé avec des fumigènes artisanaux alors qu’ils partaient soutenir les sans papiers en lutte devant le centre de rétention de Vincennes ; parce qu’on les accuse d’avoir essayé de cramer une dépanneuse de la police au moment des émeutes anti-Sarkozy du printemps 2007.

Ces procédés ont de quoi susciter l’indignation. Nous sommes nombreux et nombreuses à avoir dénoncer l’arbitraire de la police et des juges, les montages grossiers téléguidés vraisemblablement depuis le ministère de l’Intérieur. Mais l’essentiel n’est sans doute pas là. L’indignation ne suffit pas : parce qu’au fond nous ne voulons pas d’une police plus efficace, plus scrupuleuse et plus soucieuse des droits de la défense. Parce que nous n’attendons rien d’une démocratie plus tolérante au sens où elle serait capable d’intégrer et de désamorcer toujours d’avantage toute contestation.

Protester contre les récentes menées antiterroristes au nom de la « démocratie » n’a guère de sens parce que précisément l’antiterrorisme est nécessaire à leur démocratie : celle qui se blinde, par tous les moyens, contre ce qu’elle ne peut assimiler : les rebelles, les étrangers, les sauvageons… Ceux et celles qui ne veulent pas rentrer dans le jeu.
Affirmer notre solidarité avec tous les inculpés nous semble indispensable pour maintenir la pression, afin que la panoplie antiterroriste ne puisse pas être sortie trop facilement (on se souvient qu’il y a moins d’un an des responsables de l’UMP avaient dénoncé comme terroristes des associations de soutien aux sans-papiers du type RESF). Cette solidarité implique d’assurer d’abord un soutien matériel (en amenant un peu d’argent aux caisses de solidarité existantes, en diffusant l’information, etc.). Elle implique aussi de refuser la tentative d’intimidation, de nous organiser pour intensifier les luttes existantes contre l’ordre normal de la domination et ses dispositifs sécuritaires.

Ce qui est attaqué ?

Ce sont nos luttes, nos mots, nos modes de vie, nos armes, nos amitiés et la possibilité d’affronter l’ordre des choses. Face aux lois d’exception nous n’avons plus peur ; contre l’antiterrorisme comme mode de gouvernement : organisons-nous.


Rendez-vous le 24 janvier à 15H, devant le palais de Justice des 24 colonnes (Saint Jean).

solidaritelyontarnac[at]riseup.net

Voir aussi sur Rebellyon : Solidarité contre la répression médiatico-policière à Très Grande Vitesse

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  • Le 24 janvier 2009 à 20:02, par cheyenne

    « SABOTONS L’ANTITERRORISME »
    Une centaine de militants interpellés à Paris
    NOUVELOBS.COM | 24.01.2009 | 18:42
    Ils se rassemblaient à Paris en solidarité avec Isa, Juan et Damien, incarcérés dans le cadre d’une instruction antiterroriste.

    Une prison (Reuters)
    Les forces de l’ordre ont procédé à des interpellations massives, samedi 24 janvier à Paris, lors d’une manifestation en soutien à trois militants placés en détention provisoire dans le cadre d’une enquête antiterroriste.
    Une centaine de personnes -des manifestants et des passants- ont été interpellées vers 15h au niveau du métro Barbès-Rochechouart, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. La manifestation se déroulait dans le cadre de la semaine « Sabotons l’antiterrorisme ». Les participants voulaient marquer leur soutien à Isa, Juan et Damien, placés en détention provisoire. Ils ont déployé une banderole « Solidarité avec les révoltés incarcérés » et ont distribué des tracts appelant à une nouvelle manifestation organisée le 31 janvier, en soutien aux inculpés de l’antiterrorisme.

    Une opération d’envergure

    Peu de temps après son arrivée, le groupe, qui comptait environ cent à deux cent personnes, selon la police et des participants, s’est retrouvé face à un cordon de CRS tandis qu’il avançait boulevard Barbès. Il lui fut impossible de faire demi-tour, les forces de l’ordre étant déjà présentes de l’autre coté. Les arrestations commencèrent très rapidement.
    « La plupart de ceux qui étaient dans le cortège de départ se sont fait embarquer, environ une centaine de personnes » estime un manifestant. Contactée par nouvelobs.com, la préfecture de police confirme la tenue de l’opération et estime elle aussi le nombre d’interpellations à une centaine. « Il s’agissait d’une manifestation non déclarée de la mouvance contestataire. Ils n’avaient pas le droit de se rassembler. Les policiers ont appelé à la dispersion mais les manifestants n’ont pas obéit » nous explique le service de presse de la préfecture.
    « Je n’ai pas entendu d’ordre de dispersion. De toute façon, c’était impossible, nous étions bloqués entre deux cordons de CRS, le métro (aérien ndlr) et les immeubles » témoigne une participante.

    « Des badauds aussi se sont fait arrêter »

    Des échauffourées ont eu lieu. Les forces de l’ordre ont utilisé quantité de gaz lacrymogène, selon des témoins. « Voyant les gens suffoquer, une employée de la RATP a ouvert les grilles du métro pour permettre à une dizaine de personnes de s’enfuir, mais elle aussi s’est faite gazer » nous raconte un manifestant. « Des badauds aussi se sont fait arrêter », témoignent plusieurs personnes présentes sur les lieux.
    Des policiers en civil ont poursuivi les interpellations jusqu’à 17h dans les rues adjacentes.
    La préfecture a assuré à nouvelobs.com qu’il ne s’agissait pas d’une opération policière particulière : « C’était un dispositif adéquat, normal pour répondre au refus de dispersion d’une manifestation non déclarée ».

    C.R.

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