Récit en photo de la manifestation contre Biovision et des violences policières qui y ont eu lieu

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Biovision/Biosquare 24 compléments

Lundi 9 mars avait lieu à Lyon le forum BioVision où se retrouvait quelques unes des plus belles raclures patronales et politiques pour décider de la marchandisation du vivant et de l’inféodation des structures de recherche aux intérêts économiques. Quelques centaines de personnes se sont donc logiquement retrouvées sur place pour protester, petit récit d’une après-midi haute en couleur.

Autres articles :
- BIOVISION et Valérie Pécresse à Lyon : communiqué de manifestant-e-s et récit de la manifestation mouvementée
- A bas la répression !
- Rassemblement contre Biovision 2009
- Qui vivra par la matraque périra par la kalach’ ! (sur le blog de la Coordination Lycéenne Lyonnaise).

Au départ porte des Enfants du Rhône, au bout du parc de la Tête d’Or sur les quais du Rhône, c’est quelques dizaines de personnes qui arrivent par vagues puis partent en groupe vers le palais des congrès de la Cité Internationale où a lieu ledit forum.

Plus de cent personnes, dont des étudiants et des enseignants-chercheurs de Lyon II, trainent déjà aux alentours quand des camarades arrivent avec banderole, chariot/infokiosque et batucada. Après une petite discussion pour décider collectivement (ce sera le cas tout le long de la manifestation), nous décidons de longer la Cité Internationale par l’extérieur du parc. Au passage devant les locaux d’Interpol, la flicaille aux fenêtre observe, ils sont d’ailleurs nombreux, ceux de la DCRI en civil, à parcourir les abords de notre cortège. Nous ramassons sur notre passage les camarades qui n’ont pas été rameutés par le son de la batucada et atteignons les abords du musée d’art contemporain à proximité immédiate du lieu du forum BioVision. L’ambiance est bonne, les pétards et les slogans (« Biovision, biopognon, à bas les patrons ») ponctuent les rythmes de la batucada.

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Le choix est fait de passer coté quais pour tenter d’atteindre la salle des débats. Nous voila plus de deux cents sur les quais face à une quinzaine de CRS. Nous décidons de nous diriger vers eux mais les CRS sont rapidement plus nombreux et au contact lacrymos (bombe en gel), grenades assourdissantes et de nombreuses balles de flash-ball réponde à notre avancée. Le chariot de l’infokiosque, qui était dans les premières lignes, doit alors être abandonné sur place. Le choc fut bref mais violent et, outre les lacrymos dont tout le monde souffre, certains d’entre nous se remettent des violents coups de matraque et des balles de flash-ball tirées dans le dos (les BDs dans le sac, ça peut aider...)

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Nous reculons donc sur les quais où nous restons un moment, bloquant une puis les deux voies de circulation qui borde la Cité Internationale. Au bout d’une dizaine ce minutes un mélange de CRS et de BACeux tous équipés (flash ball, taser, bouclier et casques) avancent et nous font reculer le long des quais jusqu’au moment où nous retraversons la Cité Internationale vers le parc. Arrivés entre les deux nous ramassons quelques barrières pour construire une illusoire barricade et reculons jusqu’à l’une des entrées latérales du parc au fur et à mesure de l’avancée des flics.

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Repliés rapidement dans le parc nous observons les flics qui enlèvent consciencieusement les barrières que nous avions installées. S’en suit 20/30 minutes d’attente, eux en haut des marche à la sortie du parc, nous au milieu de la roseraie. Quelques personnes entament une discussion avec les flic de la DCRI tandis que les autres discutent en groupe, calme ponctué par quelques insultes lancé aux flics.

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Les flics finissent par quitter les lieux et nous remontons sur les voies de bus. Nous sommes alors moins nombreux, une centaine, peut-être moins, à être restés et à repartir à l’assaut du forum. Nous remontons vers le Palais des Congrès escortés par deux-trois flics en civil. Arrivés au niveau de la salle de débat nous nous arrêtons, des CRS sont présents sur deux de nos cotés et bien équipés. Au bout d’une quinzaine de minutes ils se décident à avancer vers nous et nous repoussent vers une des entrées du parc toute proche. Arrivés devant l’entrée nous sommes complètement encerclés par les CRS et les BACeux. Nous restons sur place, décidé à quitter les lieux par la route et non pas à rentrer dans le parc comme des moutons. Les flics finissent par resserrer leurs rangs et avancent vers nous, nous compressant littéralement dans la petite entrée du parc. Entre ceux écrasés et les quelques-uns décidés à résister, les flics poussent de plus en plus fort. Un premier coup de matraque part et déclenche insultes et slogans de notre coté.

Les policier se mettent alors à se déchaîner : coups de matraques, de pieds, de boucliers pleuvent sur les manifestants. Ceux ayant réussi à passer les portes tombent dans les escaliers sous la poussée des flics, au risque d’être écrasés dans la mêlée. Les personnes au premier rang sont malmenées, quelque-unes sont prises à partie par un ou plusieurs flics qui s’acharnent, sur tel photographe ou étudiant.

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Ils finissent par repousser tout le monde dans les escaliers et tirent aux flash-ball dans le parc où ils s’élancent vers nous en petit groupe, taser ou flash-ball au poing. Les flics arrêtent trois personnes au hasard et n’hésitent pas à frapper les personnes passant à leur portée, matraque à bout de bras.

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Alors que nous nous rassemblons dans le parc, les interpellés sont emmenés par la police, l’un d’eux semble blessé. Les flics discutent de deux des arrêtés sans être d’accord entre eux sur lequel il mettront l’accusation de jet de projectile. Deux flics affirment devant témoin être blessés, ce qui ne crève pas les yeux. Dans le parc de vrais blessés sont à déplorer, outre les nombreuses contusions dont nous sommes nombreux à souffrir, une personne à le cuir chevelu ouvert par un coup de matraque et saigne abondamment, une autre frappée elle aussi à la tête, souffre de traumatisme crânien et, allongée par terre, est agitée de tremblements et incapable de se redresser. Il faudra l’intervention des pompiers pour l’emmener à l’hôpital.

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Après l’arrivée des pompiers nous repartons en groupe vers l’entrée où, selon plusieurs témoins, d’autres arrestations auraient eu lieu. Après avoir centralisé les informations pour le suivi juridique, les gens quittent les lieux en petits groupes où rejoignent le rassemblement de soutien place Bahadourian.

Une fois de plus l’État à montré son vrai visage, loin des caméras de la presse il se laisse facilement aller au matraquage compulsif...

Une petite vidéo du début du deuxième affrontement, vu de derrière la police

P.-S.

Plus d’infos critiques sur Biovision.

La presse qui ment (les pompiers ne seraient pas intervenus, il n’y aurait pas de blessés autre que légers) :

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  • Le 16 mars 2009 à 18:00

    sur l’histoire des lois sarkozy interdisant de filmer des violences, j’ai pas le texte sous la main, mais y’a quand même une exception pour les images prises en vue de servir de preuve pour une action judiciaire. donc sur le moment, rien ne peut nous interdire de filmer des violences policières.

    cela dit, de toute façon, y’a peu de chances que des flics viennent vous dire que ce qui se déroule sous vos yeux est une scène de violences quand c’est leurs collègues qui sont en action... il s’agit de procédure normale de maîtrise d’un individu agité, voyez-vous...

  • Le 14 mars 2009 à 01:51

    « Pour finir sur ce passage TRES IMPORTANT ne pas oublier les dernières lois sécuritaires votées récemment par Sarkozy interdisant les non journalistes détenteurs de carte de presse de filmer les violences policières »

    lu sur : http://resistons.lautre.net/article.php3?id_article=337

    Droit ou pas de filmer alors ?

  • Le 13 mars 2009 à 14:16

    Voici ce que l’on peut lire dans le numéro du progrès de cette semaine traitant de la question :

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    Donc les pompiers ne sont pas intervenus, la police n’a pas frappé un étudiant jusqu’à l’envoyer à l’hôpital... Petit rappel :

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    La presse ment, vive la rebellyon !

  • Le 13 mars 2009 à 13:48

    s’il s’agit d’une arme de dispersion ou de maintien de l’ordre, c’est le même topo : impact dans le dos = qlq qui s’enfuit, pas qlq qui vient au contact...

    en tout état de cause, c’est en effet à Maître Fréry de trancher.

    Pour autant, je ne trouverai jamais cela ni digne ni glorieux de tirer qlq dans son dos...

  • Le 12 mars 2009 à 22:54

    On ne peut pas gagner face aux flics, ou du moins pas dans le sens judiciaire du terme. On m’a aussi conseillé de faire un certif’ pour la plaie due au coup de matraque que j’ai reçu sur la gueule, mais franchement c’est pas la peine. Après chacun agis comme il l’entend, mais la seule victoire qu’on peut emporter face aux « forces de l’ordre » est physique. Eclater la gueule d’un flic à coup de caillasses ou autres est une vengeance bien plus réalisable (et délectable) que gagner un procès contre eux. Ils ont une quasi-impunité judiciaire, même si ce n’est pas officiel. En les poursuivant au tribunal, même preuves à l’appui, on risque davantage de perdre du fric que de leur faire entendre raison... Entre la parole d’un flic et la nôtre, à votre avis, laquelle croira-t-on ? Après tout nous ne sommes que des délinquants.

  • Le 12 mars 2009 à 12:37, par Fanny

    Je comprends ce que tu veux dire je suis d’accord donc je vais peut être éclaircir ce que je voulais exprimer.
    En effet aujourd’hui le terme de délinquant est utilisé à tort et à travers par notre gouvernement donc je ne disais pas que je ne voulais pas être assimilée à certaines autres personnes que l’on affuble de ce titre ajd. Non je n’ai pas honte ou autre. Mais je pense aussi que du côté de la police, assimiler délinquant / manifestant est une parole symboliquement assez importante pour ne pas être soulevée.
    Je dis aussi qu’en terme de concept de la délinquance, elle n’est pas selon moi aujourd’hui du côté où on le dit ;) Et nous sommes tous sans doute des délinquants et nous ne le sommes pas.

  • Le 12 mars 2009 à 09:03, par miloud

    Oulà, attention avant de porter plainte contre les flics....tu peux facilement perdre et être amené à payer des frais de justice.
    Il faudrait d’abord se renseigner sur les usages du flashball, il se peut que ce ne soit pas une arme de « défense » mais une arme de « dispersion » et/ou de maintien de l’ordre.

  • Le 11 mars 2009 à 23:08

    Plutôt que de défendre la « République », et si tu disais que nous sommes tous des délinquants ? Et que dans le contexte actuel, il n’y a pas de honte à être assimilé à un délinquant.....

  • Le 11 mars 2009 à 22:47

    Une chose me semble importante, la légitime défense :

    la police peut utiliser le flash-ball en état de légitime défense. il serait bon, je pense, que toutes les personnes présentant des traces d’ecchymoses dans le dos, suite à un tir de flash ball, les fassent constater par un médecin (certificat médical) puis déposent plainte pour cet usage d’arme en dehors du cadre de la légitime défense auprès de l’IGPN), car comment justifier que l’on se défend face à quelqu’un qui s’enfuit ?

    à étudier plus avant avec des avocats...

  • Le 11 mars 2009 à 20:36, par Fanny

    Les médias télévisés se sont enfin penchés sur cette affaire dans le JT Grand Lyon de ce mercredi 11 mars (dispo sur le site de france 3)...

    Petit reportage, qui tente de faire le point relativement objectivement (c’est mon ressenti) avec intervention de l’avocat des interpellés et d’un manifestant... Et une grandiose intervention de l’avocat de la police qui enmploie mot pour mot l’expression « éradication de la délinquance »... !!! Comment peut il seulement oser rapprocher les manifestants de ce terme ? Coment peut on admettre d’être ainsi traités ? Nous ne sommes peut être pas les « forces de l’ordre », mais ce sont bien les manifestants qui défendent aujourd’hui la République.

  • Le 11 mars 2009 à 11:27, par Jumpincat

    Concernant une des deux jeunes filles blessées : compte tenu de la forme et de l’étendu de l’hématome, il s’agirait bien d’un coup de matraque reçu sur la moitié du visage et non d’un tir de flashball. On la voit à terre sur la seconde vidéo entourée par trois policiers et KO ; elle a pu ensuite se relever et fuir alors que les policiers devant elle tiraient au flashball.
    Son état de santé est plutôt bon vu la violence du choc (pas de fracture) ; il y a encore quelques réserves au niveau des séquelles physiques possibles (pommette enfoncée).
    Elle est rentrée quelques jours chez elle pour refaire le plein et reprendra activement la lutte la semaine prochaine.

  • Le 11 mars 2009 à 11:26

    RASSEMBLEMENT POUR COMPARUTION IMMEDIATE DES TROIS INCULPES CET APRES MIDI 14H AU TRIBUNAL 63 RUE SERVIENT

    VENEZ NOMBREUX

    MERCI

  • Le 11 mars 2009 à 10:20

    Si je me réfère à l’article publié sur Rebellyon (http://rebellyon.info/article5835.html), on a le droit de filmer la police en action. Seule la publication/publicité de ces images est soumise à conditions :

    1- Événement dont l’importance justifie qu’il soit porté par l’image à la connaissance du public (Arrêt du 19 mai 2004, Cour d’Appel d’Aix en Provence)

    2- Événement d’actualité auquel le policier s’est trouvé mêlé objectivement et de façon impersonnelle par l’effet d’une coïncidence due à des circonstances tenant exclusivement à sa vie professionnelle (Arrêt du 26 juin 2000, Cour d’Appel de Paris)

    3- Écho à une opération de police en relation directe avec un événement d’actualité hautement médiatisé (Arrêt du 20 février 2001, Cour de cassation)

    4. Participation à la reconstitution de faits criminels (Arrêt du 10 mai 2005, Cour de cassation, Ch. Civ 1, RG n°02-14730)

    Dans tous les cas, il est sûr qu’il faut d’abord s’armer juridiquement avant que de lancer une telle initiative.

  • Le 11 mars 2009 à 00:13, par Sébastien Grignon

    Bonsoir à tous,

    Je suis Sébastien Grignon étudiant gréviste en Droit à l’Université. Pour répondre à votre question, ici, en Avignon, c’est moi qui m’occupe de tout filmer, et je vous assure que pour avoir été frapper par les flics, cela les a vraiment calmé...
    Au niveau de la légalité, là, les choses sont très simple : les policier dans l’exercice de leurs fonctions, sauf cas exceptionnels, ne bénéficient pas du droit à l’image. Interdire à quiconque de les filmer ou de les photographier serait une très grave entrave à la liberté d’information qui est, je tiens à le rappeler, un droit constitutionnel. Cette entrave constitue un délit pénale.
    Alors surtout n’hésitez pas à tout filmer et à tout diffusez, cela fait partie intégrante du mouvement.

    P. J. : Un texte sur le sujet ainsi qu’une petite vidéo sur la manière dont je fonctionne.

    P.S. : Si certains veulent nous contacter pour discuter de tout ça et d’une convergence entre Avignon et Lyon, j’ai laissé mon e-mail.

  • Le 10 mars 2009 à 22:14, par Fanny

    ce qui s’est passé à biovision est une honte..
    Comme l’ont fait remarquer d’autres commentaires la loi n’est pas respectée par ceux qui en sont soi disant les porteurs et défenseurs.
    Pour commencer en effet il n’y a pas eu de sommation. La charge a été menée de manière dangereuse contre la barrière et dans l’ouverture menant à l’escalier en descente.. Ensuite il me semble que les policiers doivent user de violence à la hauteur de ce qui les menace, or ils ont usé d’une manière démesurément violente de leurs matraques et flash ball.
    De plus dans la dernière vidéo on entend dire que les photos sont interdites, et détrompez moi au besoin mais il me semble bien que ce n’est pas la loi, au contraire... et puis qui a peur des preuves sinon les coupables ?
    J’ajouterai que je dénonce fermement le comportement des médias. L’honneur des journalistes et de la profession est selon moi en jeu. Comment ne pas mentionner cet évènement de façon importante dans les différents médias ne seraient pas un devoir ? Et pour ceux qui l’ont relégué... Voyons LyonPlus qui a honteusement rapporté le mouvement comme un ralliement des étudiants à l’extrème gauche, mis qui surtout n’a pas mentionné les nombreuses blessures mais surtout les 2 blessés graves parmi les manifestants, pour par contre mentionner 3 policiers légèrement blessés : Oh ! Les méchants manifestants vous aurait il gaché la manucure ? Parce que je ne vois pas quelles blessures auraient subis les armures de nos courageux policiers face aux manifestants désarmés...
    Enfin je manifeste mon soutien aux blessés, et aux arrêtes, particulièrement maintenant aux 2 dont la garde à vue a été prolongée, et qui ont refusé le prélèvement ADN, autre honte de notre pays.

  • Le 10 mars 2009 à 21:41, par fleury

    Charge de CRS à Lyon contre des étudiants et des enseignants
    solidarité de la classe ouvrière contre la répression de l’état bourgeois : des instits solidaires

    Il n’y a pas qu’en Guadeloupe que l’état fait donner ses chiens de garde, contre tous ceux qui osent remettre en cause par leurs luttes et leurs manifestations sa sale politique anti ouvrière au service du capitalisme. En effet hier, lundi 9 mars 2009, plusieurs centaines de manifestants avaient décidé de montrer dans la rue leur colère et leur mécontentement à propos de la venue à Lyon pour une rencontre concernant les biotechnologies, de la ministre de Sarkozy, Valérie Pécresse, tristement célèbre dans le monde universitaire. A ces manifestants excédés par la mise à la casse de l’université et l’avenir de précarité qu’il leur est promis, le gouvernement une nouvelle fois à choisi de répondre par la violence. Charges de CRS et de forces spéciales de répression tel la BAC, matraquages, bombes lacrymogènes et tir de flash-balls, voilà à quoi furent soumis les manifestants. Cette répression ouverte et violente est directement dans le prolongement de celle qui s’était abattue il y a quelques mois contre les grévistes en lutte par rapport à la loi LRU. Là encore, les CRS et autres gardes mobiles avaient notamment encerclé l’université de Bron dans la banlieue de Lyon puis tabassé systématiquement les étudiants qui ne voulaient pas céder devant ce coup de force de l’état. Mais aujourd’hui l’intimidation est encore montée d’un cran puisque en plus des blessés amenés à l’hôpital trois manifestants ont été arrêtés. Ils doivent être jugés ce mardi 10 mars en comparution immédiate sous le motif fumeux de rébellion. Au moment ou nous écrivons ces lignes nous ne savons pas ce que la justice bourgeoise aura décidé à leur propos. Mais dans tous les cas, c’est l’ensemble de la classe ouvrière au travail, au chômage ou dans les facultés qui se doit d’être solidaire de tous ceux qui luttant pour défendre leurs conditions de vie et leur avenir, se retrouve pris sous les coups de la répression que ce soit sous forme de matraquages systématiques ou de condamnation judiciaire arbitraires. Certes nous pensons qu’il n’est pas nécessairement judicieux d’aller à quelques centaines dans la rue, s’exposer à la férocité des forces de répression bourgeoises. Rappelons nous ce qui a fait la force de la lutte des étudiants contre le CPE, c’était en premier lieu la massivité de ce mouvement et son ouverture à tous les autres secteurs de la classe ouvrière et en second lieu le fait que les étudiants en lutte dirigeaient eux mêmes l’ensemble de leurs actions à travers des assemblées générales autonomes et souveraines. C’est encore la massivité et la détermination collective des ouvriers qui a fait malgré, là aussi, la répression violente qui a fait reculer le gouvernement face aux exigences des ouvriers en Guadeloupe. Cependant par delà les discussions collectives qui doivent avoir lieu dans la classe ouvrière pour savoir comment développer nos luttes il est évident que nous ne pouvons que comprendre la colère et le refus de se laisser faire sans réagir, de la part de tous ces jeunes qui subissent directement des attaques sans précédent sur leurs conditions d’étude et leurs conditions de vie. Plus que jamais la lutte est nécessaire. Afin que celle-ci puisse se développer de manière consciente, massive et organisée il est sans doute important de se rassembler en formant des comités de discussion et de luttes qui pourront aborder toutes ce questions vitales pour la lutte. Il ne faut pas se faire d’illusion la répression qui s’est abattue sur les manifestants à Lyon ne fait que traduire la façon dont la bourgeoisie s’apprête à répondre aux luttes à venir. Cette violence ne doit pas nous intimider, nous démoraliser ni nous démobilisé mais elle doit amener la classe ouvrière et tout particulièrement les jeunes en son sein aux moyens de développer le combat. Face à la répression et à la violence de l’état bourgeois, vive la solidarité active de toute la classe ouvrière en lutte.

  • Le 10 mars 2009 à 21:27

    Ouais ça serait intéressant mais la ou les personnes en question ont intérêt à rester discrètes pendant la manifs’, et pas monter les appareils photos ou caméscopes.

    Après faudrait un peu lire la loi ou demander à des étudiants de droit (y en a pas beaucoup avec nous mais bon) ce qu’on peut faire ?
    A t-on le droit de tout filmer ?
    Les flics peuvent-ils interdirent de filmer voir confisquer l’appareil ?
    Le support numérique peut-il être utilisé comme preuve...

    En tout cas au niveau de l’opinion publique ça peut nous aider.

  • Le 10 mars 2009 à 20:56

    Concernant les trois arrestations qui eurent lieu hier à biovision nous avons des informations supplémentaires. Après avoir passé une journée à se faire mener en bateau par la police du comissariat place Bahadourian on nous a informé que leur garde à vue était prolongée, de combien de temps nous ne savons pas. il est possibe qu’ils passent en comparution immédiate demain mais rien n’est sur. au niveau de la mobilisation, une caisse de soutien s’est créée, de nombreux étudiants et professeurs soutiennent les trois arrêtés, les rassemblements se multiplient. nous retournons au commisariat demain matin afin d’obtenir des informations supplémentaires tout en sachant que leurs infos sont souvent de l’intox pour nous faire patienter sagement et quand ce n’est pas de l’intox un mur se fait face à nous comme quoi il leur est interdit de nous divulguer les informations concernant leur sortie. Pour rectifier certanes informations, aucun d’entre eux n’a été relaché aujourd’hui ; quand à la jeune fille blessée à la tempe ce ne serait pas un tire de flash ball mais un coup de matraque ou un coup de poing. nous vous tiendrons plus au courant demain si les avocats peuvent nous renseigner sur les modalités de sortie. logiquement il devrait y avoir comparution immédiate, il faudra donc se tenir près à un rassemblement au tribunal (63 rue servient, arrêt de métro B place guichard).

  • Le 10 mars 2009 à 19:54

    Tout à fait d’accord. On avait parlé de monter un groupe vidéo il y a quelques mois, mais ça n’a pas l’air d’avoir donné suite. Je suis toujours motivé, on est plusieurs ?

  • Le 10 mars 2009 à 17:19

    faudrait p’têt qu’on réfléchisse davantage à l’utilisation de camescopes lors de ce type de manifs : « mandater » un camarade pour qu’il filme au cas où ça part en couille. Ils se servent de la vidéo pour leurs stratégies et pour nous ficher, servons nous-en pour nous défendre ?
    (un peu la manière des « copwatch » aux Etats unis qui filment chaque intervention policière => http://resistons.lautre.net/article.php3?id_article=337)

  • Le 10 mars 2009 à 12:23, par Lacrimehaut

    Pour en rajouter une couche, le Lyon Plus du mardi 10 mars 2009 reprend mlyon.fr et rajoute que des étudiants de lyon 2 « à l’initiative de groupes d’extrême gauche » !!
    http://www.lyonplus.com/mars2007/index.html
    La désinformation c’est une chose, la contre-information s’en est une autre ! Ces articles sont au moins aussi choquants que les violences policières dans le sens ou il participe a stigmatiser des luttes légitimes et font paraitre les violences policières perpétrées comme des actes de sauvegarde de la sécurité de tous !!!
    Pecresse a annulé à la dernière minute sa venue, maigre consolation.

  • Le 10 mars 2009 à 11:48

    D’après mlyon.fr 3 policiers ont été légèrement blessé.

    Par contre pas un mot sur les violences à l’encontre des manifestants, ni sur les blessés graves... Ah !!! les journalistes qui reprennent le simple communiqué de la pref’....

    http://www.mlyon.fr/38484-des-echauffourees-hier-en-marge-du-forum-biovision.h

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