« L’âge de la Françafrique est révolu » a déclaré Emmanuel Macron le jeudi 2 mars au Gabon. La Françafrique serait donc morte et enterrée ?

Pourtant si l’on en croit les réactions de rejet très fortes d’une partie des pays et populations en Afrique, il semble que la mainmise de la France sur le continent soit encore d’actualité.

Depuis plusieurs décennies, des travaux et enquêtes ont pointé la face « cachée » ou « occulte » de la Françafrique (assassinats, coups d’Etat, corruption…), finissant presque par effacer dans les médias et dans l’opinion, sa face « officielle » revendiquée (dette et franc CFA, interventions militaires, relation avec des régimes autoritaires, extractivisme…) et ses conséquences (disparition des services publics, insécurité, ravages écologiques). Ce sont les deux faces d’une même pièce, d’un système qui depuis les indépendances s’est toujours adapté. Pour savoir où en est la Françafrique, il est nécessaire de se remémorer ses origines et son histoire et de redéfinir ses caractéristiques majeures. Quand et pourquoi le système Françafrique a-t-il été mis en place ? Et sur quoi se fonde-t-il ?

Pour aborder ce sujet, la bibliothèque vous propose de rencontrer trois contributeur-rice-s de l’ouvrage majeur sorti au Seuil en 2021 L’Empire qui ne veut pas mourir, une histoire de la Françafrique : Thomas Deltombe, Raphaël Granvaud et Fanny Pigeaud. Ils traiteront notamment deux thèmes emblématiques, reliant les origines coloniales de ce système à son actualité : le Franc CFA et l’économie extractiviste. Sur ce dernier sujet, David Maenda Kithoko, président de Génération Lumière, présentera les actions de son association.

La discussion sera animée en partenariat avec Riwadi Saïdi, chargée de mobilisation et d’animation du réseau militant de l’association Survie.
Intervenant-es :
Thomas Deltombe

Le mardi 16 mai de 18h30 à 20h30 à la Bibliothèque Part-Dieu.