Ce jeudi 16 mars 2006, plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté dans
toute la France, pour exiger le retrait du CPE.

On n’entend parler que du CPE, mais n’oublions pas le CNE (contrat nouvelle embauche), destiné aux entreprises de moins de 20 salariés, et qui permet à l’employeur de se séparer d’un salarié sans motif pendant les deux premières années.
Le CPE ET LE CNE sont similaires ; la seule différence est l’ âge du demandeur d’emploi [1]. En effet le CPE est réservé au moins de 26 ans, alors que le CNE concerne tous les demandeurs d’emploi, quels que soient leurs âges.

 Voici quelques réalités du CNE :

"Le Parisien" révèle, dans son édition du mercredi 22 février, que, pour la première fois depuis le lancement du CNE en août dernier, le Conseil des Prud’hommes de Longjumeau (91) a condamné, lundi 20 février, un dirigeant d’une PME pour "rupture abusive de période de consolidation" (la période de deux ans).

Le quotidien rapporte ainsi, l’histoire de Philippe, 51 ans.
Embauché le 21 mai 2005 en CDI dans une PME en tant que contrôleur technique automobile, il prend ses fonctions le 6 juin. Un mois plus tard, son employeur décide de renouveler sa période d’essai, pour un mois supplémentaire, c’est-à-dire jusqu’au 6 août.
Ce jour-là, Philippe se voit proposer non plus un CDI, mais un CNE (créé quatre jours auparavant), via une autre PME, pour travailler sur le même poste, avec le même salaire, et dans la même entreprise.
Le 31 août, il est licencié sans aucun motif.
Il décide de porter plainte. « On s’est servi de moi pour boucher les trous pendant les vacances », raconte Philippe, « moi, ma motivation, c’était d’avoir un travail. J’ai signé sans me poser de questions... »

LE CNE est aussi DANGEREUX que le CPE.
Prenons conscience de la réalité du projet CNE.
Réveillons nous, bougeons-nous, afin de supprimer le CNE !

Le gouvernement veut former la jeunesse à la précarité, généraliser à tout-es les salarié-es, l’insécurité sociale, pour aboutir à la destruction du Code du travail !

Ce projet ne crée aucun emploi. C’est au contraire, plus de précarité et plus de chômage. Il faudrait au contraire une autre politique économique et sociale. Pour plus d’emploi, en quantité, en qualité...

Les manifestations démontrent l’ampleur du refus populaire du CPE, et pour beaucoup, au delà du CPE, le refus de toutes atteintes aux droits, de toutes régressions sociales.
Le gouvernement fait toujours la sourde oreille, et répond toujours par la répression !
Une seule alternative ! Continuons ensemble, le combat pour le retrait du CPE ! Et tous ensemble, commençons la lutte pour le retrait du CNE !

Les organisations syndicales de salarié-es, étudiant-es et lycéen-nes ont appelé les salarié-es et les jeunes à réussir la journée de mobilisation d’action nationale le samedi 18 mars contre le CPE...

Et le CNE ?

Demandeurs d’emplois, retraités, salariés en CDD, intérimaires, mobilisons-nous, ce samedi 18 mars, avec des banderoles, slogans "anti CNE" aux cotés des "anti CPE" !

Les "anti CPE" et les "anti CNE", doivent être solidaires, manifester ensemble, pour lutter contre la précarité en France !

Nous devons tous être solidaires !

Lycéen-nes, étudiant-es, salarié-es, chômeur/euses, retraité-es, précaires, nous pouvons gagner !

Renforçons la mobilisation, nous pouvons gagner !