Le 14 novembre, à Rouen dans le Lot et au Creusot, des coupures intentionnelles d’électricité plongent des quartiers entiers dans le noir, le 16 c’est au tour de 8000 habitants de Cannes de se retrouver sans électricité. Dans la nuit du 15 novembre, la gare de Gap est saccagée par des grévistes (vitres brisées, distributeurs de billets détruits). A Toulouse, Clermont-Ferrand, Lille, Woippy, Chartres, Boulogne, Versailles certains cheminots particulièrement en colère multiplient les sabotages et les actions directes : occupations de voies, de dépôt de ballast sur des aiguillages, vols de clefs empêchant le démarrage des locomotives qui tirent les trains, allumage de torches de sécurité, pétards sur les voies, fermeture de signaux, mise en place d’obstacles sur les voies ou encore dégradation de matériel.

Ce qui se passe aujourd’hui n’est pas nouveau, nombreux sont ceux qui depuis deux siècles ont opté pour des moyens de luttes efficaces. Parmis eux, le Weather Underground, petit groupe d’étudiants américains qui décident en 1970 de rentrer dans la clandestinité pour combattre le gouvernement américain. Le film, qui retrace l’histoire du Weather Underground, peut nous permettre de discuter ensemble de ces actions, de leur actualité, de leur force...

« Bonjour. Je vais vous lire une déclaration de guerre. Dans les 14 prochains jours, nous allons attaquer un symbole de l’oppression américaine... » / Bernardine Dohrn.

« En mars 1970, par cet enregistrement adressé à une station de radio californienne, les Weathermen, un groupe de jeunes intellectuels radicaux américains, annonçaient leur intention de renverser le gouvernement américain. Dans »The Weather Underground« , d’anciens membres du groupe, dont Bernardine Dohrn, Bill Ayers, Mark Rudd, David Gilbert et Brian Flanagan, parlent ouvertement des raisons qui les ont conduit à s’engager à corps perdu dans la bataille politique et à déclarer une guerre totale au pouvoir américain, qu’il s’exerce à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières. »

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