Obstination, radicalisation, convergence : quatorzième semaine du mouvement universitaire (lundi 4 mai - vendredi 8 mai)

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Après les violences de la semaine dernière, il est temps de sortir du conflit entre bloqueurs et anti-bloqueurs et de montrer que nous ne nous laissons pas faire : venons tous (masqués) à la manifestation du 7 mai (14H place des Terreaux). N’oublions pas la Ronde des Obstinés, qui tourne depuis le 20 avril mais a toujours besoin de renfort, et occupons la place des Terreaux et de l’Opéra avec l’IEP lors de leur journée de cours hors les murs du mercredi 6 mai ! Enfin, les étudiants et enseignants n’obtiendront rien tant qu’ils seront isolés : une série d’interventions dans le cadre de l’action « Changeons de programme » à Lyon 2 quais permettra de réfléchir à la convergence des luttes (universités, prisons, ....) et de dépasser le cadre du débat franco-français.

Obstination, radicalisation, convergence : nous ne sommes pas fatigués !

Avec un parfait cynisme ou une totale indifférence (au choix), Notre Ubuesque Souverain vient d’abattre la troisième pilier de l’Education nationale : la laïcité. La reconnaissance de diplômes délivrés par des établissements catholiques (rétablissement de la loi Falloux par décret) annonce la fin du diplôme d’Etat à l’heure où les différentes applications de la loi LRU (réforme du CROUS et des bourses, statut sur les enseignants-chercheurs, Contrat doctoral unique) sonnent le glas de l’université publique et (presque) gratuite.

Face au mépris gouvernemental, la contestation reste vive et se radicalise sur le plan national : alors que de nombreuses universités revotent la grève et / ou le blocage, la 9e Coordination nationale des universités appelle au boycott des examens.

A Lyon, après les violences policières de la semaine dernière, sortons du conflit entre bloqueurs et anti-bloqueurs tout en montrant que nous ne nous laissons pas faire : venons tous (masqués) à la manifestation du 7 mai (14H place des Terreaux). N’oublions pas la Ronde des Obstinés, qui tourne depuis le 20 avril mais a toujours besoin de renforts, et occupons la place des Terreaux et de l’Opéra avec l’IEP lors de leur journée de cours hors les murs ! Enfin, les étudiants et enseignants n’obtiendront rien tant qu’ils seront isolés : une série d’interventions dans le cadre de l’action "Changeons de programme" à Lyon-2-Quais permettra de réfléchir à la convergence des luttes (universités, prisons, ....) et de dépasser le cadre du débat franco-français.

Pour ceux qui n’ont que le temps d’un clic pour faire la révolution : venez « embouteiller » les boîtes mail de Pécresse et consorts en participant à l’opération Escargot électronique, lancée par les camarades de l’université de Pau, et signez la pétition en ligne pour dire que la LRU, la réforme des statuts, la mastérisation, le démantèlement des organisme de recherche, ce sera « Sans Nous » !

Obstination, radicalisation, convergence : nous ne sommes pas fatigués !

Agenda

Lundi 4 mai :

- 7h00 : rendez-vous sur les campus des Quais et de Bron de l’université Lyon-II pour un blocage total (barricades, barrages non-filtrant, blocage non-ouvert, ...). Soyez le plus nombreux possible, car la situation risque d’être complexe ! Agression d’étudiants de Lyon-II par un commando facho
- 8h00 : départ de la ronde des obstiné-e-s, place des Terreaux.
- 9h00 : réunion du comité d’action de Lyon-2, devant la cafétéria de la fac des Quais.
- 9h00 : réunion préparatoire des élus CTP à Lyon-1.
- 10h00 : comité technique paritaire (CTP) à Lyon-1.
- 17h00 : séminaire de S. Béroud et C. Hamidi sur les « résistances ordinaires » à Lyon-2-Quais.
- 20h30 : soirée débat, « l’avenir de l’école publique », à la salle des fêtes d’Ampuis.

Mardi 5 mai :

- 11h00 : Assemblée Générale étudiante, à Lyon-2-Quais.
L’Assemblée Générale a rassemblée environ 500 personnes. Bilan du vote :
- Immense majorité contre la violence des vigiles de lundi 27 avril, contre l’agression fasciste de lundi 4 mai, contre l’attitude de la présidence, pour le soutien au 5 arrêtés du lundi 27 avril (dont 3 inculpés),
- Majorité pour la démission du premier vice-président André Tiran,
- Immense majorité contre la motion de l’UNEF,
- Immense abstention sur la motion de l’AJR,
- Grande majorité pour la grève,
- Majorité pour le blocage,
- Faible majorité pour une manifestation devant le CROUS jeudi à 11h00.

- 11h30 : Assemblée Générale des personnel-le-s et enseignant-e-s de Lyon-2, amphi Aubrac, sur le campus des Quais. Compte-rendu en .pdf.
- 12h00 : Assemblée Générale des Masters 2, des doctorant-e-s et des docteur-e-s non-titulaires à Lyon-2-Quais, Maison de l’Orient.
- 12h00 : Assemblée Générale de l’IUFMCompte-rendu.
- 12h30 : Assemblée Générale des personnel-le-s, enseignant-e-s et étudiant-e-s, à Lyon-1, amphi Astrée. Compte-rendu.
- 14h00 : CEVU de Lyon-1.
- 18h00 : Assemblée Générale de grévistes à Lyon-II-Quais.

Mercredi 6 mai :

- Anniversaire de l’accession au pouvoir de Nicolas Sarkozy.
- 9h00 : cours « hors les murs » place des Terreaux et place de la Comédie.
- 12h00 : repas solidaire à prix libre place des Terreaux et place de la Comédie.
- 12h00 : Assemblée Générale étudiante à Lyon-2-Bron, Halle des Sports.
L’AG a réuni environ 150 personnes et a duré trois heures. Voici les résultats des votes :
- Motion de vote-sanction aux élections européennes : contre
- Motion de l’AJR pour une marche unitaire sur Paris : contre*
- Loi LRU : contre
- Grève : pour
- Blocage : pour.

- 14h00 : reprise des cours "hors les murs" place des Terreaux et place de la Comédie, jusqu’à 18h00.
- 17h00 : réunion de l’UFR-autogérée, à la Friche.
- 17h30 : Assemblée Générale de grévistes à Lyon-II-Quais.

Jeudi 7 mai :

- 11h00 : manifestation devant le CROUS (arrêt de tram T2 Garibaldi-Berthelot).
- 11h00 : conférence-débat sur « La situation politique en Équateur et les résultats des élections du 26 avril », à Lyon-2-Quais, amphi Laprade.
- 11h30 : Assemblée Générale enseignant-e-s et enseignat-e-s chercheur-euse-s de la faculté de Biologie, Informatique et Mathématique à Lyon-I, amphi 2.
- 14h00 : manifestation pour l’Éducation (avec soutien des chômeurs et
précaires du Réseau Stop Précarité Rhône), place des Terreaux.
Environ 1000 personnes, jusqu’à la place Carnot. Manifestation sauvage d’une petite centaine d’étudiant-e-s depuis la place Carnot jusqu’à la fac des Quais.
- 16h00 : Assemblée Générale de grévistes à Lyon-II-Quais, amphi Aubrac.
- 17h00 : réunion "Changeons le programme" pour organiser les activités de la semaine prochaine, à Lyon-II-Quais, salle CR06.
- 18h00 : projection-débat sur « Les occasionnelles de la prostitution », autour du cas à Toulouse d’une universitaire qui se prostitue, à Lyon-2-Quais.
- 18h00 : soirée festive « cagoule » organisée par la CNT-Supérieur-Recherche.
- 19h00 : réunion du collectif "Tous Ensemble" à Lyon-2-Quais.
- 19h00 : pot de départ en retraite anticipée de la Présidence de Lyon-2, sur le campus de Bron. Annulé.

Vendredi 8 mai :

- Jour férié.


Liens internes :

Programme des cours « hors les murs »

Article-synthèse de la semaine du lundi 20 avril au vendredi 24 avril

Article-synthèse de la semaine du lundi 27 avril au vendredi 1er mai

Chronologie passée et future des mouvements pour l’Éducation à Lyon et alentours

Compte rendu des actions/manifs

Comptes rendus des AG lyonnaises

Analyses et outils de mobilisation

Education - partage des savoirs


Liens externes :

- Pour une Autre Université
- Mobilisation Lyonnaise
- Mobilisation Université Lyon 1
- Collectif IUFM Lyon
- Info mouvement pecresse
- Coordination Lycéenne Lyonnaise
- Forum du Comité d’Actions de Lyon-2
- Ronde des Obstinés
- Site participatif sur la mobilisation à Lyon-1
- SNTRS-CGT (Syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique-Confédération général du travail) du Rhône
- IEP Lyon mobilisé (peu mis à jour depuis le 9 mars)
- Comité de Mobilisation de l’ENS-LSH (n’est plus mis à jour depuis le 19 mars)
- Coordination lyonnaise inter-sites (n’est plus mis à jour depuis le 19 mars)
- Blog des Jeunes Chercheurs (n’est plus mis à jour depuis le 31 mars)
- Mouvement Lyon-2 2009 (n’est plus mis à jour depuis le 4 mars)


Brèves nationales et internationales :

- Barricades et affrontements devant l’université de Caen (mardi 28 avril)

- Occupation de la faculté de criminologie à Gand (mercredi 29 avril)

- Lettre de prison aux étudiants grévistes (jeudi 30 avril)

- Occupation de l’Hôtel de Ville de Paris (vendredi 1er mai)

P.-S.

Photo : manifestation universitaire « masquée » du mardi 28 avril 2009, à Lyon, par JPK.

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  • Le 9 mai 2009 à 15:15

    La plupart des conférences et projections ont lieu en CR06. Nous vous invitons toutefois à vérifier les salles sur les panneaux d’affichage dans la cour.

    Lundi 11 mai :

    - 10h à 12h : Sociologie des mouvements sociaux : les formes de résistance “ordinaires” (discussion d’un article d’Emmanuelle Lada et d’un chapitre de James Scott). Animé par les étudiants du M2 Sociologie Politique (IEP-Lyon 2) et par Camille Hamidi et Sophie Béroud.

    - 14h à 17h (salle C117 – bat. Clio, 1er étage) : Conférence de Nina Eliasoph, professeure à USC (University of Southern California, Los Angeles) invitée à la FDSP, sur le thème :
    "Empowerment Talk : Puzzles of Cultivating "Civic" Participation from the Top Down".

    La présentation aura lieu en français, la discussion en français et en anglais. La discussion sera ouverte par Viviane Albenga (doctorante à l’EHESS et ATER à Lyon II, auteure d’une thèse sur « Lectures, lecteurs et construction du genre »).

    Mardi 12 mai :

    - 9h30 : RDV devant Cafet’U (Quais) réunion d’information sur la situation dans les autres universités, explications des propositions de la présidence, etc.

    - 11h AG étudiante (Quais)

    - 11h30 AG des personnels – amphi C (Bron)

    - 16h45-18h45 : Intervention de Fabrice Ferrier, responsable des programmes internationaux à Coordination SUD sur le thème :
    « La construction d’un mouvement international des ONG : les défis de la contribution des ONG du Sud aux enjeux internationaux ».

    Mercredi 13 mai :

    Associations artistiques de contre culture et lieux alternatifs de La Friche RVI : les associations Abi Abo et La Vaca Loca

    - 10h : Présentation d’Abi Abo
    Vidéo sur l’installation de l’association au sein de la Friche
    Présentation de l’association
    Présentation du Lieu X, Pierre d’Abi Abo.

    - 11h : AG étudiante (Bron)

    - 14h : Présentation de La Vaca Loca (Peter, Matthieu, François, Julie, Barbara)
    Vidéo de la Friche
    Vidéo de La Vaca Loca
    Témoignage/présentation de l’association
    Situation actuelle de la Friche RVI.

    Débat : Quelle légitimité pour les espaces de créations alternatifs ? Entre l’institutionnalisation d’une culture commune et l’entre soi.

    - 18h : Présentation du Lieu X

    Jeudi 14 mai :

    - 14h Manifestation. RDV Place des Terreaux

    Vendredi 15 mai :

    - 9h15-11h15 : Conférence-débats : « Face à la crise, que fait le mouvement syndical ?
    ou éléments de réflexion sur la stratégie actuelle des syndicats français »
    . Animé par des étudiants de M1 et Sophie Béroud.

    - 9h30 – 17h : "Féminismes et transmission générationnelle. Une approche comparée France-Italie" - Journée d’étude Franco-italienne, organisée par l’ENS-LSH, l’Institut Culturel Italien de Lyon et le laboratoire Triangle (UMR 5206 du CNRS).
    Lieu : LSH, 15 Parvis René Descartes, 69007 Lyon, (métro Debourg), en salle F 122

    Il s’agit de comparer l’expérience des féminismes historiques en France et en Italie, dans une perspective qui fait se mêler mémoire, histoire, héritage théorique et culturel du féminisme. On initiera une comparaison entre les expériences française et italienne, afin de mieux discerner quels sont les mécanismes mémoriels de transmission entre les femmes qui ont vécu cette histoire du féminisme et celles, plus jeunes, qui se préparent à vivre la leur, en construisant leur propre identité.

    Attention : les différentes interventions se dérouleront en Français ou en Italien.

  • Le 7 mai 2009 à 19:51

    Malgrès les rumeurs ou le discours ambiant visant à saper le mouvement, on peut lire dans le très progressiste Progrès :

    "Et pourtant à Lyon, les inscriptions ne baissent pas

    L’inquiétude monte désormais sur l’avenir des étudiants, mais aussi des universités. Elle est exprimée en particulier par les nombreux étudiants étrangers, qui craignent d’avoir suivi une année en France « pour rien ». Mais aussi par les présidents d’université soumis à une forte concurrence pour attirer les meilleurs étudiants. Les grandes écoles se ruent déjà sur le filon de la recherche qui apporte son lot de postes et de crédits européens.

    Dans les quatre universités grévistes de Paris, le nombre de pré-inscriptions a chuté de 46 000 à 36 000 par rapport à 2008. Des universités où les grèves et blocages sont récurrents depuis trois ans comme celles de Toulouse II, Nantes et Rennes perdent 3 000 à 4 000 étudiants par an. Beaucoup de parents d’élèves de terminale regardent de près la carte de France des facs grévistes et les demandes de dossiers pour les BTS et les IUT abondent. À Lyon-2 en revanche, le blocage n’a pas dissuadé les futurs bacheliers de s’inscrire. À la grande surprise de l’université, 3 557 personnes ont choisi cette université en premier vœu, soit 32,4 % de plus qu’en 2008 !

    La question des effectifs est en effet suivie de près au ministère de l’enseignement supérieur : le nombre d’étudiants conditionne celui des postes d’enseignants et de chercheurs ainsi que les budgets. Certaines facs pourraient perdre très gros en 2010..."

  • Le 6 mai 2009 à 10:22

    Combien y avait-il de présents environ à cette AG ?

  • Le 6 mai 2009 à 10:20

    Je pense que c’est un faux (la preuve je ne l’ai pas reçu (si c’est un mail bien sûr)). Beaucoup de personnes aimeraient voir partir le 1er vice-président... (enfin... d’après ce que j’ai pu lire ici et là)

  • Le 5 mai 2009 à 23:31

    Communiqué de presse de l’AG de Lyon 1 le 5 mai 2009 :

    L’AG Lyon 1 tient à faire un bilan de la situation à Lyon 1.

    - 80 % des cours du second semestre n’ont pas eu lieu en STAPS, Math, Info, Bio et le rattrapage de ces cours n’est pas envisageable.

    - 160 personnes ont démissionné de plus de 600 responsabilités administratives.

    - la massive rétention de notes du premier semestre bloque toute validation des semestres et diplômes pour plus de 4000 étudiants.

    - les inscriptions de la prochaine rentrée sont de fait impossibles. Les étudiants n’ont pas pu s’inscrire au second semestre ; les jurys ne pourront pas se tenir même si quelques examens se déroulaient sans incidents.

    Seules des concessions majeures du gouvernement peuvent maintenant permettre une sortie de crise.

  • Le 5 mai 2009 à 22:32

    Pour info (à moins qu’il s’agisse d’un faux, car il n’y a aucune confirmation sur la page web de Lyon 2) :

    Les campus (Berges du Rhône et Porte des Alpes) ouvriront mercredi 6 mai à 8 heures.

    André Tiran
    1er Vice-Président Université Lumière lyon2

  • Le 5 mai 2009 à 20:57, par Anti-anti-blocage

    Une petite info : on m’a averti qu’un prof réac de L3 allait organisé un examen le lundi 11 mai à partir de 13h en salle AR50 batiment athéna. Cet examen aura lieu toute la journée car sur différents créneaux horaires puisqu’il s’agit d’un examen de TD que passeront plusieurs groupes.

    En maintenant cet examen il rompt l’égalité entre étudiants mobilisés et étudiants qui ont assistés à des cours clandestins. Je précise qu’il ne sert à rien de juste bloquer le bâtiment avec des chaises les étudiants passant par l’entrée de lyon 3. Il sera donc nécessaire de débrayer le cours.

    Le prof en question est M. Navarro, il est facilement repérable : il est chauve et est toujours en costard. De plus, on m’a dit qu’il n’hésitait pas à passer devant les étudiants grévistes pour aller au secrétariat par exemple.Provocation ?

  • Le 5 mai 2009 à 20:38

    Salut,
    Les cours hors les murs organisés par Lyon1 auront-ils lieu demain et si oui, quel est leur programme ? Celui-ci n’a pas été mis à jour sur le site mis en lien.
    Sinon, il y a des cours HLM organisés entre 10h et 18h par l’IEP sur les Quais du Rhône, entre la Marquise et le pont de la Guillotière. Voici le programme :

    10-11h Jean Sochany : Wilhem Röpke ou les origines du néo-libéralisme
    Philippe Corcuff : Sens de l’existence et critique sociale dans le polar américain : David Goodis et Dennis Lehane

    10-12h Gwenola Le Naour : Sociologie électorale : le vote FN

    12-13h Raphaële Dumont :Nationalismes dans l’Espagne de la transition (version espagnole)

    13-14h Raphaële Dumont : La Révolution mexicaine (version espagnole)
    Francis Poulet : Le mouvement sans-terre brésilien face du gouvernement Lula.

    13.14.30Raphaële Dumont

    13-16h Anna Roussillon Cours d’Arabe

    14-16h Eva-Marie Goepfert : La communication électorale

    16.17.30Anna Roussillon Cours d’Arabe

    15.16.30Hélène Richard : Banque Mondiale et FMI : politiques et critiques du libéralisme.

    16.30-18h Matthieu Le Quang : Du mouvement social au parti politique : le cas du mouvement indigène en Equateur.

    17-18h Gilles Vergnon : La France Coloniale (1914-1940)

  • Le 5 mai 2009 à 17:56

    Violences commises dans notre établissement le 4 mai 2009

    Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

    Une élue de la Fédération Syndicale Etudiante au conseil d’administration nous a alerté dans la soirée à propos de violences commises peu avant 19 heures dans le bâtiment CLIO - campus Berges du Rhône - envers des étudiants qui tenaient un piquet de grève. D’après nos informations, ces violences - avec apparemment l’utilisation de couteaux - furent telles que les victimes de cette agression ont du faire appel à la police qui s’est rendue sur les lieux dans les minutes qui ont suivi. Malgré les investigations des forces de l’ordre dans le quartier sur indication des étudiants violentés, les agresseurs n’ont malheureusement pas pu être interpellés.

    Comme elle l’a toujours fait, la présidence condamne avec la plus grande fermeté ces actes de violence en réunion, d’où qu’ils viennent et commis contre des étudiants de l’Université Lumière Lyon 2.
    L’équipe présidentielle souhaite vivement que les victimes de cette agression prennent immédiatement contact avec les services de la présidence afin d’examiner les suites judiciaires qui peuvent être données à cette affaire.

    La situation politique de notre université ne doit en aucun cas et dans aucune circonstance conduire à des actes de cette nature. Malgré les tensions qui animent en ce moment notre établissement, la présidence appelle la communauté universitaire à tout faire pour rétablir calme et sérénité au sein de notre établissement.

    L’équipe présidentielle

    Par ailleurs, le blocage du site des quais a été reconduit. Vu sur le lien ci dessous.

    "- Condamnation des violence du lundi 27 avril (vote sur le campus des quais) et du lundi 4 mai (violence faites a 5 étudiants par un groupe d’individus appartenant a priori au groupe des jeunesses identitaires) : Pour
    - Soutien aux inculpés du lundi 27 avril , 2 ayant été identifiés par un étudiant présents sur place comme étant des leaders du sabotage des bureau de vote (ce qui nie les intéressés) : Pour
    - demande la démission de ses fonctions au sein de la présidence de l’université à André Tiran , premier vice président de l’université et organisateur du vote du lundi 27 avril : Pour
    - Poursuite de la grève : POUR
    - Poursuite du blocage du site des Quais : POUR (validé par les 4 compteurs des deux camps anti et pro blocage comme étant non litigieux) "

  • Le 5 mai 2009 à 01:19

    La FSE condamne les violences qui ont eu lieu cette après midi sur le campus des quais. Les étudiants grévistes, par surprise, ont été violemment agréssés, gazés et frappés, l’un d’eux devant être accompagné aux urgences, un ordinateur portable appartenant à un des grévistes a été fracassé. Nous exigeons que les auteurs de ces actes soient poursuivis et une condamnation de la part de la présidence de l’université.

  • Le 4 mai 2009 à 19:01

    Communiqué de la présidence, sans commentaire.

    QUE VOULONS-NOUS ?

    Depuis plusieurs mois maintenant, l’Université de Lyon 2 est mobilisée contre les réformes des concours, du statut des enseignants chercheurs, du contrat doctoral, et au-delà contre toute une vision de l’avenir de l’Université dans laquelle une importante majorité d’entre nous ne se reconnaît pas, comme l’avait déjà montré le vote unanime de notre congrès le 17 décembre 2008. Mais après ces mois de débats, de grèves et d’AG, après des semaines de blocage aussi, et après les violences très graves qui ont été commises dans notre établissement lundi 27 avril, il nous faut absolument faire le point pour conjurer les périls qui s’accumulent devant nous.

    Que voulons-nous ?

    Une université ouverte et démocratique, qui remplisse pleinement son rôle de formation de qualité, de brassage et de promotion sociale contre tous les replis sectaires et toutes les résignations au destin sociologique, que les filières élitistes, les écoles privées, les parcours reposant sur la sélection par l’argent tout autant que par le talent ne sont pas en mesure de remplir et qui repose donc sur nos épaules.

    Une université qui assure la qualité de ses formations par leur renouvellement constant en lien avec la recherche, qui garantit la qualité de ses diplômes par le sérieux des examens, qui répond aux attentes, si complexes et si stimulantes, des nouveaux publics universitaires, qui sait aussi et peut-être surtout défendre contre le discours dominant du management, qui envahit tout, une pensée critique et libre, celle des sciences sociales et des humanités.

    Une université construite sur un modèle démocratique, qui assure à chacun la liberté d’expression et de mouvement, de grève et de déplacement, sans laquelle le monde académique n’est rien.

    Ces bonnes intentions, nous les partageons tous, comme les derniers mois en ont fait la preuve, mais nous savons aussi que l’enfer en est pavé.

    Car nous devons bien constater que l’absence prolongée de cours, répétée sur les trois dernières années, et surtout le blocage, imposé au rebours de ce dont le mouvement avait besoin et conduisant à une démobilisation, visible dans l’absentéisme des élus enseignants au congrès du 2 avril mais aussi dans la désertification de nos campus, touche de plein fouet nos étudiants les plus fragiles, ceux de première année, les boursiers, les étrangers, ceux qui n’ont ni les ressources ni les relations pour partir ailleurs et chercher leur avenir dans d’autres universités ou dans des écoles. Nous devons prendre la mesure de leur inquiétude et de leur désarroi devant notre difficulté à remplir, pour les meilleures raisons du monde, nos obligations à leur égard. Il nous faut ici trouver des solutions.

    Nous devons aussi bien sentir que les menaces qui pèsent sur la préparation du quadriennal formation et recherche risquent fort de produire ce que nous redoutons, un reflux de la place des sciences sociales et des humanités dans le PRES, dans la ville, et au-delà, au plan national, dans le monde social qui nous entoure où la voix de notre Université doit pouvoir continuer à être entendue. Nous devons de même bien être conscient qu’un mauvais quadriennal, ajouté à une baisse, désormais certaine, de nos effectifs, nous laisserait exsangues, sans ressources suffisantes pour montrer qu’une grande Université peut fonctionner avec des crédits publics. Là encore, nous devons nous ressaisir pour travailler ensemble rapidement.

    Nous devons enfin voir que les violences des dernières semaines, l’irruption d’une vingtaine d’étudiants dans le Congrès du 2 avril, l’empêchement des Cevu et CA du 24 avril, l’attaque contre les bureaux de vote n’ont d’autre fin que de disqualifier les instances légitimes de notre établissement, qui en font justement une institution démocratique, un bien commun. Derrière la mythologie des AG c’est hélas la confiscation de l’Université qui se joue et dont nous sentons tous les dangers. Aujourd’hui, un petit groupe, dont il importe peu au fond de savoir s’il est uni ou non, sincère ou non, manipulé ou non, a choisi d’aller plus loin encore et de donner un visage concret à ces dangers : menaces de mort contre plusieurs membres de l’équipe présidentielle, diffusion de fausses nouvelles par usurpation d’identité afin d’inviter ceux qui croiraient ces messages ineptes au harcèlement téléphonique, délation en AG de collègues non-grévistes dont on demande qu’ils soient sanctionnés, menaces sur les examens de tous les étudiants pour servir les intérêts de quelques-uns qui veulent s’exonérer de leur responsabilité et participer au discrédit de l’Université... Nous ne pouvons accepter cette dérive. Il importe maintenant de manifester collectivement notre attachement à une gouvernance démocratique et de refuser ensemble une politique de la terreur, de la désinformation et du renoncement dont nous sommes les seules victimes.

    La présidence appelle donc solennellement chacun à revenir sur les campus pour que la fin du blocage, qu’une large majorité demande, devienne une réalité, pour proposer à nos étudiants des compléments pédagogiques précis et des examens crédibles, justes, conformes à la réalité de cette année exceptionnelle, comme les composantes ont commencé à y travailler, et surtout pour décider ensemble de l’avenir de Lyon 2, si nous souhaitons qu’il y en ait un dans lequel nous aurons encore envie de nous reconnaître.

    Au-delà de ces choix immédiats, sur lesquels nous devons nous prononcer rapidement, la présidence confirme qu’elle tiendra ses engagements à l’égard des enseignants chercheurs, des vacataires, des doctorants dont elle partage les préoccupations ; elle confirme également qu’elle organisera, comme elle l’avait annoncé, des États-Généraux de l’Université afin d’associer universitaires, syndicats, partis politiques à une réflexion commune sur l’avenir de l’université publique en France et plus précisément en Rhône-Alpes et de devenir une force de proposition. Ces États-Généraux se tiendront dès que possible et nous souhaitons qu’ils drainent un public aussi nombreux et aussi enthousiaste que la nuit blanche.

    Olivier Christin, André Tiran, Nathalie Fournier, Jacques Bonniel,
    Michel Guillot, Christian Montès, Marie Anaut, Jacques Gerstenkorn

  • Le 4 mai 2009 à 02:06

    Le débat actuel sur la « validation » du semestre ne fait qu’illustrer de manière limpide la débilité d’un système reposant sur la note.

    Parce qu’il faut une note à tout prix pour remplir une case administrative, on est pret à tout, même à faire des parodies d’exams sans contenu. Ainsi nos profs nous on dit la semaine dernière : « nous vous fournirons 4 ou 5 articles à lire sur un thème et vous disserterez sur le sujet pendant 2h ».
    On se moque de qui ??? Des articles on en lit des dizaines par semaine ! Mais non on préfère le ridicule à la réflexion et c’est comme ça qu’on passe toute sa scolarité à bosser pour une note (avec son lot de pression psychologique) et pas pour le plaisir d’apprendre.

    Il faut absolument bloquer les exams ! sinon nous sommes tous les dispensés d’assiduité aux yeux du gouvernement, rien de plus.. mais si on bloque, l’arrivée des futurs bacheliers nous empêche de redoubler et la machine coince.

  • Le 3 mai 2009 à 20:34

    LA SITUATION DU MOUVEMENT A LYON II

    Le mouvement concerne une majorité des facs en France 39 universités sont bloquées !

    Nous revendiquons l’abrogation de la LRU qui, en faisant entrer des patrons dans les CA, en donnant tout pouvoir aux universités de choisir leurs étudiants, de gérer leurs locaux et personnels, les soumets au patronat local pour les facs non prestigieuses et aux intérêts économiques mondiaux pour les facs « d’élites ». Nous dénonçons toute tentative de réformer le CROUS conformément au rapport Lambert, lequel régionaliserait le CROUS et détruirait tout critère d’attribution national des bourses. Nous revendiquons aussi l’abrogation du plan licence, lequel se traduit cette année à Lyon II dans le plan quadriennal par une sélection au cours de la première année.

    Les assemblées générales, la FSE et l’UNEF ont appelé au boycott du vote de lundi, de même que les professeurs de PAU. Les communiqués des syndicats étudiants ont été censurés par la présidence. Elle a délibérément provoqué la violence en embauchant des vigiles privés, lesquels ont fait usage de gaz lacrymogènes dans le bureau de vote alors que trois étudiants grévistes y étaient retenus et molestés.

    La « bordélisation » du vote de lundi, votée en assemblée générale, a servi de prétexte à l’arrestation de syndicalistes, dénoncés par la présidence à la police. Le dossier d’accusation est vide, mais méfions nous.

    Notre combat commence à payer : la stratégie de pourrissement du gouvernement a échoué, c’est pourquoi il commence à nous réprimer par surprise, avec une extrême violence (tazers, chiens, matraques…).

    Les facultés ont fait remonter à la présidence un état totalement falsifié de la diffusion des connaissances dans leurs filières. Ainsi, en droit, les partiels devraient se tenir sur l’ensemble du programme normalement dispensé. C’est condamner les grévistes mais aussi les étudiants ayant profité du blocage pour partir en vacances ou plus majoritairement pour travailler à redoubler leur année. Revendiquer la validation automatique est le seul moyen de couper cours à la répression.

    Les assemblées générales ont reconduit le blocage jeudi dernier jusqu’à mardi pour les quais et mercredi à Bron, jours où se tiendront de nouvelles assemblées générales.

    Nous invitons les étudiants à rejoindre le mouvement en tenant les piquets de grève et en manifestant jeudi à 14h00.

  • Le 3 mai 2009 à 17:11

    Bonjour,

    Comme vous l’aurez constaté , la Coordination appelle solennellement à la non
    tenue des examens.

    Il s’agit d’une mesure essentielle, et qui ravive un débat difficile mais crucial.

    Concernant les étudiants, des solutions existent (évoquées en nombre lors de la CNU, et pouvant
    être rapidement mises en oeuvre après satisfaction). Concernant le mouvement, après 3 mois du
    lutte infructueuse, il n’y en a qu’une.

    Il s’agit, certes, d’une mesure d’équité au niveau national, entre les étudiants des centres
    universitaires mobilisés et les autres, entre les consentants et ceux chez qui la tenue d’examens,
    devant le peu de cours réellement assurés, serait une simple mascarade.
    Mais pas seulement.

    Pour notre mouvement, comme cela à été maintes fois illustré hier, il s’agit avant tout d’une mesure
    de survie. Tenons les examens, et demain nos étudiants rentrent chez eux, en vacances, après des
    jours de révisions et d’épreuves qui sont autant de moments arrachés à la lutte. Tenons les examens,
    et c’est l’essoufflement réel, l’éparpillement prévisible de notre mouvement.

    Au delà, la question est éminemment plus profonde, plus symbolique : à quoi accordez-vous la
    primauté ? A l’évaluation, à cette composante annexe et contextuelle de l’enseignement, ou à la
    transmission des savoirs, votre métier ? Sommes nous déjà dans une culture du résultat visible, ou
    souhaitons nous nous attacher à l’essence même de notre vocation, l’éveil du sens critique et de la
    pensée scientifique chez nos élèves ? Cette semaine d’examens, nous pouvons la récupérer pour des
    cours, des rattrapages, et réaffirmer ainsi fermement, dans cette société qui réduit l’individu à une
    série d’indicateurs, que l’Université française s’inscrit en faux, et fera le choix de la Connaissance et
    de la Qualité contre les zélateurs de la Quantification et de la Catégorisation.

    Toutes les autres formes de lutte ont échouées. Elles sont nécessaires, elles sont mobilisatrices, mais
    elles échouent. Elles ont démontré, en 13 semaines de lutte, leur impuissance à infléchir le
    gouvernement, et même souvent à percer le brouillard des médias. Elles ne sont pas suffisantes.
    Face à la véritable crise que nous vivons, plus qu’au mépris, à la négation même de notre révolte, il
    ne nous reste plus que ce moyen fort pour nous faire entendre et prendre en compte.
    Nous ne sommes pas paysans, avec des tracteurs pouvant bloquer les autoroutes. Nous ne sommes
    pas cheminots, avec la capacité à immobiliser le pays ou la capitale ; et nous ne sommes même pas
    employés, à cesser une production de biens impactant le dividende des amis de nos dirigeants.
    Mais nous sommes l’Université, et nous pouvons cesser, temporairement, jusqu’à satisfaction, le
    rôle d’étiquetage et de certification de la masse laborieuse qui nous est seul reconnu par nos
    dirigeants. Nous pouvons immobiliser, à notre tour, la machine libérale, en la frappant dans son
    idéologie même de trie et de pesage des individus. Aujourd’hui, disons NON, l’Université s’arrête, et
    par votre faute, l’Université vous laisse vous débrouiller sans elle. Elle formera consciencieusement
    ses étudiants, leur communiquera de son mieux ses connaissances et son éthique scientifique, et
    pour le reste... bonne chance.

    En fait la question est : maintenant que le moyen principal de la résistance a ainsi été clairement
    défini par le Coordination même, votre université va-t-elle rester « en lutte » ?

    Avec espoir,

    M.


    Matthieu VARNIER (doctorant)

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