Aujourd’hui, lundi était organisé par la présidence de Lyon 2 un vote à bulletin secret sur la question du blocage, y étaient convié-e-s tou-te-s les étudiant-e-s ainsi que les membres du personnel de l’université. Plusieurs étudiant-e-s, ne l’entendant pas cette oreille, ont décidé de perturber le bon déroulement du vote. La réaction des vigiles privés engagés par la présidence a été disproportionnée : de nombreux étudiant-e-s (toutes orientations politiques confondues) ont été frappé-e-s et gazé-e-s par ces vigiles. Trois étudiant-e-s ont été attrappé-e-s puis séquestré-e-s dans le bureau de vote où ils/elle ont été copieusement frappé-e-s et gazé-e-s.
Devant la résistance des étudiant-e-s qui commençaient à s’organiser, les vigiles se sont barricadés dans les bureaux de vote pour contrer les assauts des étudiant-e-s, ont empilé tables et chaises devant la porte d’entrée et ont fermé les volets de toutes les fenêtres tout en continuant à gazer lorsque les étudiant-e-s arrivaient à ouvrir la porte. Les étudiant-e-s ont alors utilisé une barrière, des chaises et un extincteur pour tenter de défoncer la barricade et de libérer leurs camarades retenu-e-s. Lorsque les vigiles pointaient leur nez, ils se prenaient caillasses et mousse d’extincteur.
Suite à la rumeur grossissante de l’arrivée de la police et à la libération de nos camarades par la porte de secours des bureaux de vote, les étudiant-e-s cessent l’assaut. Lorsque les étudiant-e-s se rassemblent dans la cour de l’université pour se remettre et discuter des évènements, ils constatent la présence d’une petite dizaine de policiers (BAC et nationnale). Leur nombre allant croissant (jusqu’à 30), et contrôlant toutes les issues de l’université, les étudiant-e-s décident de s’organiser et se rassemblent dans l’amphi Laprade. Là sont discutées les suites à donner à l’action et à la présence policière. C’est alors que l’on apprend la volonté policière d’arrêter des « têtes » (grandes gueules ou leader syndicaux) à la sortie de l’université, suite aux dénonciations des vigiles privés et peut-être de quelques étudiant-e-s.
Dans l’amphi Laprade, la décision est prise collectivement de sortir de l’université en bloc afin d’empêcher les arrestations ciblées et d’éviter les contrôles d’identité au faciès. Après une demi-heure d’attente, les étudiant-e-s, au nombre de 200, sont sorti-e-s de la fac en bloc se tenant tou-te-s les bras les un-e-s les autres. La tension est à son comble, le cortège s’engouffre dans la rue Chevreul en direction de Jean Macé. La BAC s’est positionnée sur les deux flancs de la manif sauvage et des policiers nationaux, à pieds et en voiture encadraient le cortège.
Plus d’une centaine de personnes était présente sur les côtés de la manif, aux côtés de la BAC. Étudiants, enseignant-e-s, passant-e-s, habitant-e-s du quartier, interloqué-e-s par la situation ou simplement solidaires des étudiant-e-s. De nombreuses personnes filmaient ou prenaient des photos des flics ou de la manif.
A l’intersection avec l’avenue Jean Jaurès, une rangée de flics (CRS ?) bloque le passage. Le cortège étudiant fait alors demi-tour malgré le nombre de flics derrière lui. Mais d’autres CRS affluent et bloquent le passage. Plusieurs sous-flics de la BAC pénètrent alors le cortège et tentent d’arrêter une personne ciblée. Les étudiant-e-s s’opposent alors à l’arrestation et tentent d’expulser les condés.
C’est alors que les policiers commencent à charger un peu partout, par alternance. Plusieurs personnes sont violemment arrêtées, beaucoup se prennent des coups, et deux ou trois personnes sont tazées !
l’arme du crime, et donc le criminel...
Deux des étudiants arrêtés
Après avoir arrêté ceux qu’ils voulaient, la schmiture décide de se retirer, mais leur retraite est accélérée par la résistance et l’avancée des étudiant-e-s enragé-e-s. Plusieurs d’entre eux shootent dans une estafette qui a légèrement percuté trois personnes, les CRS reviennent alors mais battent en retraite quelques secondes plus tard.
Le cortège étudiant, refondé, reprend alors la direction de Jean Macé par le cours Jean Jaurès en continuant de faire reculer les flics par leur détermination.
Arrivé-e-s devant le commissariat du 7e arrondissement cerné par les CRS, les étudiant-e-s chantent alors des slogans en soutien aux arrêtés et expriment leur solidarité par un rassemblement d’une heure et demi face aux CRS.
Encore une fois nous sommes confrontés à une violence policière à outrance et à des arrestations arbitraires.
A 21h ce soir un rassemblement de soutien est organisé au commissariat du 8e Marius Barliet.
Mise à jour du lundi 27 avril, 21h40 : environ 100 personnes devant le commissariat de Marlius-Berliet et provocations policières.
Demain à 10h un rassemblement aura lieu à l’IEP afin de récolter les témoignages, et toutes informations concernant les arrestations.
Rendez-vous demain mardi 28 avril à la manifestation hebdomadaire à 14h00 place des Terreaux pour l’Education et contre la répression : venez masqué-e-s !!!
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info