Gazés par les vigiles, frappés et tazés par la flicaille, arrêtés, la répression s’abat encore sur les étudiants

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Après avoir été gazé-e-s par les vigiles privés engagés par Olivier CHRISTIN (président de l’université Lyon 2), les étudiant-e-s ont été attaqué-e-s par la police dans un véritable guet-apen. Cinq arrestations, TAZER, matraque et chiens.

Il est important d’envoyer à Rebellyon (contact[at]rebellyon.info) ou à Témoins (caissedesolidarite[at]gmail.com) tout témoignage vidéo et/ou écrit de la répression et des violences qui ont été commises par la police.

Mise à jour du Mercredi 29 avril, 18h00 : tous les étudiants arrêtés ont été relâchés, trois hier soir, et le deux autres cet après-midi. Ces derniers ont refusé la comparution immédiate et ressortent libres du tribunal, dans l’attente d’un procès.

Aujourd’hui, lundi était organisé par la présidence de Lyon 2 un vote à bulletin secret sur la question du blocage, y étaient convié-e-s tou-te-s les étudiant-e-s ainsi que les membres du personnel de l’université. Plusieurs étudiant-e-s, ne l’entendant pas cette oreille, ont décidé de perturber le bon déroulement du vote. La réaction des vigiles privés engagés par la présidence a été disproportionnée : de nombreux étudiant-e-s (toutes orientations politiques confondues) ont été frappé-e-s et gazé-e-s par ces vigiles. Trois étudiant-e-s ont été attrappé-e-s puis séquestré-e-s dans le bureau de vote où ils/elle ont été copieusement frappé-e-s et gazé-e-s.

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Devant la résistance des étudiant-e-s qui commençaient à s’organiser, les vigiles se sont barricadés dans les bureaux de vote pour contrer les assauts des étudiant-e-s, ont empilé tables et chaises devant la porte d’entrée et ont fermé les volets de toutes les fenêtres tout en continuant à gazer lorsque les étudiant-e-s arrivaient à ouvrir la porte. Les étudiant-e-s ont alors utilisé une barrière, des chaises et un extincteur pour tenter de défoncer la barricade et de libérer leurs camarades retenu-e-s. Lorsque les vigiles pointaient leur nez, ils se prenaient caillasses et mousse d’extincteur.

Suite à la rumeur grossissante de l’arrivée de la police et à la libération de nos camarades par la porte de secours des bureaux de vote, les étudiant-e-s cessent l’assaut. Lorsque les étudiant-e-s se rassemblent dans la cour de l’université pour se remettre et discuter des évènements, ils constatent la présence d’une petite dizaine de policiers (BAC et nationnale). Leur nombre allant croissant (jusqu’à 30), et contrôlant toutes les issues de l’université, les étudiant-e-s décident de s’organiser et se rassemblent dans l’amphi Laprade. Là sont discutées les suites à donner à l’action et à la présence policière. C’est alors que l’on apprend la volonté policière d’arrêter des « têtes » (grandes gueules ou leader syndicaux) à la sortie de l’université, suite aux dénonciations des vigiles privés et peut-être de quelques étudiant-e-s.

Dans l’amphi Laprade, la décision est prise collectivement de sortir de l’université en bloc afin d’empêcher les arrestations ciblées et d’éviter les contrôles d’identité au faciès. Après une demi-heure d’attente, les étudiant-e-s, au nombre de 200, sont sorti-e-s de la fac en bloc se tenant tou-te-s les bras les un-e-s les autres. La tension est à son comble, le cortège s’engouffre dans la rue Chevreul en direction de Jean Macé. La BAC s’est positionnée sur les deux flancs de la manif sauvage et des policiers nationaux, à pieds et en voiture encadraient le cortège.

Plus d’une centaine de personnes était présente sur les côtés de la manif, aux côtés de la BAC. Étudiants, enseignant-e-s, passant-e-s, habitant-e-s du quartier, interloqué-e-s par la situation ou simplement solidaires des étudiant-e-s. De nombreuses personnes filmaient ou prenaient des photos des flics ou de la manif.

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A l’intersection avec l’avenue Jean Jaurès, une rangée de flics (CRS ?) bloque le passage. Le cortège étudiant fait alors demi-tour malgré le nombre de flics derrière lui. Mais d’autres CRS affluent et bloquent le passage. Plusieurs sous-flics de la BAC pénètrent alors le cortège et tentent d’arrêter une personne ciblée. Les étudiant-e-s s’opposent alors à l’arrestation et tentent d’expulser les condés.

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C’est alors que les policiers commencent à charger un peu partout, par alternance. Plusieurs personnes sont violemment arrêtées, beaucoup se prennent des coups, et deux ou trois personnes sont tazées !

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l’arme du crime, et donc le criminel...

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Deux des étudiants arrêtés

Après avoir arrêté ceux qu’ils voulaient, la schmiture décide de se retirer, mais leur retraite est accélérée par la résistance et l’avancée des étudiant-e-s enragé-e-s. Plusieurs d’entre eux shootent dans une estafette qui a légèrement percuté trois personnes, les CRS reviennent alors mais battent en retraite quelques secondes plus tard.

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Le cortège étudiant, refondé, reprend alors la direction de Jean Macé par le cours Jean Jaurès en continuant de faire reculer les flics par leur détermination.

Arrivé-e-s devant le commissariat du 7e arrondissement cerné par les CRS, les étudiant-e-s chantent alors des slogans en soutien aux arrêtés et expriment leur solidarité par un rassemblement d’une heure et demi face aux CRS.

Encore une fois nous sommes confrontés à une violence policière à outrance et à des arrestations arbitraires.
A 21h ce soir un rassemblement de soutien est organisé au commissariat du 8e Marius Barliet.
Mise à jour du lundi 27 avril, 21h40 : environ 100 personnes devant le commissariat de Marlius-Berliet et provocations policières.
Demain à 10h un rassemblement aura lieu à l’IEP afin de récolter les témoignages, et toutes informations concernant les arrestations.

Rendez-vous demain mardi 28 avril à la manifestation hebdomadaire à 14h00 place des Terreaux pour l’Education et contre la répression : venez masqué-e-s !!!

Nous avons de nouveau besoin de soutien.
La répression policière ne nous fera pas taire, tou-te-s solidaires !!!

P.-S.

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  • Le 30 avril 2009 à 14:41
  • Le 29 avril 2009 à 19:01

    « Je me demande pourquoi rebellyon s’obstinne a laisser passez des messages aussi nul et vide… »

    Parce qu’ils ne contreviennent en aucun point à la charte des forums. Ces messages passent donc même si les modérateurs ont un point de vue contraire, sinon c’est le règne de l’arbitraire. Alors bien sûr un paquet ont été censurés (car insultants dans la plupart des cas) mais uniquement ceux qui allaient à l’encontre des règles de diffusion.

    Après je tiens une fois de plus à préciser qu’ils ne s’agit pas de forums de discutions mais de compléments d’informations et/ou d’argumentaires, merci de ne pas lancer de « troll » interminables entre contributeurs (Si vous voulez vous engueuler, faites le ailleurs ou, mieux, de vive voix...)

    Et a plus long terme je rappelle que rebellyon est un outil autogéré, avec ses limites, et que les bonnes volontés, comme les articles correspondant à la charte du site, sont évidemment les bienvenus pour faire vivre ce média alternatif.

  • Le 29 avril 2009 à 18:49, par SiiL’

    Moi la seule chose qui me choque, ou plutôt les deux :
    - j’approche de la trentaine, et quand j’étais à la fac, il était inouï de voir (sic) des flics à l’intérieur d’une fac. Vaut mieux être sourd que d’entendre ça que d’être sourd !?
    - depuis quand, bon sang, une université se paye un service de « vigiles » ? La milice, ça commence par l’université alors ? Sur quel budget une fac puise-t-elle pour un service de sécurité ? De l’utilisation, une fois de plus, des thunes publiques...

    http://www.monde-diplomatique.fr/2008/01/A/15514

    et surtout :

    http://www.monde-diplomatique.fr/2008/01/MONGIN/15512

    Crévindiou !

  • Le 29 avril 2009 à 18:39, par zombifex

    L’assemblée général est l’organe déscisionelle du mouvement étudiant.
    Le mouvement étudiant est émanciper de toute tutelle (ou du moins doit l’etre).
    Les assemblée général se prononce pour le blocage.
    Le mouvement étudiant se prononce pour le blocage.
    Les grévistes celons la ligne de leurs organe déscisionel sont pour le blocage (ou du moins ne s’y opposent pas)
    donc oui pour l’instant gréviste=bloqueur

    ET oui mon gars la « démocratie » c’est con mais s’est aussi suivre l’avis du groupe quand il n’est pas favorable au sien ....
    Ensuite etre parfois violent ne signifie pas avoir soit meme l’amour de la violence. Je pense qu’avant de faire la leçon au gens ça peut etre pas mal de se renseigné...

    Je me demande pourquoi rebellyon s’obstinne a laisser passez des messages aussi nul et vide...

  • Le 29 avril 2009 à 16:26

    Les étudiants qui passaient aujourd’hui au tribunal ont refusé la comparution immédiate. Ils n’ont pas de mandat de dépôt, ni contrôle judiciaire... Ils ressortent donc libres. Le jugement est le 10 juin. La lutte continue...

  • Le 29 avril 2009 à 16:09, par Lux

    (bon, apparemment le mail en question était encore un fake non écrit par la présidence)

  • Le 29 avril 2009 à 12:03

    A Zombifex et à plusieurs autres

    L’amour de la violence n’est-il que du côté des flics ? non. Les opposants au scrutin, les bloqueurs, les radicaux ne sont pas non plus des anges, et ne se revendiquent pas comme non-violents (voir commentaire plus haut sur la démocratie qui a besoin de sang).
    Le bloquage est-il un point de détail qui ne méritait pas un vote ? Je trouve l’argument fallacieux dans la mesure où, chez les appelants au boycott du scrutin, l’opinion « anti-bloquage » était, et est la plupart du temps assimilé à l’ « anti-grévisme ». Ce point de détail semble d’un coup beaucoup plus décisif puisque d’un coup, les 80% des votants favorables à la levée seraient considérés comme non grévistes, opposés au mouvement, favorables aux décrets (et méchants droitistes à mettre à l’index ? pourquoi pas ?)
    Mon opinion est que les bloqueurs, en tant que rares personnes à fréquenter les campus ces derniers temps, considèrent un peu trop que « la grève, c’est eux » ; qu’ils craignaient le résultat d’un vote probablement défavorable à cette modalité d’action ; que c’est aussi une peur, liée au fait que cette modalité n’est guère populaire parmi les étudiants et personnels, qui en a poussé certains à vouloir l’imposer par la force. Aspiration qui transparaît encore dans ces commentaires qui considèrent comme illégitimes le vote de milliers de personnes parce qu’elles refusent la poursuite du blocage. Si le scrutin avait penché en faveur du blocage, se seraient-ils montré plus fair-play, n’auraient-ils pas utilisé les résultats pour asseoir une légitimité politique ?
    La « liberté d’expression » ayant échoué (je suis ironique), la liberté de circulation va pouvoir être rétablie sur le campus. C’est pas si mal.
    Ceci dit, je doute de la validité de l’utilisation par la présidence du résultat d’un scrutin interrompu !

  • Le 29 avril 2009 à 00:48

    Il se passe quelque chose avec le mouvement étudiant, il se radicalise comme le mouvement lycéen avant lui. Et cette radicalisation semble due, en grande partie, à la radicalisation des flics. Par « radicalisation des flics », je veux dire qu’ils choisissent une technique encore plus offensive qu’avant. Jusque-là, on pouvait se rassembler devant un commico sans aucun problème, les flics ne nous imposaient pas de condition et même si la batuc’ jouait de nuit, ils ne faisaient pas trop chier.
    Apparemment la position du Préfet est en train de changer : comme l’ont souligné d’autres avant moi, hier soir, à Marius Berliet, la batuc’ n’a pas pu jouer, les flics nous ont emmerdé pour des slogans jugés trop radicaux - un flic, une balle, un juge une rafale ; justice sociale -, nous ont empêché de marcher sur la pelouse et de frôler des véhicules à l’arrêt, nous ont menacé dès qu’on descendait un tant soit peu du trottoir... on a même failli se prendre les CRS dans la gueule, alors qu’on était qu’une cinquantaine ! Que se serait-il passé si on ne s’était pas réfugié-e-s plus loin ? Se seraient-ils contentés de nous affronter du regard, alors qu’il faisait nuit et que la rue était complètement déserte, et donc sans témoin, sans caméra ? J’en doute fort...
    Et aujourd’hui, plusieurs camions de gardes-mobiles pour une centaine de manifestant-e-s, dont la plupart ne semblaient (malheureusement ?) n’avoir aucune intention d’atteindre physiquement les flics ? D’habitude, à Lyon en tout cas, ils nous laissent gueuler « Libérez nos camarades » tant qu’on veut, ils se contentent de foutre cinq-six lardus devant les portes du commissariat, au cas où, et ils retournent vaquer à leurs occupations. Bizarre...
    Il n’empêche que je tiens à souligner un point, c’est la solidarité et l’audace des étudiant-e-s et autres (parce qu’y avait pas que des étudiant-e-s), hier aprème, contre les forces de l’ordre. Malgré les charges, on est resté-e-s groupé-e-s, chaîné-e-s, solidaires, on a essayé d’éviter les interpellations, on n’a pas fui face aux flics, on a fait face, on les a même fait reculer ! Même si c’est une faible victoire, c’en est quand même une.
    J’espère que la justice ne condamnera pas nos camarades, malgré tous les chefs d’inculpation qu’ils ont au cul, et j’espère que si la justice les condamne, nous ne resterons pas sans réaction... Et par réaction je n’entend pas seulement crier mollement « vous êtes trop méchants » sous les fenêtres du TGI. Il faut que les magistrat-e-s sachent qu’illes ne peuvent pas condamner IMPUNEMENT nos camarades ! Si à chaque injustice, chaque violence, qu’elle soit judiciaire ou policière, on se contente de s’asseoir et de gueuler, on ne s’en sortira jamais... et ces enfoiré-e-s de flicaille et de juges s’en sortiront encore sans autre préjudice qu’un sifflement dans les oreilles.
    Faisons entendre (et surtout agir, pour une fois) notre rage le premier Mai, par des action plus radicales que les slogans rabâchés jusqu’à la nausée ! Que cette « Fête du travail » soit différente de celles des dernières années, où nous nous sommes contenté-e-s de marcher sereinement tout en insultant un gouvernement qui ne peut pas et ne veut pas nous écouter ! Quand le dialogue ne marche plus, quand les mots ne suffisent plus à exprimer la colère, il reste les actes... on a trop tendance à l’oublier, ces temps-ci.

  • Le 28 avril 2009 à 21:40

    N.B. : Je mets les nuances qui me semblent importantes en gras.

    Ainsi que je l’ai dit, je ne peux pas relater ce qui s’est fait ou dit hors du bureau de vote. Je ne peux même pas dire que je sais très exactement ce qui s’est passé dans ce bureau de vote ; je rapporte seulement les faits dont je suis certain. Je laisse le soin de l’analyse à d’autres, tout en sachant pertinemment que chacun.e verra midi à sa porte. Au vu/lu des différents compte-rendus sur ce sujet (j’en remercie d’ailleurs les auteur.e.s), quelques rumeurs montées en épingle ont suffi à mettre le feu aux poudres. Je peux affirmer une chose : dans le bureau de vote se trouvaient donc deux ou trois étudiants opposés au scrutin. Dès qu’ils ont été enfermés avec nous, la situation a failli déraper pour eux : des vigiles et des personnels les ont protégés, et ont séparés à plusieurs reprises des personnes qui risquaient d’en venir aux mains. Etonnant ? Pas tellement. Une fois qu’on est tous dans une même galère, hein...

    Une fois sorti du bureau de vote, je n’ai eu qu’une seule envie : rentrer chez moi pour me remettre (j’ai beau avoir connu plusieurs événements de ce genre, ça secoue toujours) et décompresser. De toute façon, en voyant des policiers aux abords de l’Université, j’ai vite compris ce qui allait suivre. Être pris une fois entre deux feux m’avait suffi pour la journée. Je me suis juste permis de dire aux personnes que je croisais à l’entrée du 4bis (c’est par là que je suis parti) de ne pas entrer sur le campus, à cause des risques de dérapages.

    Concernant les violences policières, ce n’est pas nouveau qu’elles sont excessives. Ce qui me dérange le plus, c’est que je suis quasiment certain que la plupart des personnes qui en ont fait les frais n’avaient rien à voir avec celles qui ont mis le siège devant le bureau de vote.

    Pour les interpellations, je ne sais trop que penser à vrai dire. Plusieurs leaders, étudiants comme personnels, ont manifesté leur opposition à ce scrutin, et ont appelé à perturber, voire empêcher son déroulement. Sur un plan moral, politique oserais-je dire, ils ont une part de responsabilité dans les événements de lundi. Sur un plan légal, le fait d’être absents les dédouanne ipso facto de culpabilité, à mon humble avis.

    Tout le problème est de savoir sur qui faire porter la responsabilité d’actes donnés : sur leurs auteurs ou bien sur ceux qui ont appelé à les réaliser. C’est un vaste débat, que je m’abstiendrai de trancher.

  • Le 28 avril 2009 à 21:00, par Alain

    Le PROGRES, mais aussi LYON PLUS, et à la « une » !. Relant nauséabond de « journalismes Vichyssois »
    Est-il necessaire pour le concerné de déposer plainte contre ces instruments de dénonciation publique ?.
    A l’heure qu’il est, celui-ci est toujours gardé à vue et comparaitrait demain vers 14 h avec un autre inculpé.
    Proposition : Soyons tous solidaires devant le tribunal demain

  • Le 28 avril 2009 à 20:41

    « (et il parait que tout nu, un flic n’a pas le droit de vous toucher) »

    Et un flic tout habillé, il a le droit ?.... :-)

  • Le 28 avril 2009 à 20:31, par M.

    Bonjour,

    Merci pour ce témoignage.
    Personnellement, je n’ai pas eu les mêmes échos, que ce soient de gens pro-blocage, anti-blocage, pro-vote ou anti-vote.
    Personnellement, je n’étais pas là, mais certaines personnes m’ont raconté que pour la personne qui a eu une crise d’asthme, ce sont les vigiles qui ne voulaient pas la laisser sortir de peur que les personnes cagoulées (au passage, ces personnes étaient « cagoulées » dans le sens où elles portaient des écharpes ou des keffieh pour se protéger des lacrymogènes) ne rentrent dans la salle.
    C’est en tout cas ce qui m’a été rapporté par plusieurs personnes.

    Ensuite, nous avons demandé ensuite (j’étais hors de la fac, rue chevreuil lorsque tout cela s’est passé) à la police présente sur les lieux si les vigiles avaient le droit d’utiliser des lacrymos, et la réponse a été négative. Les vigiles privées n’ont pas le droit légalement d’utiliser des armes tels que les bombes lacrymogènes.

    Il m’a aussi été rapporté que la vingtaine de personne intervenue par la suite tapait sur les murs, fenêtres et porte afin de faire du bruit, parce que la rumeur courait que deux étudiants étaient enfermés dans la salle avec les lacrymos et se faisaient tapés par les vigiles.

    Je ne cherche bien sûr aucune excuse, loin de moi cette idée, ce qui s’est passé est très regrétable.
    En revanche, je tiens aussi à préciser, en plus de la violence des vigiles, et de certains étudiants (qu’ils soient pour on contre le vote), que la police a elle aussi été très violente par la suite.

    Vous parliez justement des tasers.
    J’ai été témoin d’une agression au taser à bout portant ! un policier a tasé d’abord un étudiant tombé à terre car pris dans le mouvement de la foule chargé par la police. Cet étudiant est donc tombé à terre, il a été tasé. Par la suite, il a été ramené sur le trottoir, et lorsqu’il était à plat ventre, les bras dans le dos car maitrisé par un policier, ce même policier lui a collé le taser sur le dos et à tiré !
    j’ai moi même entendu le bruit du taser !
    Révoltant ça aussi. Je suis choquée !

    D’autant plus qu’il est, je pense, important de préciser que ces personnes n’étaient pas concernés par ce qui s’était préalablement passé au bureau de vote (attention, je rappelle que je dénonce aussi pleinement ce qui s’est passé dedans, mais je dénonce aussi les violences policières qui m’ont choqués !).

    En effet, un étudiant en droit à Lyon 2 a été arrêté par la police alors que lui, était en réunion de science politique au moment des faits qui se sont déroulés au bureau de vote ! Des professeurs peuvent même en témoigner !

    Je trouve donc regrettable, que la plupart des violences qui aient été relatés se concentrent sur celles déroulées dans le bureau de vote. Car oui, il y a eu des violences dans le bureau de vote, et je trouve cela scandaleux, mais il y en a aussi eu par la suite, par des policiers qui sont censés aussi garantir l’ordre public et protéger les citoyens. Ce sont des citoyens innocents qui se sont faits tapés, chargés (dont moi), tasés pour certains, tasé à bout portant pour d’autres !

  • Le 28 avril 2009 à 15:38, par julien fournier

    C’est vrai qu’il commence en avoir marre des agissements de cette police du capital qui ne loupe pas une occasion pour se faire des « gauchos », on peut même plus s’exprimer librement dans ce pays sécuritaire !!!!
    Moi j’étais devant marius berliet hier au soir et ils nous ont envoyés des CRS casqués et armé de TAZER, encore et toujours !!!! Même pas possible de s’exprimer, même pas avec les tambours !!!! La lutte est en marche !!!!

  • Le 28 avril 2009 à 11:05

    Un petit commentaire pour vous faire part, malgré mon opposition au blocage, de mon dégout :

    je suis allé voté (ce que j’ai regretté dès 15h15), et premiere chose : en faisant la queue en dehors de la salle de vote, des étudiantes de l’université catholique et un vigile (une chose qui devait y ressembler) ont commencé par arracher tous les papiers AG, bulletin de vote alternatif.

    Fouille des sacs, discussions complaisantes des personnes présentes avec des mots très durs (voir inadmissibles) pour les étudiants bloqueurs.

    C’est pas grand chose, et vous me direz que la violence verbale et idéologique est présente des deux côtés, mais l’idée qu’un vote se déroule dans de telles conditions me dégoute : c’est ça pour eux la démocratie ? Et pour vous ? Le non respect de la pensée des autres ?

    Même aux elections présidentielles le FN a le droit à ses affiches, et rien que ça me suffit : ce vote ne veut rien dire : 15% de votants sur 30 000 étudiants ? ???????? Pour mémoire, c’est aussi à peu près l’abstention lors du vote aux présidentielles d’Algèrie , qui était là aussi une parodie de vote démocratique....

    La question à se poser : si tous les gens opposés au blocage se sont exprimés, ce vote ne vaut pas plus que les votes des AG, aussi approximatifs soient-ils.

    Vous me dégoutez dans votre irrespect, mais je suis désormais tout acquis à la cause du blocage que je suis prêt à défendre.
    C’était la parole d’un neutre que trop d’événements poussent à prendre le parti du moins pourrit.

    PS : Evitez les drames, c’est la source principale de marginalisation dans les médias (et il parait que tout nu, un flic n’a pas le droit de vous toucher

  • Le 28 avril 2009 à 05:26, par Lux

    Bonjour Q.,

    Je me rends compte que je dis en gros la même chose que toi dans un article que je viens de publier (voir lien). Je me suis d’ailleurs permis de reproduire un des commentaires de cette page que j’ai trouvé particulièrement juste. Bonne lecture.

  • Le 28 avril 2009 à 04:56, par zombifex

    Cette après midi durant le scrutin, alors que je me trouvais dans le bureau de vote des quai, des troubles ont éclater à l’extérieur de la salle entre des gréviste qui essayaient de s’introduire dans le bureau de vote et les forces réactionnaires (en l’occurrence une alliance d’anti-gréviste issu de la droite radical et de force de sécurité privé employer par l’université). Une fois encore, les milices privé ont fait preuve de l’amour de la violence qui est de mise dans leur corporation.
    Ainsi trois étudiant entre dans la salle tous de suite l’un des vigiles essaye d’empecherer l’un des trois de rentrer. Première altercation entre un vigil et les trois étudiants, finalement la troisieme rentre mais les trouble continue, les vigile maniant la provocation pendant qu’un des gréviste jouait les usager éxéder. Pendant ce temps les autres observent quand tout à coup dehors une barriere bouge, et là c’st la panique, des étudiants fonce sur la porte pendant que les vigiles font de même les vigiles aider de quelque étudiant droitards présent a l’interieur (dont l’un s’illustrera par son amour du combat) un bloque se constitue les un faisant pressions pendant que les autres essayent (pourquoi pas à coup de mandales ?) de fermer la porte. les trois étudiants présent dans la salle ce glisse pour empêché la fermeture de la porte, des coups fuse de toute part , un ou deux pétard claque dans la cour. L’un des bloqueurs à l’intérieur se ramasse quelque mandales et se fait agripper par le cheveux(sic) quand la porte commence à se refermer. Un des vigiles sort une gazeuse, quelqu’un cris « gazeuse » et tente de sortir de la salle, le vigile gaz vers l’exterieur, la porte se referme j’entend « empechez le de sortir » . Le vigiles pointe la gazeuse sur l’étudiant qui avait crier une bloqueuse essaye tirer sur son bras mais un second vigile l’empoigne. Et là .. le vigile s’assure qu’il est copieusement vidé sur l’étudiant l’intégralité de ce qu’il n’avait pas vidé de la bombe CS à l’extérieur ( ceci étant la raison de la présence massive de ce gaz dans la salle ). Et ca continue pendant que la fille est maitriser dans un coin un des vigiles trouve opportun, alors que l’étudiant gazer se trouvais quelque metres plus loin tentant de réspiré au milieux des contractions désordonné de son système respiratoire, de le maitriser (il représentait en effet a ce moment surement un grave danger tant ses poumons devait sembler sur le point d’exploser). il a ainsi été cette fois projeter au sol puis maitriser à l’aide d’une strangulation assortie d’une clé de bras alors qu’il tentait toujours en vain de forcer son système respiratoire à une marche régulière. Seul l’intervention d’un étudiant anti-blocage, dont je salut au passage le sens de l’honneur, semble à ce moment lui avoir permit de reprendre son souffle (surement une crevure de fumeur).
    après ca à l’intérieur c’est la panique pendant qu’une partie du personnelle va dans le coin opposer et ouvre une fenêtre les vigiles cours dans tous les sens pour constituer une barricade (nous les appellerons désormais les bloqueurs)

    Les gréviste finissant par sentir le vent tourner commence a essayer de sortir par tous les moyens. la présidence considère en effet a ce moment qu’elle est assiéger et que seul l’intervention de la police permettrai de calmer la situation. Et finissent par profiter de l’ asthme d’un des membre du personnel administratif pour exiger de sortir en arguant de l’urgence sanitaire

  • Le 28 avril 2009 à 02:22, par Q.

    Voici le communiqué de la Présidence qu’ont reçu les étudiants ce soir à 23h30 :

    "[Présidence] 27/04/2009 > Urgent > Résultats du scrutin et situation de l’université lundi 27 avril au soir

    Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

    La consultation organisée aujourd’hui par la présidence auprès de l’ensemble de la communauté universitaire a donné les résultats suivants :

    4242 votants (14,90 % du corps électoral) dont 3999 exprimés :

    - OUI pour la levée du blocage : 3230 (80,77 % des suffrages exprimés)

    - NON à la levée du blocage : 769 (19,23 %)

    Ces résultats, qui sont bien au-delà des taux de participation habituels, montrent la réelle mobilisation de la communauté et marquent clairement sa volonté de voir cesser un blocage qui a conduit ces derniers jours à des débordements, culminant avec l’invasion du CEVU vendredi. Cette dérive a pris un tour inacceptable aujourd’hui lorsque des étudiants et des individus cagoulés ont tenté d’envahir le bureau de vote du campus des Berges du Rhône de façon extrêmement violente ce qui a obligé à le fermer peu après 15 heures. Les urnes et les listes d’émargement ont heureusement été sauvegardées.

    La présidence condamne avec la plus grande fermeté ces actes de violence inqualifiables qui visent à empêcher le libre exercice de la démocratie et qui donnent une image dégradante de l’université. Elle portera plainte contre les auteurs de ces actes. Elle a décidé la fermeture administrative des deux campus pour la journée de mardi, en signe de protestation contre ces agissements. Cette fermeture concerne l’ensemble des personnels et des étudiants.

    Un communiqué précisera demain le détail des résultats du scrutin et les modalités de la réouverture de l’université.

    L’équipe présidentielle.« Est-ce son vrai visage qu’Olivier Christin nous donne à voir aujourd’hui, ou assiste-t-on plutôt à une »reprise en main" de ses lieutenants André Tyran et Nathalie Fournier ? Toujours est-il que ce communiqué est choquant, tant sur le plan politique que sur le plan juridique.

    Sur le plan politique d’abord parce que la présidence s’émeut des violences aux abords de son bureau de vote, sans même évoquer les 5 arrestations de leaders du mouvement, accompagnées des violences policières que l’on connait. La brutalité du lachage par Christin d’un mouvement qu’il disait soutenir de toutes ses forces il y a encore quelques semaines, est ahurissante.

    Sur le plan juridique ensuite parce qu’annoncer les résultats d’un scrutin dont l’un des bureaux de vote a fermé plusieurs heures avant l’heure annoncée, c’est du jamais vu. Pire encore, l’annoncer comme étant tout à fait valable, et même se flatter du taux de participation, c’est un véritable bras d’honneur au mouvement universitaire.

    La Présidence fait le choix d’annoncer une réouverture proche des campus de Lyon 2, en sachant bien ce que cela implique. Inévitablement, si le déblocage n’est pas voté par une assemblée générale souveraine, Lyon 2 restera bloquée. En mettant les pieds dans le plat et en parlant de réouverture, la Présidence ne fait que préparer le terrain pour une intervention plus dure de la police aux abords, et pourquoi pas à l’intérieur de l’université en cas de poursuite du mouvement. Apparemment aux yeux de la Présidence, « préserver l’image de l’université » n’est en aucun cas contradictoire avec la présence de cars de CRS aux abords de celle-ci. Le Président de l’université Lyon 2 n’a pas su tirer les leçons du passé, pourtant proche, et engage Lyon 2 dans un mauvais remake de l’année dernière. Et comme avant, ce sont les étudiants qui en paieront le prix.

  • Le 28 avril 2009 à 01:53

    Tout d’abord, après avoir lu ce compte-rendu et le mail de la présidence, je ne peux que conclure une chose : la guerre est officiellement déclarée.

    Le responsable de la sécurité de Lyon 2 a déclaré après l’arrestation des 5 étudiants syndiqués ou non, que c’était : « dommage que ça se soit terminé ainsi » mais comment peut-il en être autrement, après que la présidence ait laissé ses étudiant-e-s en pâture aux vigiles armés de gazeuses et de muscles (!) puis aux flics armés quant à eux de chiens, flash-balls, matraques et TAZERs...

    Ces derniers se sont employés à arrêter les sois-disants leaders politiques du mouvement étudiant et pour le coup ceux qui l’ouvrent le plus.

    Il est évident que les forces déployées pour « cueillir » à coup de TAZER les personnes recherchées étaient nettement disproportionnées et ahurissantes, pour le motif le plus apparent d’avoir cherché à enfoncer des armoires à glace (je rappelle qu’ils n’étaient même pas dans le conflit).

    Ce ne sont en réalité que des arrestations politiques, qui visent uniquement à plomber la suite du mouvement.

    Pour en revenir aux responsabilités à prendre face aux évènements d’aujourd’hui, c’est mettre à égalité la violence monopoliste de l’Etat et la violence du révolté, qui d’ailleurs est une réaction bien minime face à cette dernière.

    Tu parles d’ultime recours, en effet aujourd’hui face à la prise de force de la Présidence visant à déposséder les étudiant-e-s et personnels grévistes de leur auto-organisation et de leur légitimité, nous n’avions plus que ce seul recours.

    Bien sûr nous connaissons les risques depuis Journès.

    Nous savons pourquoi la police, milice du capitale impunie en France, ne se gène pas pour se défouler sur du gauchiste.

    Nous ne cherchons pas à passer pour des martyrs ou des victimes, nous sommes uniquement déterminé-e-s à lutter et à ne pas tendre l’autre joue en attendant le Grand Soir...

    Pour le passage assez risible de

    « En face, ce n’est pas mieux : insultes, cris, lancers de pétards dans la salle (au risque de provoquer un départ de feu : papier, tissu et mobilier en bois font très mauvais ménage avec les objets pyrotechniques). Quelques étudiants parviennent à entrer ; j’en vois au moins deux être maîtrisés par les vigiles. Pas de violence excessive, et dans tous les cas moindre que celles et ceux qui mettent désormais le siège devant chaque porte de la salle de vote. »

    C’est vrai que se faire gazer n’entraine pas forcément une réaction verbale courtoise, et quant au risque de départ de feu, j’avoue n’avoir jamais vu un pétard (objet pyrotechnique peu propice à l’ignition) se transformer en barbecue (sinon vous auriez grillé comme des saucisses ! après que nous ayons été fumés...!)

    « pas de violence excessive » dans le bureau : normal face aux malabars qui les entouraient !

    Après une agression à la lacrymo nous étions nombreux, choqués et à 2 doigts de la crise d’asthme ou de l’évanouissement, à ressentir une certaine animosité envers les vigiles et l’administration qui se cachait derrière eux, et prenait des photos, comme Stéphane Nivet...

    La présidence dans son dernier mail a osé révéler les résultats d’un scrutin fortement boycotté (14,90% de participation) et stoppé dès 15h, c’est à dire un vote que n’importe quel observateur de l’ONU aurait refusé de cautionner :

    80% c’est un score de dictature...

    En refusant d’annuler le vote clairement contesté et non légitime, ET en décidant par la même de porter plainte contre ses étudiant-e-s, Christin a dépassé les bornes, et montre ainsi son vrai visage, après avoir critiqué Journès, encore une fois des promesses électorales non tenues (celle de réussir à lever le blocage et d’endiguer le mouvement étudiant de lyon II en est une autre).

    La guerre est donc grâce à lui ouverte, jusque là nous avons été bien gentils de croire encore au soutien de notre cher président, il est maintenant temps de prendre acte de sa prise de position clairement contre nous, ses étudiants, et d’agir en conséquence.

  • Le 27 avril 2009 à 23:20

    Nous on fait l’inverse, nananère !!!!

  • Le 27 avril 2009 à 23:11, par alice1

    salut,

    je ne suis qu’une simple « sympathisante » et je n’est pas participé au mouvement de ce matin mais j’aimerais répondre à ce post qui m’interpelle... j’ai l’impression que cet étudiant passe à côté de l’essentiel, et ce n’est que mon point de vue. Tu n’as pas compris vraiment le but des mouvements « radicaux » comme tu les appelle ; l’anarchisme ce n’est pas vouloir de la violence pour dire de vouloir de la violence et s’en plaindre après. Si tu as pu tenir l’urne dans tes mains ce matin, c’est grâce à des siècles de lutte et justement, de violences. J’ai l’impression que l’on est entré dans une la société lisse, pacifiste... ce qui je pense est dangereux ! je ne veux pas justifier le crime ni faire l’apologie de la violence mais vouloir respecter la démocratie ne peut pas se faire sans combat, sans engagement parfois violent. Arrêtons de vouloir vivre dans un monde de « bisounours » arrêtons ces discours naifs car ce sont des discours aveugles, le respect des libertés ou de la démocratie ne peut pas se faire sans le prix du sang. Je sais bien qu’au lycée et même en enseignement supérieur, on nous rabache les mêmes litanies : les droits de l’homme, la paix, la liberté, litanies tellement rabachées qu’elles en deviennent abstraites. Mais ce respect de ces idées soi disant « abstraites » est un combat quotidien perpétuel. Ce post révèle bien la mentalité de notre société : pas de violence, plus de victimes... mais cette peur, car je crois que c’est véritablement une peur, est très dangereuse.
    Maintenant sur ce site personne ce « plains » des violences policières, seulement les dénonce car elles sont injustes : quand on use de la violence on sait très bien que les policiers ne vont pas nous offrir une bière... mais il y a une grande différence entre celles des « radicaux » et celles des policiers, il y a une différence (d’après ton témoignage) entre insulter des policiers, lancer des pétards et matraquer, gazrt des étudiants.
    Et puis de toute façon la violence des radicaux, à mon sens, est justifiée par la défense de la démocratie, la défense des libertés, celles des policiers, c’est plutôt le maintien des intérêts du système répressif, c’est une violence au service de l’intérêt du pouvoir (qui lui est dangereux). Je comprends ton amour pour la démocratie, mais ne confonds jamais cet amour avec celui du pouvoir. Il ne faut jamais aimer le pouvoir, et les « radicaux » sont justement ces personnes vigilantes qui n’aiment pas le pouvoir, parce qu’ils savent qu’il peut s’avérer ne pas respecter la démocratie.
    La démocratie ce n’est pas simplement tenir une urne, ce n’est pas simplement le vote ou le referendum, car dans ce cas l’Algérie est une démocratie (ah ah ah). La démocratie s’étend au respect de la liberté d’expression, au respect des libertés individuelles, et personnellement j’ai bien peur que la France commence à n’avoir plus que l’apparence d’une démocratie quand on constate que certains journalistes sont attaqués par le pouvoir, que l’on détourne l’avis du conseil constitutionnel pour voter des lois contraires à la république, que l’on surveille de plus en plus les citoyens...et que,à mon sens, il n’y ait pas assez de personne pour se rendre compte que la démocratie va mal dans nos sociétés soi disant « libérales », que peu de gens soient près à sortir dans la rue pour provoquer le conflit par peur de la violence...
    Le premier danger de la démocratie ce sont d’abord les citoyens immobiles qui pensent que les libertés peuvent se défendre toutes seulent : le pétainisme ne s’est pas construit du jour au lendemain, la société s’est immobilisée « par peur », voire « aveuglée » pensant comme toi qu’il suffisait de tenir une urne...

    je suis désolé d’avoir pollué l’espace des commentaires, car je n’est pas participé au mouvement bien que je le soutienne... mais ce commentaire révèle vraiment bien l’esprit dans lequelle pas mal de monde s’est enlisé..

  • Le 27 avril 2009 à 23:04

    Non justement la personne dit ne pas être partiale ! Sinon je rejoins ton point de vue.

    C’est le moment de donner de l’ampleur au mouvement. Ce n’est pas cette répression ciblée qui va nous abattre, en espérant que les personnes arrêtées vont vite pouvoir être libérées.

  • Le 27 avril 2009 à 23:03

    Ou est ce que tu as lu que le premier post disait qu’il était impartial ? Moi, je lis le contraire ...

    « mais je pense que ce témoignage, tout partiel (et non partial) » !

    Il faut arrêter de lire trop vite les textes et témoignage ... De plus, l’auteur ne s’est pas montré, ni violent dans ses propos, ni méchant, alors, respectez le !

    Et puis, ta comparaison est des plus bidons ... Vit dans une France qui n’aurait pas eu de régime stable pendant plus d’une dizaine d’année, qui aurait connu différentes guerres, un changement de régime, des famines, ainsi que des violences continues durant des années et années, et l’on reparlera de l’instauration du premier Empire, seul véritable lumière et élément de stabilité de l’époque ...
    Et au fait, le système politique en place était une REPUBLIQUE, et non une DEMOCRATIE ...

    Donc moi, je dis toujours oui à un référendum ... Pour une fois que l’on demande l’avis à tout le monde !

  • Le 27 avril 2009 à 22:58

    Le Progrès, dans son « compte-rendu » web, a la politesse qui sied aux instuments du pouvoir, de flouter le visage des flics en pleine activité (donc publiables car dans le cadre d’une manifestation publique) mais se permet aisément de laisser découverts ceux des interpellés, alors que présumés innocents (c’est donc illégal). Quand le monde part en couille, c’est pour de bon.
    Quand répression rime avec Progrès....

  • Le 27 avril 2009 à 22:30

    Tu dis avoir eu peur et être impartial ? Tu dois être très doué, ou très peu crédible, au choix. Puisque tu enchaines en disant espérer que les brutalités de tes protecteurs furent gratuites et injustes, je pencherais plutôt pour la deuxième possibilité.

    Et maintenant, a mon tour d’être choquant. Si le référendum était « l’émanation la plus totale de la démocratie », alors le premier empire fut la meilleure des républiques. Si la violence perçue des uns justifie la violence des autres, alors guantanamo était la plus éthique des prisons.

  • Le 27 avril 2009 à 22:17

    Les personnes interpellées sont des syndicalistes. Ils avaient été désignés aux vigiles puisque ceux postés à Bron cherchaient mon frère, pourtant très pacifique, puis dans l’après midi, il a choisit de se planquer car on lui a clairement signifié qu’il était parmi les personnes à arrêter. Parmi les 5 interpellés de l’après midi, deux ne sont pas les plus radicaux dans l’action mais ou un militant important ou une grande gueule. Ce sont des arrestations politiques conjointement organisées par la présidence et la préfecture.

  • Le 27 avril 2009 à 21:15

    Communiqué de Presse

    Arrestation d’étudiants de Lyon 2 : halte à la répression politique !

    Aujourd’hui lundi 27 avril 2009, la présidence de l’université Lyon 2 a organisé un vote concernant le blocage. Pour en assurer la sécurité, elle a décidé d’avoir recours à des vigiles privés plutôt qu’à des personnels de l’université. Nous considérons que ce vote, qui a eu lieu sans débats préalables, sans concertations avec les syndicats et les étudiants, est illégitime et passe par-dessus la démocratie des assemblées générales. L’appel au boycott de ce vote contresigné par les syndicats Unef et Fse et par le collectif du personnel et des enseignants Pau a été censuré. Alors que les assemblées générales de Bron, des Quais et des doctorants se sont prononcées pour le boycott. Dans ce contexte, les grévistes qui se battent depuis deux mois pour la sauvegarde de l’enseignement supérieur ont voulu manifester devant les bureaux de vote afin de protester. C’est à ce moment-là que les vigiles privés ont utilisé la violence contre les étudiants en les gazant. Les forces de police sont intervenues et ont poursuivi les grévistes dans une véritable embuscade aux alentours de Jean Macé afin d’arrêter de manière ciblée cinq étudiants connus de la mobilisation. Deux des étudiants sont des syndicalistes. C’est une arrestation politique puisque les personnes arrêtées n’étaient pas présentes lors des échauffourées. Nous condamnons le choix de la présidence de Lyon 2 de recourir à des vigiles dans l’université, ainsi que les violences auxquelles ils se sont livrés, en perdant leur sang-froid. Plusieurs étudiants ont été frappés. Nous condamnons la violence policière et les arrestations préméditées de grévistes connus afin de casser le mouvement de grève. Nous ne cèderons pas face à la répression. La mobilisation continue et nous appelons à la manifestation du mardi 28 avril et du vendredi 1er mai. Libérez nos camarades.

    Coordination des groupes anarchistes – lyon, CNT Superieur-Recherche 69, UNEF,FSE,UPC,fédération PCF rhône,UEC,JC,JCML,étudiants mobilisés, Sud etudiant .

  • Le 27 avril 2009 à 20:59

    Je n’étais pas présent sur les lieux lors de l’intervention de la police. En revanche, j’étais présent sur les lieux, dans la salle de vote pour être exact, lorsque a commencé ce qui a entraîné cette intervention.

    - Etape 1 : un groupe d’étudiant.e.s opposé.e.s au scrutin arrive devant la salle, côté cour du bâtiment Bélénos ; quelques-uns d’entre eux rentrent et commencent à se prendre le bec avec les vigiles. L’un d’entre eux met un bulletin dans une enveloppe, puis déchire le tout. À l’extérieur, un pétard ou deux éclatent. Rien de bien méchant.

    - Etape 2 : le ton monte rapidement : le uns réclament l’arrêt du scrutin, les autres veulent que celui-ci ne soit pas perturbé. Le ton monte, plusieurs pétards éclatent à l’extérieur et devant la porte : la situation dégénère et tout s’enchaîne très vite...

    - Etape 3 : les opposant.e.s au scrutin cherchent à entrer de force dans la salle ; des rumeurs couraient depuis le début de l’après-midi sur une action coup de poing, visant notamment les urnes : on en a en direct une illustration. Les vigiles font bloc pour fermer la porte et commencent à essayer de disperser les opposant.e.s au scrutin, notamment avec un recours à du lacrymogène. En face, ce n’est pas mieux : insultes, cris, lancers de pétards dans la salle (au risque de provoquer un départ de feu : papier, tissu et mobilier en bois font très mauvais ménage avec les objets pyrotechniques). Quelques étudiants parviennent à entrer ; j’en vois au moins deux être maîtrisés par les vigiles. Pas de violence excessive, et dans tous les cas moindre que celles et ceux qui mettent désormais le siège devant chaque porte de la salle de vote.

    - Etape 4 : c’est le chaos dans la salle. Dehors, les opposant.e.s donnent des coups contre les portes et les vitres, après avoir relevé les stores de celles-ci. À l’intérieur de la salle, nous subissons les effets du lacrymogène que nos geôliers improvisés sont parvenus à y envoyer. Plusieurs personnes paniquent, certaines commencent des crises d’angoisse, une ou deux font une crise d’asthme.

    - Etape 5 : les forces de police sont appelées. Pendant ce temps, une fenêtre a été ouverte pour permettre aux personnes, notamment asthmatiques, de se remettre des effets du lacrymogène. Nous faisons alors face à la cohue et aux cris des oppposant.e.s au scrutin qui se trouvent dans l’escalier menant à la DAFC.

    - Etape 6 : côté cour du bâtiment Bélénos, quelques opposant.e.s au scrutin parviennent à enfoncer la porte. Projection de chaises et de barrière de sécurité dans la salle, aini que de trois pétards de bonne taille (15-20cm de long, pour 4cm de diamètre). Certaines flammèches et étincelles frôlent des papiers jonchant le sol. Plusieurs personnes prient les opposant.e.s au scrutin situé.e.s de l’autre côté de laisser sortir au moins les personnes asthmatiques. Refus. Les vigiles parviennent à refermer la porte.

    - Etape 7 : la porte côté court est à nouveau ouverte ; cette fois, c’est un fumigène jaune qui commence à se répandre. Nous pouvons finalement sortir par les escaliers menant à la DAFC. Certaines personnes sont en état de choc, d’autres peinent à retrouver leur souffle.

    Je mentirai en disant ne pas avoir eu peur. Mais j’ai connu pire. Et, puisqu’il n’y avait rien d’autre à faire, j’ai pris mon temps pour regarder ce qui se passait autour de moi, comment les choses évoluaient, etc. Je ne peux pas témoigner de tout ce qui s’est passé dans cette salle, et encore moins autour ; mais je pense que ce témoignage, tout partiel (et non partial) qu’il puisse être, est un fidèle résumé de ce qui s’est passé dans la salle de vote pendant ces quelques minutes qui ont pu sembler une éternité.

    Alors que des étudiant.e.s se soient fait gazé.e.s, TAZERisé.e.s, interpelé.e.s, etc., c’est regrettable, mais vu la tournure des événements, comment pouvait-il en être autrement ? J’espère juste que parmi celles et ceux-ci ne se trouvent pas de personnes qui n’ont participé aux événements que je relate.

    Pour les autres, s’ils ont effectivement pris part à ces actes, je dirais simplement que tel est- trop souvent à l’heure actuelle, malheureusement - le prix d’un engagement militant. Je l’ai en partie payé pour avoir voulu tenir une urne, puisque je crois viscéralement aux vertus de la démocratie et du referendum, son émanation quasiment la plus totale.

    Mais il est aberrant de venir plaindre des personnes qui ont subi des violences - policières ou non - alors qu’elles ont elles-mêmes usé de violences au préalable. La voie de l’action radicale et de la violence est une manière comme une autre de faire passer ses idées ; force m’est d’admettre qu’elle est souvent un ultime recours, même si je la réprouve. Mais lorsqu’on s’y engage, il faut s’attendre à une réaction de même nature, et ne pas venir s’en plaindre.

    Cela s’appelle assumer ses choix ; cela s’appelle être responsable. Alors, soyez responsables, et ne renvoyez pas la balle vers la Présidence. Assumez vos actes.

    Je remercie par avance les modérateurs de bien vouloir publier mon message, même s’il n’est pas en adéquation avec leurs opinions. Si cela leur est possible, je souhaite également que certains étudiant.e.s opposé.e.s au scrutin qui se sont retrouvé.e.s enfermé.e.s dans la salle de vote publie leur compte-rendu de ces quelques minutes.
    L’analyse critique et constructive n’est possible qu’en confrontant les points de vue.

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