Popouri n°23 - mars 2006
23 bombinettes en couverture pour fêter la sortie du n°23 du popouri… et ses 3 ans d’existence ! Voilà, c’est un genre de numéro anniversaire : l’occasion d’un retour un peu nostalgique sur les 6048 coquilles et autres inventions grammaticales qui ont émaillé l’histoire de notre petit bulletin des cultures insurrectionnelles... Il y a aussi ces fameux faux plans qui auront permis à nombre d’entre vous de découvrir toute une série de lieux imaginaires, à
l’occasion d’événements déjà passés/annulés/improbables… On aurait pu enfin évoquer la petite centaine de kamarades écartéEs du popoulit büro lors des
grandes purges de 2003, 2004 et 2005 (on pense en particulier aux évictions qui ont suivi la célèbre crise du passage à l’orange [n°3], l’affaire de la couv’ pas drôle [n°12] ou celle du numéro raté [n°18]). Mais bon, toutes ces vielles histoires risqueraient de faire passer ce joyeux organe de propagande pour un vieux truc sclérosé, alors même que les effectifs ont doublé en 2006, que ça fait deux fois qu’on sort le popouri en début de mois et qu’on a même
augmenté le tirage de cinquante exemplaires pour ce mois de mars. Pas question, donc, de souffler les mèches pour le moment…
Du côté des thèmes il faut par contre se rendre à l’évidence : il n’y a pas vraiment de renouvellement ; entre l’extension de l’univers carcéral (voir le tract contre l’EPM de Meyzieu) , le renforcement du contrôle policier et les politiques racistes de l’état français on croirait retrouver le sommaire caché du premier numéro. Faut croire qu’il y a des choses qui durent et même se durcissent au chapitre de la répression généralisée (voir aussi l’article sur la mémoire judiciaire de Lyon). Mais malgré tout en face ça continue de s’agiter : allumer des mèches et des
chiffons à la gueule des flics, mobiliser contre la farce électorale [pop’potins p8], bricoler des rythmes incendiaires, ouvrir des espaces hors contrôle et inventer les collectifs qui vont avec (le point sur la situation des squats à Villeurbanne)… des choses à faire on en trouve encore sous format pliable dans Diversion, une nouvelle feuille d’info militante mensuelle : il y a en particulier un très bon agenda qui fournit un espace supplémentaire pour faire circuler les info et faire connaître des lieux intéressants, en plus c’est bien lisible, joli et affichable (bon, l’agenda du popouri aussi mais à condition d’avoir sous la main une photocopieuse, de la colle et des ciseaux, plus des amiEs dessinateur/euses qui agrémenteraient le truc…).
Bonne lecture
le popoulit büro