Popouri n°27 - novembre 2006
Novembre et c’est reparti. Novembre et son incendie, des ombres rageuses qui mettent un peu de lumière et de chaleur dans une ville vendue aux flics et à la marchandise. Comme bulletin des cultures insurrectionnelles on est bien contentEs de pouvoir donner un peu plus d’écho à cette révolte ; histoire au moins d’entamer la chape de plomb médiatique qui prend le relais du cadenassage policier des quartiers. Et puis novembre c’est une saison où re-fleurissent quelques lieux d’autonomie, à Lyon comme à Saint Etienne, après les expulsions de l’été ou du printemps. Quelque chose reprend, qui tire même le popoulit büro de sa léthargie estivale. De juin à novembre, bon d’accord l’été a été long…
Et puis autant être directEs, on a juste pas réussi à faire notre rentrée plus tôt. C’est que sous sa carapace orange-flamboyant, et en dépit de sa rigueur éditoriale, le popouri reste un montage un peu fragile. Financièrement d’abord, on est en rade de thunes. Alors pour faire bonne mesure une fête de soutien se profile début décembre (pour plus de précisions y a qu’à se rapporter à l’agenda en fin de numéro). Plus grave peut être, certains au sein du popoulit büro approchent dangereusement de leur date de péremption… (faut dire que les cadences infernales vous vieillissent prématurément). On risque donc de manquer de mains, de doigts, d’énergie, de souffle… Alors pour faire bonne mesure une fête de soutien se profile début décembre (pour plus de précisions y a qu’à se rapporter à l’agenda en fin de numéro) _voilà : ça c’est les ravages d’Alzheimer ; en même temps c’est vrai que cette fête c’est aussi l’occasion d’amener des idées, des propositions, en plus de vos zeuros.
Pour ce qui est des bonnes nouvelles : ce vingt septième numéro est augmenté de huit pages par rapport au format classique (premier maxi popouri !). De quoi caser les pop’potins auxquels vous avez échappé ces trois derniers mois (petits échos de la guerre sociale en cours) et évoquer les dernières ouvertures ou fermetures d’espaces, dans la ville sous contrôle (des nouvelles des squats et notamment concernant Izmir, le Boulon et l’Insoleuse) ; un point également sur la mobilisation actuelle des personnes prostituées sur Lyon, en butte à une nouvelle manigance de la mairie pour les mettre hors la ville. Et une fois n’est pas coutume, on parlera un peu de zones rurales, avec un article concernant le Beaujolais et son univers impitoyable. Reste la rubrique culturelle et l’agenda à la fin. Hop. Bonne lecture.
Le popoulit büro