La CGT chômeurs 69 appelle à l’occupation nationale de Pôle Emploi

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Rendez-vous à 8h30 au Pôle Emploi Charpennes mardi 17 janvier au 95, rue Louis Guérin (pour se donner un rendez-vous ailleurs)

Les déclarations récentes du gouvernement et notamment de Laurent Wauquiez incarnent parfaitement la conception du monde que partage les classes dominantes dans notre pays. Pour ces gens là, lorsque les ouvriers travaillent, c’est grâce aux capitalistes, qui veulent bien leur concéder un emploi. Et si les chômeurs n’ont pas de travail, c’est avant tout parce qu’ils sont faignants. Et ils ne se contentent pas d’être faignants, ils profitent des « aides sociales », c’est à dire des quelques centaines d’euros qu’on veut bien leur donner et qui ne suffisent pourtant pas, à se loger, à nourrir les enfants, à accéder au minimum qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. Nous serions tellement fainéants qu’il faudrait même nous obliger à travailler 7 heures par semaine gratuitement sous peine de se faire couper nos indemnités !

Hé bien, nous, syndicalistes de classe, nous défendons la conception du monde exactement opposée à celle-ci. Ce ne sont pas les patrons qui font travailler les salariés, ce sont les salariés qui font vivre les patrons car c’est de leur exploitation que ces derniers tirent leurs revenus souvent faramineux, dont ils se servent ensuite bien souvent pour des opérations financières qui parasitent complètement l’économie et ruinent la société. Et si il existe un chômage de masse, c’est que les plans de licenciement parmi les plus massifs de l’histoire se succèdent dans l’industrie et les services. Et c’est une loi du capitalisme que de pousser périodiquement des centaines de milliers, des millions de personnes vers la misère, pour faire baisser les salaires, et créer une réserve inépuisable de travailleurs précaires prêts à toutes les tâches ingrates, pour des paies bien souvent inférieures à ce qui est prévu par la code du travail lui-même.

L’ensemble des mesures du gouvernement actuel, et de tous les gouvernements qui dominent en Europe, conduisent à aggraver la crise de la société dans l’unique objectif de sauver le taux de profit des grands groupes financiers. Mais il serait illusoire de croire que ces politiques vont changer fondamentalement avec les élections, car l’ensemble des partis qui sont en situation d’emporter ces dernières, c’est à dire qui bénéficient des moyens médiatiques et financiers que les capitalistes veulent bien leur fournir, se sont engagés à continuer la même politique, et en premier lieu à rembourser une dette qui est pourtant illégitime, une dette que nous n’avons jamais choisi de contracter. La solution viendra d’en bas, et les mobilisations en Grèce, en Espagne, et même au cœur du système, aux Etats-Unis, nous montrent le chemin. Et si nous devons donc ajouter un autre objectif revendicatif au droit au travail et au droit à une indemnisation décente, c’est : abandon du plan d’austérité, non à une dette illégitime !

La lutte actuelle repose sur notre action consciente, sur notre capacité à convaincre les gens autour de nous. Des périodes similaires à celles que nous connaissons ont déjà existé dans le passé, dans la foulée de la crise de 1929 notamment. Dans ce genre de situations, nous assistons à une course de vitesse entre le capitalisme et le mouvement ouvrier, et le capitalisme tend toujours à s’appuyer sur un discours d’extrême-droite dont les paroles de Wauquiez sont une bonne illustration, un discours qui veut tourner celui qui gagne un peu plus contre celui qui gagne un peu moins, l’ouvrier contre le petit fonctionnaire, le blanc contre le noir ou l’arabe. Et cette course de vitesse, c’est non seulement par nos manifestations, mais par notre action concrète de tous les jours, en discutant avec les chômeurs, les précaires, devant les CAF et les Pôles Emploi, en définissant des revendications et des plans d’action efficaces et ambitieux, que nous pourrons la gagner.

C’est un travail de longue haleine mais que nous continuerons à effectuer coûte que coûte à la CGT Pep en dépit des Wauquiez et de tous les pique-assiettes au pouvoir actuellement.

Rendez vous à 8h30 au Pôle Emploi Charpennes mardi 17 janvier au 95, rue Louis Guérin ( pour se donner un rendez vous ailleurs)

mardi 17 janvier 2012

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  • Le 17 janvier 2012 à 12:49

    CGT Pep = CGT Privés d’Emploi et Précaires

  • Le 16 janvier 2012 à 00:52, par colporteur

    Pourquoi occuper les Pôle emploi à partir du 17 janvier ?

    Le chômage est une réalité pour beaucoup. Occasionnel ou de longue durée, le chômage est une situation subie dont on peut parfois s’accommoder, mais qui est bien souvent synonyme d’incertitude et de fins de mois difficiles. Le chômage est un problème à gérer pour les gouvernements successifs qui continuent à promettre une hypothétique embellie sur le « front de l’emploi » ... quand la crise sera passée. A supposer qu’elle passe. De telles promesses, qui n’engagent à rien, font l’impasse sur l’état de la vie salariée, comme sur les conditions de vie des chômeurs et précaires. Conditions qui ne cessent de s’empirer au fil des mesures censées amoindrir les effets de la crise : réforme des retraites, économies réalisées sur les dépenses d’assurance maladie, et aujourd’hui la TVA dite « sociale ».

    Pôle emploi est la courroie de transmission permettant aux discours gouvernementaux méprisant à l’égard des dits « assistés » de prendre corps à travers les mesures visant à suspecter, fliquer, infantiliser, culpabiliser les chômeurs tenus pour responsable de leur sort !

    Lutter contre le chômage ? En réalité pôle emploi radie 500 000 chômeurs par an non pas parce que ces derniers auraient retrouvé un emploi mais parce qu’ils n’ont pas été d’irréprochables demandeurs d’emplois. Ils n’ont pas accepté n’importe quel travail à n’importe quel prix dans n’importe quelles conditions ! Ils ont refusé un énième stage CV inutile ! Ils en ont eu marre des contrôles mensuels -qui n’apportent aucun soutien concret sinon la peur au ventre- et se sont laissés radier ! La résistance se paie au prix fort quand on est au chômage ! Seul un renversement de rapport de force peut être en mesure de changer la donne !

    Les conseillers à l’emploi sont quant à eux soumis à des pressions managériales qui les obligent à suivre la politique de la maison. Jusqu’à ce qu’ils ploient sous l’injonction à gérer toujours plus de « dossiers » de chômeurs, lesquels recouvrent parfois des situations dramatiques. Ou encore qu’ils acceptent de trahir leurs convictions, en se faisant l’instrument de la machine à radier... Ce ne sont pas les faits divers qui manquent témoignant d’une crise réelle parmi les salariés d’une institution brisant des vies de part et d’autre du guichet.

    Occuper cet espace, y imposer des revendications en mesure d’améliorer immédiatement les conditions de vie des chômeurs et précaires est une nécessité !

    Pourquoi à partir du 17 janvier ?

    Un sommet qualifié cyniquement de « social » est convoqué le 18 janvier à l’initiative du gouvernement qui cherche à faire bonne figure en période pré-électorale. Entendons par là qu’il s’agira de présenter aux « partenaires sociaux » tout un lot de mesures visant à rendre le travail encore plus flexible, afin de permettre au patronat d’être plus libre dans sa politique de classe : exploiter au maximum le « potentiel productif » à moindre coût. L’une de ses mesures consiste à remplacer tout ou partie des cotisations patronales sur les salaires, par une augmentation de la TVA - impôt des plus inégalitaire puisqu’il pénalise davantage les pauvres que les riches. TVA baptisée « sociale », bien entendu. Qu’apporteront ces « solutions » du pouvoir aux conditions de vie des précaires qui s’étendent aux statuts garantis d’hier ?

    Rien, hormis du pire encore : l’ajout d’une dose supplémentaire de soumission pour tous ceux qui sont ou ceux qui se retrouveront à nouveau provisoirement dans une entreprise. Puis des fins de mois encore plus difficile à boucler pour un plus grand nombre !

    Quelle mesure devons-nous attendre de quelconque gouvernement à la solde du capital dont les vues ne sont que de satisfaire l’économie, bien plus que de satisfaire les besoins des humains ?

    Pourquoi occuper les pôles emploi à partir du 17 janvier ?

    Car il faut bien se ressaisir de la question de nos activités que nous soyons au chômage ou salariés, plutôt que de se laisser gouverner comme de simples variables d’ajustement assignées à une place plutôt qu’à une autre, à tel prix plutôt qu’à un autre, selon les vœux et besoins du capitalisme.

    Aussi pour partager nos expériences de précaires et œuvrer à l’amélioration de notre quotidien dans cette réalité où le salariat et son corollaire le chômage, structurent la société.

    Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes
    mcpl2008@gmail.com
    http://mcpl.revolublog.com/

    Blog Indignés
    Coordination Bretagne : coordinationbretagne.wordpress.com

  • Le 15 janvier 2012 à 14:32, par chômette

    Si c’est la CGT Pôle Emploi qui appelle à l’occupation des Pôle Emploi ? C’est super, ils ont les clés d’accès pour pouvoir passer les portes verrouillées des nouvelles agences transformées en blockhaus, non ?

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