Qui gère l’assurance chômage ?
L’assurance chômage est aujourd’hui gérée de manière paritaire par des syndicats de salarié·e·s et de patron·ne.s : c’est l’Unedic qui se réunit tous les trois ans pour définir les règles de l’indemnisation que l’Etat valide ensuite. Ce fonctionnement, arraché de haute lutte, garantit aux travailleur·euses un minimum de pouvoir dans leur négociation face au patronat.
Comment est-elle financée ?
Le chômage est financé grâce aux cotisations sociales, prélevées chaque mois sur le salaire des travailleur·euses (sous forme de cotisations salariales et de cotisations patronales). En cas de licenciement, de fin de contrat ou de rupture conventionnelle le/la salarié·e est indemnisé·e en fonction de son salaire antérieur. Dans l’esprit, c’est une caisse de solidarité entre tou·te·s les travailleur·euses en cas de perte d’emploi.
Qu’est-ce qui va changer ?
Macron entend détricoter le principe même de l’assurance chômage, en supprimant à terme l’Unedic (et donc la possibilité pour les salarié·e·s d’être représenté) pour donner la gestion de l’assurance chômage à l’État seul. Il s’attaque au principe même de solidarité entre les travailleur·euses en changeant le mode de financement : l’assurance chômage sera financée par un impôt, la CSG. C’est un impôt qui touchera indifféremment tous les ménages qu’ils travaillent ou non. Dans l’esprit, il s’agit de remplacer le chômage par une forme de RSA universel, géré par l’Etat plutôt que par les travailleur·euses.
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