Suite aux propos de Gérard Collomb sur le role de la psychiatrie dans l’anti-terrorisme

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Nous condamnons et nous indignions face aux propos tenus par le ministre de l’intérieur sur la psychiatrie. Gérard Collomb, comme l’avait fait avant lui Nicolas Sarkozy, replonge le monde de la psychiatrie au plein cœur des amalgames et des virages sécuritaires. Dans son discours, au lendemain des attentats en Espagne, il met en avant le parallèle entre malades, qu’il qualifie de « faible d’esprit », et terroristes.

Nous condamnons et nous indignions face aux propos tenus par le ministre de l’intérieur sur la psychiatrie. Gérard Collomb, comme l’avait fait avant lui Nicolas Sarkozy, replonge le monde de la psychiatrie au plein cœur des amalgames et des virages sécuritaires.

Dans son discours, au lendemain des attentats en Espagne, il met en avant le parallèle entre malades, qu’il qualifie de « faible d’esprit », et terroristes. Une fois encore un représentant de l’état joue sur un drame pour tenter de remettre en place une psychiatrie au service du pouvoir comme elle a pu l’être au plus sombre de son histoire.

Alors même que les professionnels de la psychiatrie, les patient-e-s et leurs familles luttent au quotidien contre la stigmatisation de la maladie mentale dans notre société, le ministre a annoncé : « Nous sommes en train de travailler avec ma collègue ministre de la Santé pour essayer de repérer l’ensemble de ces profils qui, demain, peuvent passer à l’acte et donc mobiliser l’ensemble des hôpitaux psychiatriques […] de manière à parer à cette menace terroriste individuelle ».

Le ministre, entretient de fait la confusion entre maladie mentale et terrorisme, jouant ainsi sur les peurs collectives pour mettre en place une politique du contrôle, comme il l’a déjà fait avec les migrant-e-s quand il était maire de Lyon. Son discours populiste, intervient alors même que les moyens alloués à la prévention et à la prise en charge des patients sont constamment en diminutions. Nous réaffirmons que la psychiatrie n’a pas à vocation de servir au maintien d’un soi-disant ordre, mais bien de soigner et d’accompagner les patients et leurs proches face à la maladie.

Nous continuerons à combattre ce concept d’une psychiatrie sécuritaire dans sa forme et sur le fond. C’est la conséquence d’une criminalisation des comportements qui veut assimiler, maladie mentale, délinquance et aujourd’hui terrorisme…

Non, la maladie mentale n’est pas un acte déviant.

La CGT Vinatier

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