Face à la crise : s’organiser, comment ? Pourquoi ?
Débat avec les militants de la Coordination des Groupes Anarchistes (CGA)
Samedi 7 février - 16h
La Plume Noire, 19 rue Pierre BLANC, 69001 Lyon
Vers la grève générale.
Pourquoi ? Parce que le seul moyen d’améliorer la qualité de vie de l’ensemble de l’humanité, c’est l’abolition du capitalisme créateur des pires inégalités, des conditions de travail humiliantes et dégradantes, des déportations, des esclavages, des massacres, des misères et des guerres. Parce que le capitalisme, c’est la loi du plus riche, la corruption, la magouille, l’amnistie, les marchés truqués, c’est l’injustice de l’inégalité d’accès à la justice par l’argent, c’est l’illusion électorale, c’est la désinformation par le contrôle économique des médias, c’est l’intoxication par la propagande perpétuelle de la publicité consumériste, c’est le racket du logement, l’escroquerie à l’énergie, le vol sur l’eau et sur le pain, le frelatage des produits , la dissémination de toxiques dans tout notre environnement, pour l’amour du profit. Parce que la grève générale est le moyen d’exprimer et concrétiser notre volonté d’en finir avec ce système économique criminel. Parce que la grève générale nous permettra de reprendre le contrôle de l’économie, c’est-à-dire de nos conditions matérielles de vie, de nos logements, de nos écoles, nos hôpitaux, notre agriculture.Parce que la grève générale, doit être le moment démocratique où le peuple s’arrête de produire pour se demander pourquoi produire, quoi produire et comment, pour quelle société, quelle répartition, quelle solidarité. Quand des millions de travailleurs se mobilisent, le pouvoir vacille.
Oui, mais comment ? Ca ne se décrète pas, la grève générale, ça se construit. C’est l’aboutissement d’un rapport de force favorable aux travailleurs. Cela passe par la démystification des « élites », la connaissance des mécanismes et des dépendances économiques, une contre information constante contre le matraquage libéral tentant de justifier l’inégalité sociale. Par la solidarité de classe contre les manœuvres visant à dresser les travailleurs les uns contre les autres, public contre privé, employés contre ouvriers, actifs contre chômeurs, intellectuels contre manuels, métiers contre métiers, nationaux contre immigrés, légaux contre clandestins, à nous diviser par la gestion catégorielle, le corporatisme. Cela passe par la défiance envers les directions des confédérations syndicales engluées dans la cogestion de l’exploitation et qui accompagnent la régression de nos acquis sociaux. Cela passe par l’apprentissage des luttes collectives, de la solidarité de classe, l’affirmation de la souveraineté des assemblées générales contre les manipulations patronales et syndicales, par la reprise du contrôle à la base, la convergence et la coordination des luttes. Par l’internationalisme et la conscience de la communauté d’intérêts des travailleurs du monde entier. Par la confiance en notre capacité à gérer nous-mêmes nos objectifs et conditions de travail dans l’intérêt de tous et non du profit de quelques actionnaires.
Quand ? Aujourd’hui que le capitalisme est en pleine crise de coliques financières, que les économistes doutent de leur catéchisme, que les politiciens se contentent de renflouer les caisses des banquiers, que les médias n’en peuvent plus de tenter de nous rassurer en édulcorant la réalité et en nous distrayant de faits divers. Aujourd’hui que le mensonge économique, trafics de chiffres, manipulations des cours, faillites, escroqueries, est avéré et flagrant. Aujourd’hui que se révèle au grand jour la complicité séculaire entre l’Etat et le Capital. C’est aujourd’hui que les conditions sont le plus favorables. Aujourd’hui que les exploiteurs de nos vies, aux abois, cherchent des moyens renouvelés de perpétuer leur vol, de nouvelles recettes pour nous essorer, de nouvelles promesses pour nous résigner.
Il est temps de nous regrouper, nous organiser, et jeter à bas ces pyramides sociales.
Construisons une société d’égalité, de solidarité et d’entraide, pour la dignité et le respect de chacun.
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