Fin du plan froid : les galères continuent

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Les 566 places réservées pour le plan froid sont fermées de façon étalée entre le 15 mars et le 30 mai. Pour beaucoup des « mis à l’abri », cela signifie une remise à la rue. Et Sylvie Guillaume, ancienne secrétaire fédérale du PS du Rhône et actuellement adjointe aux affaires sociales de la ville de Lyon a beau déclarer qu’ « il n’est pas tolérable que l’on se refile la patate chaude de cette question meurtrissante des demandeurs d’asile » , on voit bien que c’est ce qui se passe pour les hébergés de cet hiver.

Les 566 places réservées pour le plan froid sont fermées de façon étalée entre le 15 mars et le 30 mai. Pour beaucoup des « mis à l’abri », cela signifie une remise à la rue. Et Sylvie Guillaume, ancienne secrétaire fédérale du PS du Rhône et actuellement adjointe aux affaires sociales de la ville de Lyon a beau déclarer qu’ « il n’est pas tolérable que l’on se refile la patate chaude de cette question meurtrissante des demandeurs d’asile » [1] , on voit bien que c’est ce qui se passe pour les hébergés de cet hiver.

Après le regroupement d’il y a 15 jours devant la Préfecture du Rhône, c’est à l’Hôtel de ville que se sont rassemblées le 28 avril des personnes seules et des familles qui se trouvent sans solution ou sans perspective cohérente d’hébergement. On pouvait y rencontrer des familles ayant dû quitter l’auberge de jeunesse de Vénissieux le 15 avril pour être hébergées au séminaire de St-Just qu’elles devaient quitter le 29 avril sans que rien ne leur soit proposé. Si Mme Colombet de la DDASS a assuré par téléphone qu’une solution leur serait proposée dans la journée , force fut bien de constater le lendemain que ce n’est pas le cas.

Pour certains, c’est donc une mise à la rue pure et simple, pour d’autres, la précarité avec une dizaine de nuits d’hôtel dans des établissements le plus souvent miteux. Et après ?

En fait, rarement, une solution correcte a été réfléchie cet hiver, alors même que de nombreux appartements sont inoccupés sur l’agglomération.

C’est toujours Sylvie Guillaume qui nous explique que la ville de Lyon a augmenté sa contribution à la veille sociale de plus de 25 % en 2 ans pour la porter à 2 millions d’euros en 2004. Mais elle ne vous dira pas par exemple, qu’Yvon Deschamps, son prédécesseur à la tête du PS du Rhône, actuel adjoint aux finances de la ville, conseiller communautaire du Grand Lyon et conseiller régional est aussi le président de l’Opac du Grand Lyon, office d’HLM qui, le 24 octobre, soit 1 semaine avant l’entrée en vigueur du plan froid, a mis à la rue 3 familles (9 personnes au total dont 1 handicapé et 3 enfants de 3, 9 et 16 ans) qui squattaient dans 1 immeuble rue du Repos dans le 7e arrondissement. Et c’est qui qui se refile « la patate chaude » ? Tiens, on aimerait bien savoir 1 jour combien de personnes les offices HLM de l’agglomération ont mises à la rue dans le mois qui précède le plan froid !

En attendant, pour trouver des solutions dignes en fin de plan froid, entre autres associations, le collectif Resovigi [2] appelle à 1 nouveau rassemblement le lundi 9 mai à 11h30 devant la Préfecture du Rhône avec des cartons pour symboliser des abris provisoires.

Notes

[1in Le Progrès du 27/04/05

[2Resovigi 06 33 50 93 83 / resovigi(a)wanadoo.fr

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