Le 4 juillet 2023, deux salles du TGI de Lyon étaient remplies de monde : familles, ami-es, militant-es contre les crimes policiers.
Ce jour-là, des dizaines de comparutions immédiates ont eu lieu, jugées à la chaîne dans l’unique but de faire taire une révolte suite à l’assassinat raciste de Nahel par un policier.
Une victime de plus sur la longue liste des crimes policiers. Pendant les révoltes, de nombreuses violences et crimes policiers ont eu lieu partout en France et une cagnotte organisée par l’extrême droite permis au flic tueur de devenir millionnaire.
Il était important de ne pas laisser cette justice d’abattage se faire sous silence. C’est pourquoi de nombreux et nombreuses militant-es étaient là.
Un militant a décidé de venir avec un message politique sur son t-shirt. Mais la rage qui régnait en France n’était pas propice à un grand discours, et parfois un simple slogan est plus percutant qu’une analyse politique. C’est pourquoi le slogan était simple : t-shirt noir, le mot "LA POLICE" en blanc précédé du logo virgule de NIKE.
Le militant était depuis 45 minutes dans la salle à regarder en silence la boucherie judiciaire. Puis, sans avertissement, deux policiers lui ont sauté dessus pour l’extraire violemment de la salle.
Face à cette violence plusieurs militant-es s’interposèrent.
C’est à ce moment-là que nous avons pu apercevoir qu’un t-shirt n’était pas accepté, mais que les tatouages visibles néonazis de l’un des flics du tribunal étaient apparemment autorisés.
Malgré que notre camarade ait accepté de mettre une veste pour cacher son t-shirt et de donner ses papiers d’identité, celui-ci sera conduit en garde à vue pour 48 heures.
L’histoire est arrivée jusqu’aux oreilles du ministre de la Justice de l’époque, Éric Dupond-Moretti. Il avait réagi en séance à l’Assemblée le jour même, accusant l’extrême gauche d’avoir « bordélisé » l’audience.
Pour finir, le camarade passera en jugement pour outrage et rébellion le mercredi 27 novembre 2024 à 14h00.
Ce procès s’annonce déjà bien ridicule pour l’accusation, alors venez soutenir et rigoler en venant au tribunal de grande instance de Lyon mercredi prochain.
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