Après la France, l’Italie face à sa loi sécurité globale

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109 voix contre 69, c’est l’issue d’un vote houleux au Sénat italien mercredi dernier 4 juin sur la loi sécurité proposée par le gouvernement d’extrême droite de Meloni. Approuvé en première lecture à la Chambre des parlementaire le 29 mai, le texte a fortement fait parler de lui dans la presse de la péninsule notamment du fait de son contenu.

La loi propose entre autre de renforcer les peines pour certains délits et renforce la protection des policiers mois en cause dans des dossiers de violence, un fait inédit en Italie. Cette aide hallucinante revient concrètement à fournir une aide financière de 10 000 euros pour les frais de dépenses des keufs mis en cause.

Autre cible de l’extrême droite italienne, les personnes précaires vivant en squat ou dans des lieux occupés. Les délais d’expulsion sont raccourcis et le filet pénal s’élargit pour punir également les femmes enceintes ou les enfants en bas âges accusés de délits liés aux occupations illégales, et pourront être incarcérés. Les peines pour occupation d’immeubles, de logements, de garages sont aussi duricées pouvant aller jusqu’à 7 ans fermes.

Ce qui a le plus retenu l’attention de la presse de gauche sociale-démocrate, c’est le criminalisation de formes plus « classiques » de protestation sociales et syndicales, comme les occupations de routes ou les blocages, pouvant être désormais punis de 2 ans fermes.

En taule, d’autres actes de protestation comme la grève de la faim ou les sit it, refus de remonter de promenade ou tout autre participation à des mutineries, même « pacifiques » sont passibles de sanctions pénales.

La loi de sécurité vient également aggraver les peines encourues par les personnes agissant au sein de « groupes ». Une définition volontairement floue permettant de s’en prendre plus directement à nombre de collectifs politiques plus ou moins déclarés, ou alors de rattacher des individus à des « mouvances » afin de charger leur dossier devant les tribunaux. Une pratique qu’on a pu voir se mettre en place ces dernières années en Allemagne ou en Hongrie, lors des procès liés à la contre manif du jour de l’honneur.

La nouvelle loi pour la sécurité italienne n’est pas sans rappeler la loi Sécurité globale votée en 2020 élargissant la surveillance généralisée (usage des caméras piétons pour les flics, autorisation de la reconnaissance faciale en temps réelle, usage généralisé des drones en manif), renforcant l’impunité de la police (interdiction de filmer et diffuser des images de flics et gendarmes, interdiction de sommer un agent de s’identifier etc.).

Comme en France à l’automne 2020, des milliers de personnes ont manifesté à Rome pour protester contre la loi proposée par le gouvernement de Meloni. On peut espérer que la contestation de cette loi continuera malgré le vote du Sénat en milieu de semaine.

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