Kotch est turc d’origine minoritaire kurde. Il a fui son pays face aux pressions et aux discriminations,
subies par lui et sa famille en raison de ses appartenances ethniques et politiques. En effet, suite à des activités
de soutien au PKK (fourniture de vêtements, nourriture...), il a été à plusieurs reprises arrêté, et torturé.
Aujourd’hui encore, suite à ces traitements inhumains, il garde de nombreuses séquelles physiques et
psychologiques, reconnues par différents spécialistes.
Kotch est venu trouver refuge en France en décembre 2002, comme d’autres membres de sa famille
dans d’autres pays européens. Le reste de sa famille vit encore en Turquie : elle subit régulièrement des
pressions importantes visant à obtenir de informations sur Kotch, son frère, ses cousins.
Dès son arrivée en 2002, Kotch dépose un dossier de réfugié politique, qui lui est refusé en 2003. Ses
différentes demandes de titre de séjour ont été également refusées.
Depuis son arrestation il y a huit jours, sa demande de liberation auprès du Juge des Libertés a été
rejetée, idem devant le Juge Administratif trois jours plus tard. Un nouveau dossier de demande de statut de
réfugié politique a été déposé.
L’état de santé de Kotch, conséquence des ses mauvais traitements en Turquie, nécessite des soins
spécifiques et quotidiens, dont il ne peut pas bénéficier en centre de rétention, et encore moins dans son pays
d’origine. Une expulsion en Turquie serait donc une menace pour sa vie, pour deux raisons : absence de
soins appropriés, et surtout, danger de persécution liées à sa situation ethnique et politique. La Turquie lui a
même retiré sa nationalité, pour avoir refusé d’effectuer son service militaire.
Depuis 2002, Kotch s’est très bien intrégré en France. Il parle couramment un français appris de par
lui-même, s’investit dans diverses associations, et est parvenu à se reconstruire une nouvelle vie dans son
nouveau pays.
Aujourd’hui, nous avons le devoir de fraternité soulevé par la Déclaration Universelle des Droits de
l’Homme, le droit de vivre libre et en sureté, de reconnaissance de sa personnalité juridique, d’être protégé
contre les tortures, d’avoir une nationalité, de réclamer protection et asile à un tiers pays lorsque sa vie est
menacée où lorsque l’individu est persécuté.
Nous réclamons que l’Etat français prennent en considération ses devoirs de
protection envers un individu, dont la vie est menacée.
Nous exigeons :
- La libération temporaire de Kotch, afin qu’il puisse préparer sa défense, et bénéficier de
soins médicaux appropriés,
- L’instruction humaine et rapide de son dossier déposé auprès de l’OFPRA (Office
Français de Protection des Réfugiés et Apatrides),
- La régularisation de la situation de Kotch.
Pour éviter l’expulsion de Kotch qui pourrait être dramatique, nous appelons tout le monde à un
Rassemblement devant la préfecture
MERCREDI 4 FÉVRIER À 18H30
Le collectif des Amis de Kotch,
le 30 janvier 2009
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