En juillet 2001, le gouvernement italien organise le G8 [1] (sommet des puissants de ce monde), les manifestations de protestation se succèdent sur plusieurs journées. L’Etat italien a mobilisé plusieurs dizaines de milliers de policiers, gendarmes et soldats pour protéger le centre de Gênes, centre ville fermé par des grilles de cinq mètres de haut, bouches d’égouts soudées... une vraie forteresse !
Le vendredi 20 juillet, les manifestations rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes se partagent sur différents points de la ville, les cortèges sont colorés et divers, selon les approches politiques des un-e-s des autres. La manifestation de désobéissance rassemble une bonne partie des Tute Bianche [2], l’objectif est de pénétrer la zone rouge qui abrite le sommet des puissants.
La manifestation part du stade Carlini en début d’après midi et rapidement les manifestant-es se heurtent violemment à la police, présente en nombre. Le face à face durera jusqu’en fin de journée. Les manifestant-es sont à plusieurs reprises repoussé-es par la police, mais, malgré tout, résistent et arrivent à certains moments à enfoncer les lignes défendues par la police...
Dans une dernière confrontation, le police enfonce définitivement les rangs des manifestant-es et commence à encercler la manifestation qui se partage sur plusieurs rues en parallèle au cortège principal (via Tolemaide) près de la gare Brignole.
C’est dans une de ces voies (piazza Alimonda), où les derniers affrontements continuent malgré un reflux important des manifestant-es, qu’un 4 x 4 de la police reste un instant bloqué et rapidement pris à partie par quelques manifestant-es. Dans le véhicule un jeune policier panique, sort son arme... et tire.
Face au policier, Carlo s’écroule... Le véhicule tentera par deux fois de se dégager en roulant sur son corps.
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