Les Editions de l’Echappée viennent de sortir un bouquin – que je n’ai pas encore lu – sur vingt penseurs qui seraient, selon elles, « vraiment critiques » et qui exprimeraient la « radicalité ». Ces deux concepts, « vraiment critiques » et « radicalité » sont des notions fourre-tout qui ne peuvent que susciter – a priori – la méfiance des lectrices et lecteurs à propos du contenu et de la rigueur théorique d’un tel ouvrage : et la liste d’intellectuels « critiques » qui nous est fournie en couverture est suffisamment hétéroclite (1) pour nous laisser penser (sans l’avoir lu encore une fois) qu’il s’agit d’une tentative de caresser dans le sens du poil les socialistes (ou les libertaires) « de la chaire » – en clair, les milieux universitaires réformistes et les médias de gauche feignants du bulbe (notons que près de la moitié, 8 sur 20, des auteurs sont français, et une seule de l’aire culturelle non occidentale, ce qui va bien dans le sens du gaullo-centrisme et de l’occidentalo-centrisme de l’intelligentsia hexagonale)...
Mais peut-être l’ouvrage vaut-il mieux que son titre et son catalogue d’intellos pseudo rebelles (Simone Weil mise à part) qui figure sur la couverture ? Il ne nous reste donc plus qu’à le lire pour nous faire une opinion.
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