Pourquoi sans ça j’me fais chier
Pourquoi je peux pas m’lâcher
Pourquoi je peux pas m’empêcher
Alcool
Et ton oeil vicelard qui attend que ça
C’est plus facile pour toi
De me baiser dans un coin et même si je veux pas
Et de pouvoir dire ensuite que j’attendais que ça
Je t’emmerde parce que je suis forte et que tu me feras pas crever
Et ce qui me fait tenir
C’est t’enlever ton sourire
Avoir assez de rage pour te retrouver
Avoir assez de rage et te la couper.
Alice
Dans le plane de l’alcool
Dans une vie, qu’est pas si clean, pas si cool
J’entend à la télé les dangers de l’alcool
Mais qu’est-ce qu’y savent de nos vies ces trafiquants de pétrole
Qu’est-ce qu’on peut faire, nous : la bouteille c’est le seul refuge
Dans cette société d’intolérance et d’subterfuges
Qu’est-ce qu’on peut faire quand on est rejeté parce qu’on est différent
Pourquoi tu tailles ?
Parce que t’es pas sur la paille ?
C’est pas moi c’est mes parents,
C’est pas moi c’est les autres, j’veux pas aller en taule
Toujours se défendre de crimes qu’on a pas commis
Le seul confident c’est l’alcool
Pour moi c’est plus de la boisson
Pour moi c’est plus un danger présenté à la télé
Non pour moi c’est bien plus que ça
Pour moi l’alcool c’est un ami.
Samy
L’alcool ça colle
Mais ça ne répare pas
Ce n’est pas comme le sparadrap
Qui s’il est bien placé
Cicatrise la plaie.
Mais si ce sparadrap
Tu l’as au bout du doigt
Tu n’arrives plus à t’en débarrasser.
Roger
L’alcool c’est soluble dans l’eau
L’intelligence n’est pas soluble dans le pognon.
Autant d’alcool, autant de drogue.
250 000 malades de vivre, sept millions
de chômeurs, ces glandeurs
Travail, famille, patrie certains
regrettent Vichy.
Le travail devoir d’obéissance
se passe mieux avec l’alcool,
c’est comme les soldats que l’on drogue
pour faire la guerre, hier en 14 - 18,
aujourd’hui en Irak.
François
L’alcool et ton pére,
Ça fait trop mal à ta mère,
Des bleus des bosses, et des coups de latte dans l’derrière
Ça fait chialer ton p’tit frère.
L’alcool t’en as besoin,
Mais à force de boire, t’as plus l’esprit sain
Tu t’sens con, pas très malin
Arrête ? Ouh putain !
Milan
C’est un refuge à l’insulaire
Que connait un homme au coeur délicat et son âme
En hibernation dans un monde fou.
Cessez de tuer des hommes et des femmes
Cessez de tuer des enfants... Cessez
Il vit à l’insulaire dans un monde nucléaire
Dans l’absence du vert
Que la fumée noirâtre
Et le gris des feuilles éparpillées par terre.
Moussa
Je la connais sa gueule
Sa gueule de bois
Mais faut pas qu’ j’ lui en veuille
J’le savais, ça
Qu’après les nuits de bringue
Comme notre toute première
Où le nombre de verres
Faisait valser nos fringues
Oui je le savais bien
Qu’après ces nuit-là
Y’avait tous ces matins
Les jours de gueule de bois
Les matins blêmes, pluvieux
Même avec le soleil
Où, juste après le réveil,
Il devenait nerveux
Mais je pouvais le prévoir
Qu’après les rires, les vannes,
Les mots qui blessent l’âme,
Pourraient me faire souffrir
Et les journées s’étirent,
Longuement, tristement,
Et l’alcool simplement
A éteint nos sourires
Vient sept heures, l’apéro
Le glaçon glisse dans l’eau,
Le pastis brise la glace
Et le courant repasse
Il retrouve l’étincelle
Du fond de ses yeux ternes
Et moi j’me dis que j’l’aime
Qu’la vie peut être belle
Il me serre dans ses bras
Moi, heureuse, j’en profite,
Avant qu’arrive trop vite
La prochaine gueule de bois
Florence
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