« Cette brigade aura pour missions principales la sécurisation, la dissuasion et la lutte contre la délinquance (vols, violences, recels, trafics de cigarette…). Elle sera très mobile et rapidement projetable, notamment grâce à sa parfaite connaissance du terrain, de ses acteurs et de la typologie de délinquance du territoire »
voila la belle promesse que nous fait Pascal Mailhos.
Les BST interviennent déjà dans ce que le gouvernement et les politiques appellent "les quartiers de reconquête républicaine " de l’agglo, on les retrouve à Lyon 8e, Vaulx-en-Velin, les Minguettes de Vénissieux et Rillieux-la-Pape. Pour la Guillotière et le quartier Part-Dieu, ce sera 31 nouveaux flics qui viendront enrichir le dispositif local de surveillance, et remplaceront les CRS stationnant quasi continuellement place du pont depuis plusieurs semaines.
Dans les faits les BST « doivent mettre fin à la délinquance et rétablir la confiance en faisant peur », décryptait Christian Mouhanna, chercheur au Cesdip [1], dans un article que consacrait Libération aux brigades spécialisées de terrain.
Les équipes de BST circulent souvent à pied par petits groupes, avec tout l’équipement défensif et offensif pour le maintien de l’ordre : uniformes noirs, casques, armes du type lanceurs de balles de défense (LBD)… Une panoplie qui témoigne d’une conception implicitement « hostile » de la population, analysait Jacques de Maillard dans l’article de Libération. Et une présence qui peut être perçue comme une occupation et donc une source de tension, poursuivait le chercheur.
Déjà décrié en 2017,suite aux violences faites à Théo Luhaka. Pour rappel quatre flics de la BST d’Aulnay-sous-Bois se sont fait particulièrement remarquer pour leur violence : trois des policiers avaient été poursuivis pour violences volontaires, le quatrième pour viol. Ces brigades sont aussi impliquée dans le décès d’une personne à Grenoble le 7 mai 2020 à Grenoble [2]. Elles ont d’ailleurs étaient créées dans une pure logique de confrontation comme l’illustre le discours prononcé par Brice Horteufeux lors d’un discours de présentation :
« Ces policiers ne sont pas des agents d’ambiance ou des éducateurs sociaux. Ce ne sont pas des grands frères inopérants en chemisette qui font partie du paysage. » [3]
Allant jusqu’à faire passer la BAC pour des flics presque sympa comme le souligne Marie Morelle [4]
Cela ne devrait pas franchement améliorer la vie des habitant·es de la guill, mise à part la fin des camions de CRS stationnés tout moteurs allumés.
C’est donc bien dans une optique de militarisation de l’espace public que la création de cette brigade s’inscrit, bref toujours plus de flics reste toujours une mauvaise solution !
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