Quand la présence des journalistes gêne une avocate de policiers !

Le mardi 26 avril 2005 Madame BRUNETTI était convoquée au tribunal correctionnel de Lyon pour « outrages par paroles de nature à porter atteinte à la dignité ou au respect dû à la fonction de 4 fonctionnaires de police ... résistance avec violence à 3 fonctionnaires de police agissant dans l’exercice de leurs fonctions... »

Ce jour là, l’avocate des policiers avait demandé et obtenu le report de l’audience au prétexte qu’une présence nombreuse de journalistes, venus assister à l’audience, était de nature à troubler le bon ordre de la justice.... Le président avait retenu quant à lui, l’absence des policiers portant plainte, pour accepter le report.
L’audience se tiendra le 4 octobre 2005 à 14 h.

Rappel des faits :

Dans la nuit du 10 au 11 novembre 2004, Madame BRUNETTI est informée de la présence de son fils dans les locaux de l’Hôtel de police du 8^e arrondissement, et de son maintien en garde à vue jusqu’au lendemain 14 h 45. A l’issue de cette garde à vue, elle va le chercher et lui conseille de lire, avant de le signer, le PV de sortie de garde à vue qui lui est présenté. S’en suit un enchaînement de faits qui conduisent à sa propre mise en garde à vue.

Madame BRUNETTI conteste "l’outrage et la résistance". Elle a été victime de propos et d’attitudes inacceptables, accompagnés de violences (torsion du poignet, coup de genou à l’estomac, placage au sol, menottage) de la part de certains fonctionnaires de police.

Madame BRUNETTI souligne avoir, à plusieurs reprises, attiré l’attention de ses interlocuteurs sur son état de santé, nécessitant un suivi permanent de son taux de diabète et le port d’une pompe à insuline. Cette indication n’ayant pas été prise en compte, Madame BRUNETTI s’est trouvée rapidement en état d’hypoglycémie, caractérisé par un état de faiblesse général, des nausées et maux de têtes. Trois jours d’ITT lui ont été prescrits par un médecin consulté suite à sa garde à vue d’une durée de 10 heures.