C’est en tant que touriste de passage que j’ai participé à la troisième manifestation nocturne à Chambéry, vendredi 12 novembre dernier.
L’appel du collectif chambérien unitaire interpro et citoyen « Chambé en lutte » [1] a été publié sur plusieurs sites, dont Rebellyon [2].
Ce rendez-vous était fixé à 18h30 place des Éléphants, au coeur du centre-ville.
On arrive avec quelques amis vers 19h30 : la file d’attente est longue pour la soupe populaire (une végétarienne et une à la viande). La caisse de solidarité avec les grévistes chambérien-e-s est disposée sur la table de ravitaillement. La banderole « Chambé en lutte » est dépliée au pied des Éléphant-e-s.
On tchatche avec nos voisin-e-s : ce soir il y a moins de monde qu’auparavant. En plus, la batucada n’a pas pu venir.
Mais on est quand même une bonne centaine à déguster le breuvage, tous âges confondus, installés sur des tables et des chaises prêtées par la municipalité PS.
Autour de 20h30, on plie bagage, on allume les torches, et nous voilà partis dans les rues commerçantes de la vieille ville.
On chante :
" Si tu pends pas l’patron, t’auras pas ta retraite
Si tu pends pas l’patron, t’auras pas ton pognon !
Pends, pends, pend ton patron, t’auras ta retraite
Pends, pends, pend ton patron, t’auras ton pognon ! "
" On descend de la montagne pour virer Sarko !
On descend de la montagne pour virer Sarko !
On descend de la montagne, on descend de la montagne, on descend de la montagne pour virer Sarko ! "
" C’est tous ensemble, qu’on les fera plier
La Poste, l’école, le rail et l’hôpital
Ce qu’il nous faut, c’est la grève générale
Public, privé, chômeurs et retraités ! "
Plus de la moitié des manifestants scande les slogans. Avec cette énergie et les flambeaux qui brûlent, on sent comme un air de révolution.
Les quelques passants qui passent par là nous observent, les fenêtres des appartements s’ouvrent, les clients des restaurants interrompent leur diner : rencontre du troisième type !
Après cette pérégrination urbaine, retour aux Éléphants, où seule une ou deux voitures de la BAC et une de la police nationale s’éclipsent avant l’arrivée du cortège. Les condés sont d’ailleurs restés invisibles durant tout le parcours.
Bilan : quelle chouette initiative (qui devrait durer).
Et si à Lyon, ou ailleurs, on décidait de se regrouper de la sorte !
Je n’y vois que des avantages : une manif en début de soirée permet au plus grand nombre de participer ; une bonne soupe avant de partir permet de se réchauffer et de rencontrer ses compagnon-e-s de route ; enfin, les flambeaux, ça pète (et ça change des processions cathos) !
Reste à convaincre Gérard Collomb de nous prêter du matériel ! (blague)
P.-S. : à lire et à voir :
sur la 1re manifestation le 28/10/2010
Soupe populaire, manif aux flambeaux et collectif unitaire sur Indymedia Grenoble
sur la 2e le 7/11/2010
Soupe populaire, deuxieme service sur Indymedia Grenoble
La retraite aux flambeaux. Vidéo sur La Voix des Allobroges
M. T.
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