La famille Rothschild est un grand nom de la bourgeoisie d’affaire juive. Originaire du Sainte Empire (l’Allemagne actuelle), la famille se divise en cinq branches (allemande, anglaise, française, autrichienne et italienne) au début du XIXe siècle. Plus conservatrice que la branche anglaise, la famille française ne s’implique que peu dans les affaires politiques, elle est très rapidement remarquée du fait de son ascension sociale fulgurante et d’une politique paternaliste qui l’amène à faire du mécénat et à investir dans des œuvres caritatives. Tout au long du XIXe siècle, la branche française devient un grand nom de la haute-banque parisienne et du développement industriel (notamment dans les chemins de fer).
Aujourd’hui la famille ne pèse plus beaucoup dans les grandes richesses internationales : la plupart des branches s’étant éteintes (le plus souvent du fait des politiques d’extermination nazies et fascistes), il ne reste plus que les Rothschild français et anglais. En France, si l’institution Rothschild reste assez puissante, elle a perdu de son importance depuis le XIXe siècle : parmi les plus riches de ce monde, on ne retrouve que Benjamin Rothschild à la 1250e place et à la 21e place française en cumulant la richesse de toute la branche française (finalement loin derrière les grandes familles industrielles : Arnault, Dassault, Mulliez, etc.). S’il ne s’agit pas de défendre la place d’une famille bourgeoise qui a longtemps tenu des positions réactionnaires, nous essayons par l’analyse des trois intox suivantes de voir comment la mythologie qui entoure la famille Rothschild mobilise plusieurs formes d’antisémitisme.
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