La CGT Vinatier condamne la tentative avortée de mise en place par certaines ARS [1] de faire signer aux patient-e-s en soins sous contrainte à la demande d’un représentant de l’état les notifications d’obligations de quitter le territoire par les établissements psychiatries qui les prennent charge si ces personnes sont en situations irrégulières sur notre territoire.
Après le discours de Gérard Collomb de cet été qui faisait l’amalgame entre maladie mentale et terrorisme. Le gouvernement de Macron, à travers les ARS qui le représentent, voulait faire jouer un rôle de contrôle, de délation et de fichage à la psychiatrie, comme il veut aussi le faire faire aux organismes sociaux et associations.
Nous nous félicitons de la réaction sans ambiguïté et de la levée de boucliers des professionnels de santé. Cela a permis que cette initiative n’a pas pu s’appliquer et a été retirée.
Nous réaffirmons que la psychiatrie, comme nos confrères du secteur social, n’est pas un service annexe du ministère de l’intérieur.
Les soins et les prises en charges ne doivent pas différer entre les patient-e-s en fonction de leurs origines, leur situation administrative. La santé est un droit pour toutes et tous.
Nous combattons ce concept, que tentent de mettre en place depuis de nombreuses années les différents gouvernements, d’une psychiatrie sécuritaire au service du pouvoir.
Nous réaffirmons que la CGT défend des valeurs humanistes et solidaires. Nous militons pour un accueil digne de toutes personnes présentes sur notre territoire et nous condamnons la politique de chasse aux migrant-e-s du gouvernement.
Bron, le 05 janvier 2018.
La CGT Vinatier
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