Récemment créée, la Fédération des Travailleurs de la Terre et de l’Environnement regroupe les petitEs agriculteurEs (non-employeurEs) mais aussi les salariéEs (permanentEs ou saisonniers) travaillant dans des entreprises d’espaces verts, chez des agriculteurEs, dans les entreprises forestières, les jardiniers, les travailleurEs des déchetteries, du ministère de l’environnement et de
l’agriculture, des salariéEs employéEs dans des associations pour la défense de l’environnement et bien d’autre encore. Les syndicats de la FTTE effectuent
évidemment tout travail d’information et de défense juridique des salariéEs. Mais ils ont aussi pour but d’organiser la reconquête par le plus grand nombre
de la production agricole et la défense de tous ceux et celles qui sur des bases anarcho-syndicalistes veulent résister à l’industrialisation de tous les secteurs de la vie.
Ils se donnent aussi pour rôle de susciter à l’intérieur même de la Confédération le débat nécessaire sur les impasses écologiques et sociales de la société capitaliste et industrielle. Rappelons que la CNT est la seule
confédération syndicale à être officiellement antinucléaire et écologique (motion du congrès de 1996).
Les militantEs de la FTTE ont entrepris par leur action collective sur leurs lieux de vie :
De favoriser les installations et de les accompagner solidairement en créant des conditions locales favorables (échanges de produits, de savoir, entraide...).
De susciter ces installations en organisant en amont par des liens divers, partout où cela est possible, la « désertion » du travail salarié, en multipliant les contacts et les échanges entre les travailleurEs de la terre et ceux et celles des autres secteurs. C’est-à-dire de faire se rencontrer la volonté croissante de nombreux citadinEs de rompre avec ce système, avec la capacité des ruraux à les accueillir.
De transmettre les savoir-faire nécessaires à la mise en place de productions non industrialisées, autonomisantes, socialement utiles, par des stages de formation, par des chantiers collectifs...
D’inventer (ou réinventer) et de mettre en place, localement, de façon autonome de tout pouvoir politique et marchand, des modes d’organisation solidaires de production et de distribution de biens alimentaires...
Vaste tâche, qui trouve sa place dans le combat de la CNT pour la construction d’une autre société, en lui permettant d’étendre son audience à un secteur clé,
celui de la terre.
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